Ainsi la majorité représentée par une majorité à l’Assemblée issue d’une minorité d’électeurs aurait osé passer une loi fixant à un nombre adolescent l’âge à partir duquel une enfant serait considérée comme assez mûre pour être consentante en cas de ce qu’il est d’usage de qualifier de « viol ».
Je n’ai pas envie d’entrer dans le débat du chiffre, est-ce 13 ou 15 ou plus encore, c’est une fausse question et c’est la première erreur grossière et obscène d’un texte qualifié de loi. Première erreur donc, nous sommes tous différents, tous des individus qui contrairement à l’immense majorité des animaux, ne connaissons pas tous le même rythme, le même temps pour passer dans la case adulte. L’ignorer comme le font une fois de plus les « législateurs », comme ils l’avaient fait pour cet âge stupide de la majorité fixée à 18 ans alors qu’il fut de 21 relève du même déni de notre individualité.
Seconde obscénité, évidente, c’est de tenter de déculpabiliser les agresseurs, en rendant possible un viol qui n’en serait plus un parce qu’une mineure pourrait être déclarée consentante sur le seul motif d’un âge légal indifférent à l’horreur, aux individus et aux circonstances précises. Je me demande quel esprit dépravé a pu seulement avoir une telle idée de déshumanisation. Nausée de gauche.
Mais tout cela n’est finalement qu’un détail, un peu comme ces « détails de l’histoire », un cran de plus dans la déchéance lente et continuelle que nous subissons depuis 40 ans avec cette tendance à baisser tous les âges de responsabilité, à commencer par celui de la majorité, premier faux pas.
C’est à mon sens une variante du rôle de décérébration de l’éducation nationale, le même objectif de produire ou de placer les jeunes « citoyens » dans l’ignorance et la candeur naïve par inexpérience, afin qu’ils ne puissent s’opposer, réagir, comprendre, se différencier, réfléchir, s’affirmer, se révolter.
Comment peut-on imaginer qu’une gamine qui subit soudain l’horreur mais à laquelle toutes les autorités expliquent qu’à 14 ans elle a l’âge de raison puisse ne pas remettre en cause son instinct qui lui crie le dégoût pour finir par intégrer un profond déni d’elle-même jusqu’à la fin de ses jours ?
L’état, le gouvernement, les députés, peu importe quelles ordures, n’a aucun droit ni légitimité à fixer arbitrairement un chiffre quelconque comme seuil juridique de majorité ou de « consentance ». Seuls l’individu et ses parents peuvent décider du moment où il ou elle prend son envol dans la société. Et personne pas même « l’état » n’est en droit ni n’a de légitimité à réduire la culpabilité du violeur et à faire des victimes des invalides psychologiques, comme il a fait des jeunes électeurs les premiers vecteurs inconscients de la mise en place de la démocratie démagogique socialisante.
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