(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici quelques années après, car il garde je crois son intérêt socio-politico-économique.)
(Une lectrice attentive et anonyme, m’a écrit en réponse à la chronique « Football : carton rouge pour l’hyper-fiscalité » (JT du 05/06/13). Cette missive me donne l’idée de reprendre son texte par une série d’une douzaine de chroniques destinées à chasser les faux clichés économiques classiques.)
Ma lectrice poursuit : « De plus utiliser le mot « mafia » dans la phrase suivante n’est pas du meilleur goût dans un article glorifiant Monaco. »
Madame n’apprécie pas de voir la classe politique française assimilée à une mafia ? Soit, étudions comment agit la mafia via 6 caractéristiques selon Wikipédia et comparons avec nos politiciens.
D’autres références sont sûrement possibles, mais la conclusion sera essentiellement la même.
1) « Structuration de l’organisation qui suppose un engagement réciproque de ses membres et un certain nombre de règles internes » : Observez le système politique, réparti en clans, pardon, en partis politiques, avec la mainmise de l’ENA, unique au monde, véritable clan dans le clan. Selon une vague idéologie, très vague mais claire quant au but visé, chaque clan prétend à la vérité et à s’arroger le pouvoir. La conquête du pouvoir est le seul objectif commun de leurs multiples promesses croisées, toutes payées par les manants, eux-mêmes exclus du clan.
2) « La violence qui est à la fois utilisée pour accéder à des richesses et pour protéger l’organisation par l’intimidation » : Les citoyens ont été peu à peu désarmés, au sens propre comme au figuré, face à un pouvoir sans limite législative réelle qui les spolie impunément. Le but réel de la production de lois est l’enrichissement mercantiliste par la fiscalité, par coercition et intimidation. Les sangsues légifèrent pour pouvoir nos taxer plus sous couvert de fausse protection. Les bureaucrates sont les hommes de main, payés sur le butin fiscal et donc aux ordres arbitraires de l’énarchie. Les ingrédients de la logistique mafieuse sont réunis.
3) « La mafia a aussi un rôle social. Les mafieux cherchent à avoir des rôles importants dans des activités de médiation sur le plan politique, social ou économique, en particulier pour la jonction entre la sphère légale et illégale » : L’état omnipotent, via les gouvernements qui défilent et se ressemblent, développe la croyance en l’idée sociale et la fausse économie pour se donner une bonne image sociale, rendant légal même ce qui est de tout temps illégitime ou immoral.
4) « Un ancrage territorial : tout en ayant des activités internationales, les mafias cherchent à garder des liens sur leurs territoires d’origine » : Pas un état au monde ne se ressemble, ce qui est louche car illogique. L’état dans son rôle présumé devrait être le même partout. A défaut de conquérir d’autres territoires, qui mieux que l’état français laisse supposer que l’enfer fiscal local est normal, voulant garder le contrôle fiscal sur les entreprises et citoyens français à l’étranger ?
5) « La coexistence entre les activités légales et illégales entre dans l’ensemble des ressources de l’organisation » : On ne compte plus les affaires de conflit d’intérêts impliquant divers élus ou fonctionnaires depuis des années, les passages devant les tribunaux pour corruption ni les tentatives d’amnisties réussies ou avortées. Jamais pourtant aucune purge n’a été lancée.
6) « Le lien avec les classes politiques et les institutions, soit à l’échelle régionale, soit à l’échelle nationale. Elle arrive dans certains cas à agir en toute impunité judiciaire parce qu’elle monnaie son soutien à la classe politique à travers l’influence qu’elle exerce sur la société » : Telle une pieuvre s’auto-alimentant, la mafia étatique française assoie son pouvoir sur la constitution d’un mille-feuilles politico-administratif et d’un réseau d’entreprises captives. Spoliant plus que la valeur ajoutée annuelle cumulée du secteur privé, elle endette gaiement, sans scrupule, les générations futures. Ainsi, le financement des activités politiques est devenu un véritable scandale du domaine réputé « légal ».
Ne vous en déplaise Madame, la Principauté de Monaco ne présente aucune de ces caractéristiques.
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