(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici quelques années après, car il garde je crois son intérêt socio-politico-économique.)
A l’heure où chacun fait ses comptes de rentrée, l’horizon économique de notre pays s’est assombri de multiples plans sociaux durant l’été. La région toulousaine n’a pas été épargnée et nos emplois fondent encore, faute de compétitivité de la France sur le marché mondial. Le chômage avance.
Le miracle n’aura pas lieu : le niveau de dépenses publiques (plus de 56% du PIB en France / plus de 58% pour Midi-Pyrénées) inhibe toute motivation individuelle et force à l’exil ceux qui refusent le « vol légalisé ». Nos hommes politiques sont prisonniers de leurs turpitudes et scellent la lente mort industrielle du pays. A vouloir intervenir toujours plus dans l’économie sous de fallacieux prétextes, ils asphyxient progressivement les entreprises par une fiscalité allant toujours croissant, issue de l’imagination débordante de faux besoins « publics ». Pourquoi s’arrêter en si bon chemin puisqu’ils signent des chèques sans provision sur le dos des citoyens par l’endettement immodéré de l’Etat ?
Avant qu’il ne soit trop tard, sera-t-il un crime de s’interroger sur la légitimité, ou plutôt l’illégitimité, de la saignée fiscale mise en place par les gouvernements successifs ? En 1789, la chute de la royauté n’était-elle pas déjà liée à un abus d’impôts sur le peuple ? Car c’est toujours parmi le peuple seul qu’on trouve les pourvoyeurs de ce qui se prétend « l’argent public » et dans lequel les dirigeants politiques puisent généreusement. Comprenons que l’Etat n’est jamais un créateur de richesses. Jamais. La richesse se reconnaît par l’acte volontaire et non la force. L’intoxication idéologique a fait perdre de vue à chacun que toute mesure publique se finance par spoliation étatique au détriment de la création de richesses, elle-même dans les seules mains des entrepreneurs privés.
Le Français peut-il continuer à croire à ces exceptions dans tous les domaines, y compris l’économie, en niant ainsi la réalité ? Il eut été politiquement plus raisonnable, au lieu d’intervenir et falsifier le marché, de garantir aux créateurs de richesses leur liberté à les produire sans oppression fiscale. N’est-ce pas le but de la politique que de garantir les droits tel qu’énoncés par la déclaration des droits de l’homme ? En se faisant « intervenant », l’homme politique spolie la propriété et la sécurité économique de citoyens honnêtes : il bafoue l’esprit de la République en privant chacun de ses actes.
Celui qui produit des richesses serait-il donc forcément malhonnête, pour être devenu une cible à culpabiliser ? Or sans créateur de richesses, où serait la société française ? Constatons plutôt que le créateur de richesses est aujourd’hui réduit à l’état de « forçat des temps modernes » puisqu’on attend de lui toujours plus de richesses… pour le spolier toujours plus. Est-ce bien moral et honnête ?
Car si le système politique a choisi de maintenir ses privilèges personnels en passant par les fourches caudines du capital bancaire, toute la société française, en libérant la création de richesses de ses chaînes fiscales, y gagnerait en dynamisme. Évitant ainsi de rester bloquée sur une pente destructrice en invoquant le sacro-saint « Etat social » à attendre des jours meilleurs qui ne sauraient venir car ils sont coincés en nous. Pourtant la main invisible du marché dans lequel évoluent et que font vivre à chaque instant tous les citoyens est autrement plus efficace que la main mise arbitraire de l’Etat.
Est-il lucide de faire confiance à l’homme politique, fut-il élu, pour faire le bonheur de chacun ? Bizarre, il semble que si c’était le cas, nous le saurions et serions tous depuis longtemps…
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