(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici quelques années après, car il garde je crois son intérêt socio-politico-économique.)
La ferveur populaire pour le football a amené bien des mécènes à investir des sommes importantes, s’attirant ainsi les meilleurs joueurs. Voici que la remontée en ligue 1 de Monaco met au grand jour des distorsions que les présidents des autres clubs dénoncent. Mais en parlant de « concurrence déloyale ». Vous l’aurez compris, cette concurrence porte sur les joueurs et vient des différences de fiscalité entre la France et la Principauté et non d’un savoir-faire monégasque hors du commun. Rappelons que Monaco est un pays indépendant, donc souverain en matière de vol de ses citoyens.
Prenons un joueur payé 1 million d’euros net : le montant déboursé par le club monégasque sera de 1,051 million d’euros, à comparer aux 3,2 millions d’euros pour les clubs français. De plus, alors que le joueur monégasque finance sa couverture sociale avec ses propres revenus, les joueurs des clubs français bénéficient de droits sociaux conséquents sans devoir les payer – les spectateurs les leur financent. Pour être logiques, tous les français qui aiment l’état devraient se satisfaire que plus de la moitié de leur argent serve à financer notre état supposé généreux. Concurrence déloyale ? Où ça ?
Derrière cette boutade, on aura compris que la France croule sous une fiscalité arbitraire, aggravée par des raisonnements fallacieux. Il ne s’agit pas de concurrence déloyale de la part du club de Monaco, mais à l’inverse de la boulimie de l’état français : 5% à comparer à 220% ! La Principauté a gardé une gestion rigoureuse de ses finances et su mettre ses limites à l’état. En France, les hommes politiques ont abusé et re-abusé du pouvoir pour exiger des sommes toujours plus élevées et plus arbitraires au regard des fruits du travail de l’individu. Quand le footballeur reçoit 1 million d’euros, l’état rackette l’employeur de 2,2 millions d’euros supplémentaires, sans la moindre justification valable. Sans oublier qu’en plus le joueur à son tour sera extorqué via les impôts directs et indirects (notamment désormais avec la taxe à 75%). Ce racket mafieux, pourquoi continuer à l’accepter ?
Parce qu’il s’agit juste de quelques footballeux ? Mais c’est la même gabegie pour tout le monde.
Une justification morale ou scientifique à tant de spoliations ? Aucune, cette boulimie extorsionniste ne repose sur rien de solide, à part l’abus de pouvoir et le vol organisé. Et plus l’état extorque, pire est la situation économique. Notre exemple permet de constater que l’état empêche les clubs français d’être aussi compétitifs que Monaco sur le terrain. Avec la même somme, le monégasque peut s’offrir 3 joueurs de niveau équivalent pour un seul pour les clubs français – ou un seul joueur, mais d’un niveau très supérieur. Ce n’est pas Monaco qui paye ses joueurs moins cher. Vu par le club cette fois, disposer d’un budget de 1,051 million lui permet de s’offrir un joueur demandant 1 million d’euros. Ce qui sera donc possible pour le club monégasque ne le sera pas pour un club français, obligé d’abandonner ses ambitions. L’hyper-fiscalité de l’état français fabrique de la médiocrité.
Les clubs de football ne sont hélas qu’un exemple. Les charges trop importantes obligent toutes les entreprises à revoir leurs projets à la baisse. L’économiste Frédéric Bastiat (1801-1850) avait déjà la formule suivante pour décrire cette dilapidation : « Quand un fonctionnaire dépense à son profit cent sous de plus, cela implique qu’un contribuable dépense à son profit cent sous de moins. Mais la dépense du fonctionnaire se voit, parce qu’elle se fait ; tandis que celle du contribuable ne se voit pas, parce que, hélas, on l’empêche de se faire. » Que l’état n’extorque plus, qu’il laisse l’économie et les hommes s’organiser naturellement et nous verrons les emplois et la prospérité de tous revenir.
Wednesday, November 29, 2017
Tuesday, November 28, 2017
Et si… égoïsme et solidarité allaient de pair ?
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici quelques années après, car il garde je crois son actualité socio-politico-économique.)
Tout gouvernement moderne, tel un magicien, nous annonce à l’envi des plans de relance géniaux où l’argent coule à flots pour doper consommation et industrie. Pourtant, notre société souffre de gens toujours plus nombreux vivant à ne rien faire, sous des prétextes sociaux incohérents.
Pourtant, rien n’est gratuit sur cette Terre. Surtout pas de vivre. Je dois respirer. Je consomme de l’énergie. Très vite, deux choix s’offrent à moi : me nourrir, ou mourir. Je cultive ou je chasse, ou je pêche. Ou j’échange le fruit de mon travail contre de la nourriture. Encore et toujours de l’énergie : pour vivre, je dois travailler. Et d’abord pour moi, puis pour servir ma famille et les miens.
Manger pour vivre, ou vivre pour manger, Molière ? En économie, la chose est claire : il faut manger pour vivre. Dans ce monde humain, chacun commence par penser à son estomac. Personne ne peut manger pour moi : mon égoïsme est nécessaire à ma survie. Prise sous l’angle primaire, notre réalité est purement individualiste. Dans la société complexe qu’est la nôtre, la chose n’est certes plus aussi triviale : je n’ai souvent pas d’autres choix que d’échanger avec autrui pour ma restauration. Mais le « service contre repas » qui nous caractérise ne change en rien notre égoïsme premier.
C’est là qu’intervient l’objet du marché libre et de la division du travail. Autrui prend le relais. Si je lui apporte du bois pour son four, en retour le boulanger saura me nourrir en pain. Ainsi, dans la société moderne, la vie repose sur le négoce entre tous les humains. C’est elle la solidarité naturelle d’une société libre. Mais le fonctionnement social et économique suppose donc mon premier effort. Un effort de chacun et de tous en vue des échanges à venir pour vivre et participer à la vie des autres.
Pour financer une relance, le politicien brise cette loi, il crée de la fausse monnaie, ou de la dette. Il croit pouvoir nous nourrir sur le dos de nos enfants avec du simple papier. Ce gratuit de façade n’est autre qu’un vol payé par ceux qui ne trichent pas et produisent. Ainsi la relance entretient la fausse solidarité-dette. Le socialiste croit pouvoir aider certains à ne rien faire tout en espérant les voir se socialiser. Or c’est contre nature, illogique. Il oublie qu’il faut commencer par égoïstement travailler pour soi avant de pouvoir espérer la solidarité des autres, exprimée par l’échange gagnant-gagnant.
Le socialiste imagine l’humanité devenue adulte quand « sa » solidarité qui pousse à l’inaction aura été imposée à tous. Une société où il serait durablement possible de se nourrir sans avoir contribué d’abord à la survie des autres par son propre service n’est qu’une société injuste et sans viabilité. Hélas, c’est la nôtre, celle de 2014 (et encore en 2017) ! Or la civilisation, donc la paix, repose sur la solidarité du négoce.
Bien sûr, il y a des gens incapables de contribuer pleinement (vieux, enfants, amputés, etc.). Et encore, cela n’est même pas si sûr, il faut souvent juste trouver leur place dans l’ensemble. Mais la tradition a prévu leur prise en charge par leurs familles, creuset de la civilisation humaine. A défaut par des associations ou communautés. Cette proximité où les gens se connaissent, peuvent mieux apprécier la réalité du handicap et décider ainsi spontanément d’aider, c’est elle la seule garantie possible de la juste solidarité. La redistribution jacobine aux fainéants légalisés est à la source de l’injustice sociale, chaque jour un peu plus marquée. Qui ose dénoncer cette fausse solidarité ?
Notre société socialiste, qui se veut morale parce que glorifiant la dépendance passive, est par nature d’une injustice profonde. Elle s’enfoncera toujours plus vers l’injustice, donc vers sa perte, tant qu’elle ne remettra pas le travail, base du négoce lui-même solidaire, au centre de ses valeurs. La sortie de la misère suppose de reconnaître que le vrai égoïsme contribue à la vraie solidarité.
Tout gouvernement moderne, tel un magicien, nous annonce à l’envi des plans de relance géniaux où l’argent coule à flots pour doper consommation et industrie. Pourtant, notre société souffre de gens toujours plus nombreux vivant à ne rien faire, sous des prétextes sociaux incohérents.
Pourtant, rien n’est gratuit sur cette Terre. Surtout pas de vivre. Je dois respirer. Je consomme de l’énergie. Très vite, deux choix s’offrent à moi : me nourrir, ou mourir. Je cultive ou je chasse, ou je pêche. Ou j’échange le fruit de mon travail contre de la nourriture. Encore et toujours de l’énergie : pour vivre, je dois travailler. Et d’abord pour moi, puis pour servir ma famille et les miens.
Manger pour vivre, ou vivre pour manger, Molière ? En économie, la chose est claire : il faut manger pour vivre. Dans ce monde humain, chacun commence par penser à son estomac. Personne ne peut manger pour moi : mon égoïsme est nécessaire à ma survie. Prise sous l’angle primaire, notre réalité est purement individualiste. Dans la société complexe qu’est la nôtre, la chose n’est certes plus aussi triviale : je n’ai souvent pas d’autres choix que d’échanger avec autrui pour ma restauration. Mais le « service contre repas » qui nous caractérise ne change en rien notre égoïsme premier.
C’est là qu’intervient l’objet du marché libre et de la division du travail. Autrui prend le relais. Si je lui apporte du bois pour son four, en retour le boulanger saura me nourrir en pain. Ainsi, dans la société moderne, la vie repose sur le négoce entre tous les humains. C’est elle la solidarité naturelle d’une société libre. Mais le fonctionnement social et économique suppose donc mon premier effort. Un effort de chacun et de tous en vue des échanges à venir pour vivre et participer à la vie des autres.
Pour financer une relance, le politicien brise cette loi, il crée de la fausse monnaie, ou de la dette. Il croit pouvoir nous nourrir sur le dos de nos enfants avec du simple papier. Ce gratuit de façade n’est autre qu’un vol payé par ceux qui ne trichent pas et produisent. Ainsi la relance entretient la fausse solidarité-dette. Le socialiste croit pouvoir aider certains à ne rien faire tout en espérant les voir se socialiser. Or c’est contre nature, illogique. Il oublie qu’il faut commencer par égoïstement travailler pour soi avant de pouvoir espérer la solidarité des autres, exprimée par l’échange gagnant-gagnant.
Le socialiste imagine l’humanité devenue adulte quand « sa » solidarité qui pousse à l’inaction aura été imposée à tous. Une société où il serait durablement possible de se nourrir sans avoir contribué d’abord à la survie des autres par son propre service n’est qu’une société injuste et sans viabilité. Hélas, c’est la nôtre, celle de 2014 (et encore en 2017) ! Or la civilisation, donc la paix, repose sur la solidarité du négoce.
Bien sûr, il y a des gens incapables de contribuer pleinement (vieux, enfants, amputés, etc.). Et encore, cela n’est même pas si sûr, il faut souvent juste trouver leur place dans l’ensemble. Mais la tradition a prévu leur prise en charge par leurs familles, creuset de la civilisation humaine. A défaut par des associations ou communautés. Cette proximité où les gens se connaissent, peuvent mieux apprécier la réalité du handicap et décider ainsi spontanément d’aider, c’est elle la seule garantie possible de la juste solidarité. La redistribution jacobine aux fainéants légalisés est à la source de l’injustice sociale, chaque jour un peu plus marquée. Qui ose dénoncer cette fausse solidarité ?
Notre société socialiste, qui se veut morale parce que glorifiant la dépendance passive, est par nature d’une injustice profonde. Elle s’enfoncera toujours plus vers l’injustice, donc vers sa perte, tant qu’elle ne remettra pas le travail, base du négoce lui-même solidaire, au centre de ses valeurs. La sortie de la misère suppose de reconnaître que le vrai égoïsme contribue à la vraie solidarité.
Cadeau fiscal ? Non, vol légalisé
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
On entend régulièrement le politique ou syndicaliste parler de « cadeau fiscal » aux contribuables qui bénéficient ainsi d’un impôt ou d’une taxe réduit. Prenons le carburant : l’écologiste voit la fiscalité sur le gas-oil comme un « cadeau fiscal ». Le cégétiste y voit la réduction de l’impôt sur les sociétés. A aucun moment, il ne leur vient à l’esprit que la fiscalité sur les autres carburants ou les entreprises est déjà abusive. Ils ne voient pas qu’il s’agit en fait d’un vol moindre du système envers les citoyens.
Si vous recevez un cadeau, vous demande-t-on de le payer ? Non, bien sûr. Si on vous y forçait, vous ne diriez probablement pas « merci pour le cadeau ». De même, devant le choix entre 2 produits, l’un moins cher que l’autre, vous ne verrez pas la différence de prix comme un cadeau du commerçant. Ce dernier ne prétend d’ailleurs pas vous faire un cadeau, si les deux produits ne sont pas au même prix, il a ses raisons. Or pour les politiques ou syndicalistes vivant des impôts et taxes, si par bonheur vous arrivez à en garder un peu dans le porte-monnaie, c’est qu’ils vous accordent un cadeau ! Eh oui, dans notre belle république de la dépense obligatoire, ils finissent par se convaincre que votre argent est le leur. Conclusion : vos dépenses sont inutiles, seule la dépense publique est vertueuse !
Bien sûr, cette vision est une grossière manipulation intellectuelle : elle pose que les revenus et les biens des citoyens appartiendraient au gouvernement. Après plus d’un siècle, la décomposition collectiviste de la société française arrive au même stade que l’ex-URSS avant sa chute. Le summum est atteint avec un gouvernement qui a transformé l’état régalien supposé protecteur du droit en un état-nounou où le citoyen-larve ne doit plus penser ni agir, car le système pense et agit à sa place.
Le secteur privé, qui reste l’unique créateur de richesses, est ainsi prié de passer régulièrement à la caisse sans avoir son mot à dire. Or quelle que soit la conjoncture économique, il doit s’adapter et financer un secteur public hypertrophié. Lequel veut bénéficier de toujours plus de privilèges car la pureté viendrait de lui. Vous pensiez l’esclavagisme abolit ? En fait, l’esprit mercantiliste de nos gouvernants l’a ressuscité : l’état-glouton court après l’argent et vous saigne à travailler pour lui.
Il faut l’affirmer : la fiscalité est un vol, réalisé par ceux qui ont jugé qu’impôts et taxes n’avaient pas de limites et que les revenus et les biens des citoyens sont la propriété de l’Etat, c’est-à-dire la leur. Cette idée est la négation de la propriété privée, elle est le point culminant de cette loi du plus fort qui est précisément celle qu’on reproche à tort le secteur privé de matérialiser. Le vol est rendu légal.
Si la non-confiscation fiscale devient un « cadeau », comprenez qu’à l’arbitraire de la fiscalité s’est ajouté l’arbitraire du « cadeau fiscal » en guise d’aumône. Le vol arbitraire permet l’arbitraire en tout et de faire des cadeaux discrétionnaires : assistanat des « pauvres », « niches fiscales », déductions pour aider tel secteur, capitalisme de connivence pour certains riches. Tout s’achète, en socialie.
Tout étant cadeau, l’état se réserve le droit de faire main basse sur tout ce qui a l’odeur de l’argent, alors qu’on se crie opposés au matérialisme. Devenue kleptocratie, la démocratie social-décadente a engendré une oligarchie mafieuse. Elle invente chaque jour de l’illusion par la loi pour embrouiller et tenir par le collet ses citoyens et éviter d’être mise en cause. Hard ou soft, l’issue du socialisme reste la même que totalitarisme des régimes communistes : la faillite collective, et elle est pour demain.
On entend régulièrement le politique ou syndicaliste parler de « cadeau fiscal » aux contribuables qui bénéficient ainsi d’un impôt ou d’une taxe réduit. Prenons le carburant : l’écologiste voit la fiscalité sur le gas-oil comme un « cadeau fiscal ». Le cégétiste y voit la réduction de l’impôt sur les sociétés. A aucun moment, il ne leur vient à l’esprit que la fiscalité sur les autres carburants ou les entreprises est déjà abusive. Ils ne voient pas qu’il s’agit en fait d’un vol moindre du système envers les citoyens.
Si vous recevez un cadeau, vous demande-t-on de le payer ? Non, bien sûr. Si on vous y forçait, vous ne diriez probablement pas « merci pour le cadeau ». De même, devant le choix entre 2 produits, l’un moins cher que l’autre, vous ne verrez pas la différence de prix comme un cadeau du commerçant. Ce dernier ne prétend d’ailleurs pas vous faire un cadeau, si les deux produits ne sont pas au même prix, il a ses raisons. Or pour les politiques ou syndicalistes vivant des impôts et taxes, si par bonheur vous arrivez à en garder un peu dans le porte-monnaie, c’est qu’ils vous accordent un cadeau ! Eh oui, dans notre belle république de la dépense obligatoire, ils finissent par se convaincre que votre argent est le leur. Conclusion : vos dépenses sont inutiles, seule la dépense publique est vertueuse !
Bien sûr, cette vision est une grossière manipulation intellectuelle : elle pose que les revenus et les biens des citoyens appartiendraient au gouvernement. Après plus d’un siècle, la décomposition collectiviste de la société française arrive au même stade que l’ex-URSS avant sa chute. Le summum est atteint avec un gouvernement qui a transformé l’état régalien supposé protecteur du droit en un état-nounou où le citoyen-larve ne doit plus penser ni agir, car le système pense et agit à sa place.
Le secteur privé, qui reste l’unique créateur de richesses, est ainsi prié de passer régulièrement à la caisse sans avoir son mot à dire. Or quelle que soit la conjoncture économique, il doit s’adapter et financer un secteur public hypertrophié. Lequel veut bénéficier de toujours plus de privilèges car la pureté viendrait de lui. Vous pensiez l’esclavagisme abolit ? En fait, l’esprit mercantiliste de nos gouvernants l’a ressuscité : l’état-glouton court après l’argent et vous saigne à travailler pour lui.
Il faut l’affirmer : la fiscalité est un vol, réalisé par ceux qui ont jugé qu’impôts et taxes n’avaient pas de limites et que les revenus et les biens des citoyens sont la propriété de l’Etat, c’est-à-dire la leur. Cette idée est la négation de la propriété privée, elle est le point culminant de cette loi du plus fort qui est précisément celle qu’on reproche à tort le secteur privé de matérialiser. Le vol est rendu légal.
Si la non-confiscation fiscale devient un « cadeau », comprenez qu’à l’arbitraire de la fiscalité s’est ajouté l’arbitraire du « cadeau fiscal » en guise d’aumône. Le vol arbitraire permet l’arbitraire en tout et de faire des cadeaux discrétionnaires : assistanat des « pauvres », « niches fiscales », déductions pour aider tel secteur, capitalisme de connivence pour certains riches. Tout s’achète, en socialie.
Tout étant cadeau, l’état se réserve le droit de faire main basse sur tout ce qui a l’odeur de l’argent, alors qu’on se crie opposés au matérialisme. Devenue kleptocratie, la démocratie social-décadente a engendré une oligarchie mafieuse. Elle invente chaque jour de l’illusion par la loi pour embrouiller et tenir par le collet ses citoyens et éviter d’être mise en cause. Hard ou soft, l’issue du socialisme reste la même que totalitarisme des régimes communistes : la faillite collective, et elle est pour demain.
Sunday, November 26, 2017
Et si … le contrôle des prix menait à la misère ?
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Acheteur, tout humain trouve toujours les prix trop élevés. Travailleur, tout humain trouve toujours son revenu trop bas. La croyance voudrait que la magie politique issue des urnes et sa pseudo redistribution supprimeront la misère de ce bas monde en baissant les prix tout en augmentant les revenus. Or après deux secondes de réflexion, l’électeur constate que toute politique consiste à lui faire croire qu’on lui redonnera plus d’argent qu’on lui en a pris. La politique, un miracle permanent.
Depuis le temps qu’on le tente, si le contrôle des prix avait une quelconque vertu, il y a belle lurette que nous serions tous sortis du risque de nous retrouver sans emploi et les pauvres seraient tous devenus riches. Mais hélas, le contrôle des prix ne protège pas le pauvre. Au contraire, il engendre la pénurie car il dissuade le producteur de produire, et renforce l’écart entre riche et pauvre. Toujours.
Prenons un exemple : le politique estime que le prix du pain devient trop élevé. Pour que les pauvres puissent continuer d’acheter leur pain, il en plafonne le prix. Mais si la tendance était à la hausse du blé, très vite ce prix devient inférieur à celui que le marché libre aurait établi en l’absence de loi. Les boulangers perdent alors de l’argent à chaque pain vendu. Que celui qui peut longtemps produire à perte se lève : les boulangers cessent ainsi peu à peu de produire des pains. Ils utiliseront leur talent sur d’autres produits plus chers ou ailleurs. Une chose est sûre, c’est qu’il y aura de moins en moins de pains sur le marché pour les consommateurs. Cette logique est implacable : fixez arbitrairement un prix plus bas que le marché, et ce produit bientôt disparaîtra. Les exemples historiques pullulent.
Ne doutons pas un seul instant que les intentions du gouvernement étaient bonnes : il voulait vraiment garantir l’accès au pain ! Mais l’intervention politique a pourtant rendu le pain moins disponible. Même les pauvres qu’il voulait pourtant protéger sont touchés par la pénurie. Pour survivre, certains boulangers et clients développeront un marché parallèle qui profitera à ceux qui peuvent mettre le prix officieux. Prix qui est devenu plus élevé que le prix libre, pour compenser les risques de se faire prendre. Car le marché « noir », s’il n’est pas légal, est logique et légitime, comme l’est la demande. Ainsi le gouvernement a engendré une situation pire et sans l’amélioration voulue.
Persistant dans son interventionnisme, il va alors prétendre aider les boulangers. Il lui faudra donc prendre d’autres mesures coercitives, tel le contrôle du prix du blé. Cette fois, ce sont les minotiers fournisseurs des boulangers qui entreront dans la spirale infernale et on verra le blé disparaître. La face visible de cette intervention, c’est la baisse du prix du pain. La face invisible, c’est la disparition progressive des emplois et des producteurs et la pression à la baisse sur les revenus : le Venezuela.
Le rêve du politique, c’est de contrôler l’économie. Mais toute intervention politique sur le libre marché n’est que la création d’un obstacle, une gêne sur le processus économique. L’action dans le domaine économique est vouée à l’échec car le marché retrouve très vite sa place, ailleurs, à côté. Influencer à la baisse les prix en les fixant, favoriser un secteur économique ou augmenter les salaires concourt à freiner l’économie de marché et donc à accroître la misère. Le gouvernement réduit le pouvoir du consommateur de choisir son produit. Ce n’est plus du capitalisme, mais du planisme, comme l’économie planifiée d’un pays socialiste. Et le plan aboutit toujours à la même misère.
Acheteur, tout humain trouve toujours les prix trop élevés. Travailleur, tout humain trouve toujours son revenu trop bas. La croyance voudrait que la magie politique issue des urnes et sa pseudo redistribution supprimeront la misère de ce bas monde en baissant les prix tout en augmentant les revenus. Or après deux secondes de réflexion, l’électeur constate que toute politique consiste à lui faire croire qu’on lui redonnera plus d’argent qu’on lui en a pris. La politique, un miracle permanent.
Depuis le temps qu’on le tente, si le contrôle des prix avait une quelconque vertu, il y a belle lurette que nous serions tous sortis du risque de nous retrouver sans emploi et les pauvres seraient tous devenus riches. Mais hélas, le contrôle des prix ne protège pas le pauvre. Au contraire, il engendre la pénurie car il dissuade le producteur de produire, et renforce l’écart entre riche et pauvre. Toujours.
Prenons un exemple : le politique estime que le prix du pain devient trop élevé. Pour que les pauvres puissent continuer d’acheter leur pain, il en plafonne le prix. Mais si la tendance était à la hausse du blé, très vite ce prix devient inférieur à celui que le marché libre aurait établi en l’absence de loi. Les boulangers perdent alors de l’argent à chaque pain vendu. Que celui qui peut longtemps produire à perte se lève : les boulangers cessent ainsi peu à peu de produire des pains. Ils utiliseront leur talent sur d’autres produits plus chers ou ailleurs. Une chose est sûre, c’est qu’il y aura de moins en moins de pains sur le marché pour les consommateurs. Cette logique est implacable : fixez arbitrairement un prix plus bas que le marché, et ce produit bientôt disparaîtra. Les exemples historiques pullulent.
Ne doutons pas un seul instant que les intentions du gouvernement étaient bonnes : il voulait vraiment garantir l’accès au pain ! Mais l’intervention politique a pourtant rendu le pain moins disponible. Même les pauvres qu’il voulait pourtant protéger sont touchés par la pénurie. Pour survivre, certains boulangers et clients développeront un marché parallèle qui profitera à ceux qui peuvent mettre le prix officieux. Prix qui est devenu plus élevé que le prix libre, pour compenser les risques de se faire prendre. Car le marché « noir », s’il n’est pas légal, est logique et légitime, comme l’est la demande. Ainsi le gouvernement a engendré une situation pire et sans l’amélioration voulue.
Persistant dans son interventionnisme, il va alors prétendre aider les boulangers. Il lui faudra donc prendre d’autres mesures coercitives, tel le contrôle du prix du blé. Cette fois, ce sont les minotiers fournisseurs des boulangers qui entreront dans la spirale infernale et on verra le blé disparaître. La face visible de cette intervention, c’est la baisse du prix du pain. La face invisible, c’est la disparition progressive des emplois et des producteurs et la pression à la baisse sur les revenus : le Venezuela.
Le rêve du politique, c’est de contrôler l’économie. Mais toute intervention politique sur le libre marché n’est que la création d’un obstacle, une gêne sur le processus économique. L’action dans le domaine économique est vouée à l’échec car le marché retrouve très vite sa place, ailleurs, à côté. Influencer à la baisse les prix en les fixant, favoriser un secteur économique ou augmenter les salaires concourt à freiner l’économie de marché et donc à accroître la misère. Le gouvernement réduit le pouvoir du consommateur de choisir son produit. Ce n’est plus du capitalisme, mais du planisme, comme l’économie planifiée d’un pays socialiste. Et le plan aboutit toujours à la même misère.
Saturday, November 25, 2017
Ouvrons le dimanche
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Il y a quelques jours, un supermarché de bricolage s’est vu condamné pour oser ouvrir le dimanche. Plus largement, la question de l’ouverture des magasins et du travail le dimanche fait souvent les unes locales comme nationales. Le dimanche serait-il sacré des dieux syndicaux pour que travailler soit ainsi « illégal » ? Les anticléricaux auraient-ils inscrit dans les saintes écritures l’interdiction du travail dominical et que travailler pour soi-même (bricoler donc !) impose des achats faits la veille ?
C’est oublier que de nombreuses professions travaillent habituellement le dimanche sans qu’on y pense. Les boulangers et pâtissiers, les stations-service, les péages, les hôtels et restaurants, les transports, les médias, le téléphone et les moyens de communication, les astreintes dans de nombreuses industries etc. sans oublier certains « services publics » – oui, même eux.
La situation est donc fort simple. Des gens, qui pour beaucoup travaillent en semaine, bricolent et souhaitent pouvoir utiliser leur temps « libre » à des achats. En face, des entrepreneurs et des salariés estiment qu’ils peuvent répondre à cette demande en ouvrant leurs magasins. Exactement ce que font les professions listées ci-dessus. Où est le problème ? Je croyais qu’on était libre, non ?
Les syndicats, bien sûr, nous avanceront que ce n’est pas si simple, ni l’exacte vérité. Qu’en réalité, les pauvres salariés du magasin ne veulent pas travailler le dimanche, qu’ils y sont forcés, et donc exploités. Ah ces sales patrons !!! Pire, imaginez que si tout le monde travaille le dimanche, il n’y aura plus personne pour aller acheter dans les magasins... Incompétence ou mauvaise foi ? Les deux.
Si les syndicats étaient compétents et de bonne foi, ils aideraient plutôt les salariés à connaître et promouvoir leur valeur sur leur marché. C’est leur seul rôle. Mais nos franchouillards marxistes préfèrent affirmer que les patrons sont des exploiteurs – comme le syndicat ? Or un salarié qui signe un contrat n’est jamais en position d’exploité : s’il n’est pas content de ses conditions de travail, de son salaire, de ses horaires, il peut négocier ou quitter l’entreprise, librement. Où est l’exploitation ?
Alors que le chômage sévit comme jamais, il est plus que regrettable que la justice condamne des gens qui ne demandent qu’à travailler pour créer de la richesse sans arrière-pensée. Osons le dire, une grande part de la misère croissante actuelle en France vient des archaïsmes et des incohérences de son bien trop rigide code du travail, dont cet événement n’est qu’un nouvel avatar. Une telle évidence de plus ne peut conduire qu’à une levée de boucliers : ce qu’il faut protéger, c’est la liberté individuelle de travailler et non l’arbitraire d’idées fausses ou de systèmes collectifs hors des réalités.
Pour sortir de l’impasse, le travail doit être libéré, pour laisser prospérer des milliers de magasins ouverts qui le dimanche, qui le soir, qui les jours fériés. Les emplois réapparaîtraient, non pas par un miracle dominical, mais par le dynamisme du marché, aujourd’hui bridé. Peut-être pour une courte durée. Ou peut-être pas. Mais toujours plus qu’aujourd’hui. La vie vient de la libre initiative.
Il est bon de savoir que le code du travail suisse se lit le temps d’un Paris-Lausanne : les salariés suisses sont-ils des esclaves pour autant ? 750 000 emplois détruits en France en 10 ans contre 500 000 créés en Suisse… cherchez l’erreur !!! Ce procès du travail dominical est donc idéologique et illogique. Il est le symbole d’une classe politique et syndicale dont l’incompétence économique et la malhonnêteté intellectuelle ont accouché de monstres bureaucratiques dont ce code du travail est un fleuron scandaleux. Mais la liberté veille et saura bientôt y remettre de l’ordre. Mais pas Macron.
Il y a quelques jours, un supermarché de bricolage s’est vu condamné pour oser ouvrir le dimanche. Plus largement, la question de l’ouverture des magasins et du travail le dimanche fait souvent les unes locales comme nationales. Le dimanche serait-il sacré des dieux syndicaux pour que travailler soit ainsi « illégal » ? Les anticléricaux auraient-ils inscrit dans les saintes écritures l’interdiction du travail dominical et que travailler pour soi-même (bricoler donc !) impose des achats faits la veille ?
C’est oublier que de nombreuses professions travaillent habituellement le dimanche sans qu’on y pense. Les boulangers et pâtissiers, les stations-service, les péages, les hôtels et restaurants, les transports, les médias, le téléphone et les moyens de communication, les astreintes dans de nombreuses industries etc. sans oublier certains « services publics » – oui, même eux.
La situation est donc fort simple. Des gens, qui pour beaucoup travaillent en semaine, bricolent et souhaitent pouvoir utiliser leur temps « libre » à des achats. En face, des entrepreneurs et des salariés estiment qu’ils peuvent répondre à cette demande en ouvrant leurs magasins. Exactement ce que font les professions listées ci-dessus. Où est le problème ? Je croyais qu’on était libre, non ?
Les syndicats, bien sûr, nous avanceront que ce n’est pas si simple, ni l’exacte vérité. Qu’en réalité, les pauvres salariés du magasin ne veulent pas travailler le dimanche, qu’ils y sont forcés, et donc exploités. Ah ces sales patrons !!! Pire, imaginez que si tout le monde travaille le dimanche, il n’y aura plus personne pour aller acheter dans les magasins... Incompétence ou mauvaise foi ? Les deux.
Si les syndicats étaient compétents et de bonne foi, ils aideraient plutôt les salariés à connaître et promouvoir leur valeur sur leur marché. C’est leur seul rôle. Mais nos franchouillards marxistes préfèrent affirmer que les patrons sont des exploiteurs – comme le syndicat ? Or un salarié qui signe un contrat n’est jamais en position d’exploité : s’il n’est pas content de ses conditions de travail, de son salaire, de ses horaires, il peut négocier ou quitter l’entreprise, librement. Où est l’exploitation ?
Alors que le chômage sévit comme jamais, il est plus que regrettable que la justice condamne des gens qui ne demandent qu’à travailler pour créer de la richesse sans arrière-pensée. Osons le dire, une grande part de la misère croissante actuelle en France vient des archaïsmes et des incohérences de son bien trop rigide code du travail, dont cet événement n’est qu’un nouvel avatar. Une telle évidence de plus ne peut conduire qu’à une levée de boucliers : ce qu’il faut protéger, c’est la liberté individuelle de travailler et non l’arbitraire d’idées fausses ou de systèmes collectifs hors des réalités.
Pour sortir de l’impasse, le travail doit être libéré, pour laisser prospérer des milliers de magasins ouverts qui le dimanche, qui le soir, qui les jours fériés. Les emplois réapparaîtraient, non pas par un miracle dominical, mais par le dynamisme du marché, aujourd’hui bridé. Peut-être pour une courte durée. Ou peut-être pas. Mais toujours plus qu’aujourd’hui. La vie vient de la libre initiative.
Il est bon de savoir que le code du travail suisse se lit le temps d’un Paris-Lausanne : les salariés suisses sont-ils des esclaves pour autant ? 750 000 emplois détruits en France en 10 ans contre 500 000 créés en Suisse… cherchez l’erreur !!! Ce procès du travail dominical est donc idéologique et illogique. Il est le symbole d’une classe politique et syndicale dont l’incompétence économique et la malhonnêteté intellectuelle ont accouché de monstres bureaucratiques dont ce code du travail est un fleuron scandaleux. Mais la liberté veille et saura bientôt y remettre de l’ordre. Mais pas Macron.
Aides de l’Etat sauvages
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Selon le politiquement correct ambiant, le libéralisme serait « sauvage », porteur de la « loi de la jungle ». La liberté de créer des richesses en prenant des risques serait bassement cupide, sans foi ni loi. Le politicien affiche que son intervention « régulerait » magiquement les myriades d’échanges quotidiens et volontaires de l’humanité. Il a convaincu le peuple que « l’Etat est là pour nous aider » !
Pourtant, les Lumières nous ont appris que « l’Etat », pour espérer être juste, se doit de n’être que régalien. Illustrons cela avec Sanofi et Peugeot. Certains reprochent désormais à Peugeot, qui licencie pour ne pas s’être restructuré à temps, de ne pas avoir su anticiper pour s’adapter à son marché, l’automobile. Et les mêmes reprochent maintenant à Sanofi, qui ne licencie pas mais se restructure, d’anticiper en s’adaptant à son marché, le médicament. Belle incohérence des reproches. Du bruit.
Qui, pourtant pendant plusieurs années, a jeté l’argent du contribuable en « primes à la casse » pour inciter l’achat de véhicules neufs, faussant le marché et baissant la pression de la concurrence sur Peugeot, dégagé ainsi d’efforts d’adaptation nécessaires ? Qui a gâché l’argent du contribuable en subventions pour forcer la création d’un « oncopole » d’utilité douteuse dans le pays déjà le plus consommateur de médicaments par habitant ? Subventions d’autant plus inutiles qu’elles ont accru les gains de Sanofi sur un marché faussé par un système de sécurité sociale déjà très artificiel.
Dans les interventions politiques, Frédéric Bastiat, économiste, disait déjà en 1848 – il y a 170 ans donc – qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Les politiques nous vendent ce qu’on voit : l’illusion de l’aide apportée. Mais c’est oublier que l’argent de ces aides a été confisqué, volé donc, au contribuable, citoyen ou entreprise, qui l’avait gagné, sauf rares exceptions, de manière honnête.
C’est oublier que la ponction publique se fait sur une foule d’impôts, cotisations et taxes obligatoires, là où constitutionnellement cet acte devrait être « librement consenti ». C’est oublier que les grandes entreprises payent déjà des « contributions » fiscales. Leur en rendre une fraction, soumise donc à l’arbitraire politique, nuit encore plus à la transparence et à l’illusoire égalité devant l’impôt.
Ce geste crée de plus une injustice envers tous les autres acteurs de l’économie. L’Etat ne vient jamais protéger de la faillite les milliers d’artisans, commerçants ou PME contraints de financer ces avantages, alors qu’ils auraient pu vivre de leur argent honnêtement gagné. Plus extraordinaire encore, ils risquent même d’être accusés de « fraude fiscale », quand l’Etat est le seul prédateur lors de contrôles fiscaux, plus avide d’argent que ceux qui commercent de façon libre et responsable.
Ainsi ce qu’on ne voit pas, c’est tout ce qui nuit à la communauté résultant de ces « aides ». L’Etat organise la spoliation, le vol légalisé au profit de quelques-uns et au détriment de tous les autres. On a ainsi vu Peugeot vendre plus de véhicules par la force de la loi. Mais on ne verra pas que les sommes ainsi détournées vers le marché automobile manquent à des entreprises plus performantes sur d’autres marchés, qui auraient pu largement compenser les pertes d’emplois de Peugeot.
La politique ne peut rien pour l’économie, sinon l’étouffer puis la détruire. Car l’économie, c’est le reflet de la société, de la dynamique de la vie, pas de la manipulation de l’Etat. Par son arbitraire, l’action politique est bien plus « sauvage » que le laissez-faire des marchés. Contrairement aux belles paroles, son immoralité est bien plus grande, car chaque intervention dans l’économie se fait au mépris de la justice – celle du droit naturel. Et à l'inverse des cris de façade, au mépris du plus faible.
Selon le politiquement correct ambiant, le libéralisme serait « sauvage », porteur de la « loi de la jungle ». La liberté de créer des richesses en prenant des risques serait bassement cupide, sans foi ni loi. Le politicien affiche que son intervention « régulerait » magiquement les myriades d’échanges quotidiens et volontaires de l’humanité. Il a convaincu le peuple que « l’Etat est là pour nous aider » !
Pourtant, les Lumières nous ont appris que « l’Etat », pour espérer être juste, se doit de n’être que régalien. Illustrons cela avec Sanofi et Peugeot. Certains reprochent désormais à Peugeot, qui licencie pour ne pas s’être restructuré à temps, de ne pas avoir su anticiper pour s’adapter à son marché, l’automobile. Et les mêmes reprochent maintenant à Sanofi, qui ne licencie pas mais se restructure, d’anticiper en s’adaptant à son marché, le médicament. Belle incohérence des reproches. Du bruit.
Qui, pourtant pendant plusieurs années, a jeté l’argent du contribuable en « primes à la casse » pour inciter l’achat de véhicules neufs, faussant le marché et baissant la pression de la concurrence sur Peugeot, dégagé ainsi d’efforts d’adaptation nécessaires ? Qui a gâché l’argent du contribuable en subventions pour forcer la création d’un « oncopole » d’utilité douteuse dans le pays déjà le plus consommateur de médicaments par habitant ? Subventions d’autant plus inutiles qu’elles ont accru les gains de Sanofi sur un marché faussé par un système de sécurité sociale déjà très artificiel.
Dans les interventions politiques, Frédéric Bastiat, économiste, disait déjà en 1848 – il y a 170 ans donc – qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Les politiques nous vendent ce qu’on voit : l’illusion de l’aide apportée. Mais c’est oublier que l’argent de ces aides a été confisqué, volé donc, au contribuable, citoyen ou entreprise, qui l’avait gagné, sauf rares exceptions, de manière honnête.
C’est oublier que la ponction publique se fait sur une foule d’impôts, cotisations et taxes obligatoires, là où constitutionnellement cet acte devrait être « librement consenti ». C’est oublier que les grandes entreprises payent déjà des « contributions » fiscales. Leur en rendre une fraction, soumise donc à l’arbitraire politique, nuit encore plus à la transparence et à l’illusoire égalité devant l’impôt.
Ce geste crée de plus une injustice envers tous les autres acteurs de l’économie. L’Etat ne vient jamais protéger de la faillite les milliers d’artisans, commerçants ou PME contraints de financer ces avantages, alors qu’ils auraient pu vivre de leur argent honnêtement gagné. Plus extraordinaire encore, ils risquent même d’être accusés de « fraude fiscale », quand l’Etat est le seul prédateur lors de contrôles fiscaux, plus avide d’argent que ceux qui commercent de façon libre et responsable.
Ainsi ce qu’on ne voit pas, c’est tout ce qui nuit à la communauté résultant de ces « aides ». L’Etat organise la spoliation, le vol légalisé au profit de quelques-uns et au détriment de tous les autres. On a ainsi vu Peugeot vendre plus de véhicules par la force de la loi. Mais on ne verra pas que les sommes ainsi détournées vers le marché automobile manquent à des entreprises plus performantes sur d’autres marchés, qui auraient pu largement compenser les pertes d’emplois de Peugeot.
La politique ne peut rien pour l’économie, sinon l’étouffer puis la détruire. Car l’économie, c’est le reflet de la société, de la dynamique de la vie, pas de la manipulation de l’Etat. Par son arbitraire, l’action politique est bien plus « sauvage » que le laissez-faire des marchés. Contrairement aux belles paroles, son immoralité est bien plus grande, car chaque intervention dans l’économie se fait au mépris de la justice – celle du droit naturel. Et à l'inverse des cris de façade, au mépris du plus faible.
Thursday, November 23, 2017
Et si… le chômage nous cachait la réalité ?
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Une promesse présidentielle de 2013 était d’inverser la courbe du chômage – j’en fis une chronique. Pari osé, pari annoncé, pari revendiqué, mais pari raté, comme dirait le grand Charles. Ce type de promesse révèle de l’incantation politique quasi religieuse, mais pas de l’économie. Surtout que pendant ce temps, des milliers d’emplois disparaissent corps et biens. Le nouveau chômeur n’a pas la même perception du quotidien que le politique grassement payé avec les impôts et taxes du premier pour garder un œil mollement rivé sur une courbe idiote sans lien avec notre quotidien.
En se focalisant sur les chiffres têtus du chômage, le politique prouve qu’il n’a absolument aucun pouvoir positif sur le système économique, à l’inverse de ce qu’il prétend. Cette obsession maladive cache en réalité leur déni et ignorance des vrais mécanismes économiques. Non, ce n’est pas le politique qui trouvera un vrai emploi aux chômeurs. Il ne le peut pas. Le politique ne sait que prendre de l’argent, pour ne « redistribuer » avec arbitraire que ce qu’il n’a pas empoché ou gaspillé.
J’entends déjà certains m’évoquer les « emplois d’avenir » ou issus de contrats aidés, les embauches dans les secteurs publics (fonctions publiques nationales et territoriales, secteur de la santé et autres parapublics). Tous de faux emplois ne reposant pas sur la valeur ajoutée mais sur la fiscalité. Autant de spoliation de richesse déjà créée sous divers fallacieux prétextes. Rien que de l’artifice illusoire.
Tout a-t-il été essayé ? En mots, en paroles, oui. Toutes les méthodes socialistes ont été essayées, épuisées même. Et dans ce registre, c’est la guerre ouverte. Les termes de « lutte contre le chômage » ou de « combat pour l’emploi » sont symptomatiques de l’esprit guerrier. Il ne reste plus qu’à obliger les individus à tenir des emplois inutiles. Pourquoi ne pas creuser à la cuillère des trous pour les reboucher ensuite ? Voilà de quoi occuper du monde ! Mais pas de quoi le nourrir. Mince.
Pourtant, une idée simple n’a pas été essayée. Jamais. Simple pourtant, je vous dis. Tabou, toujours critiquée, servant souvent de bouc-émissaire, mais jamais mise en œuvre. Et pour cause, car cette idée supprime définitivement tout pouvoir aux politiciens de nuire au peuple : c’est le « laissez-faire », terme français, repris même par les anglo-saxons comme principe économique vertueux !
Le laissez-faire part de l’idée simple que chacun sait bien si l’autre fait un travail dont il a besoin. Et il le sait mieux que quiconque. Ma précédente chronique l’expliquait, l’égoïste a besoin de la solidarité transmise par le marché libre. Moins d’oppression fiscale, moins d’oppression législative et réglementaire, moins de violence morale, moins d’interventions publiques, moins d’incantations politiques, tout en donnant plus de responsabilité, plus de liberté et plus de sécurité aux individus.
Sommes-nous des adultes avec assez de raison pour savoir embaucher ? Ou restons-nous d’éternels adolescents ayant besoin de savoir que leurs parents sont là pour couvrir leurs dépenses ? Cessons à jamais de laisser notre carnet de chèques aux politiques. Paniers percés, ils n’en ont jamais assez. Bien pire : ils ne laissent aux deux générations qui arrivent qu’un champ de ruines sociales. Mais de la réalité et de notre devenir ils se moquent bien. L’avenir du chômage, sa réduction définitive et irrémédiable, passent par la plus systématique des libéralisations de l’économie et de la vie sociale. La théorie l’explique, la réalité le confirme. Il ne nous reste plus qu’à lever ce voile qui nous aveugle.
Une promesse présidentielle de 2013 était d’inverser la courbe du chômage – j’en fis une chronique. Pari osé, pari annoncé, pari revendiqué, mais pari raté, comme dirait le grand Charles. Ce type de promesse révèle de l’incantation politique quasi religieuse, mais pas de l’économie. Surtout que pendant ce temps, des milliers d’emplois disparaissent corps et biens. Le nouveau chômeur n’a pas la même perception du quotidien que le politique grassement payé avec les impôts et taxes du premier pour garder un œil mollement rivé sur une courbe idiote sans lien avec notre quotidien.
En se focalisant sur les chiffres têtus du chômage, le politique prouve qu’il n’a absolument aucun pouvoir positif sur le système économique, à l’inverse de ce qu’il prétend. Cette obsession maladive cache en réalité leur déni et ignorance des vrais mécanismes économiques. Non, ce n’est pas le politique qui trouvera un vrai emploi aux chômeurs. Il ne le peut pas. Le politique ne sait que prendre de l’argent, pour ne « redistribuer » avec arbitraire que ce qu’il n’a pas empoché ou gaspillé.
J’entends déjà certains m’évoquer les « emplois d’avenir » ou issus de contrats aidés, les embauches dans les secteurs publics (fonctions publiques nationales et territoriales, secteur de la santé et autres parapublics). Tous de faux emplois ne reposant pas sur la valeur ajoutée mais sur la fiscalité. Autant de spoliation de richesse déjà créée sous divers fallacieux prétextes. Rien que de l’artifice illusoire.
Tout a-t-il été essayé ? En mots, en paroles, oui. Toutes les méthodes socialistes ont été essayées, épuisées même. Et dans ce registre, c’est la guerre ouverte. Les termes de « lutte contre le chômage » ou de « combat pour l’emploi » sont symptomatiques de l’esprit guerrier. Il ne reste plus qu’à obliger les individus à tenir des emplois inutiles. Pourquoi ne pas creuser à la cuillère des trous pour les reboucher ensuite ? Voilà de quoi occuper du monde ! Mais pas de quoi le nourrir. Mince.
Pourtant, une idée simple n’a pas été essayée. Jamais. Simple pourtant, je vous dis. Tabou, toujours critiquée, servant souvent de bouc-émissaire, mais jamais mise en œuvre. Et pour cause, car cette idée supprime définitivement tout pouvoir aux politiciens de nuire au peuple : c’est le « laissez-faire », terme français, repris même par les anglo-saxons comme principe économique vertueux !
Le laissez-faire part de l’idée simple que chacun sait bien si l’autre fait un travail dont il a besoin. Et il le sait mieux que quiconque. Ma précédente chronique l’expliquait, l’égoïste a besoin de la solidarité transmise par le marché libre. Moins d’oppression fiscale, moins d’oppression législative et réglementaire, moins de violence morale, moins d’interventions publiques, moins d’incantations politiques, tout en donnant plus de responsabilité, plus de liberté et plus de sécurité aux individus.
Sommes-nous des adultes avec assez de raison pour savoir embaucher ? Ou restons-nous d’éternels adolescents ayant besoin de savoir que leurs parents sont là pour couvrir leurs dépenses ? Cessons à jamais de laisser notre carnet de chèques aux politiques. Paniers percés, ils n’en ont jamais assez. Bien pire : ils ne laissent aux deux générations qui arrivent qu’un champ de ruines sociales. Mais de la réalité et de notre devenir ils se moquent bien. L’avenir du chômage, sa réduction définitive et irrémédiable, passent par la plus systématique des libéralisations de l’économie et de la vie sociale. La théorie l’explique, la réalité le confirme. Il ne nous reste plus qu’à lever ce voile qui nous aveugle.
Et si… la pyramide cachait un iceberg ?
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Une affaire secoue le « journal toulousain » et voilà la presse locale concurrente qui s’en empare, plus promptement que pour expliquer les affaires où trempe son propre patron. Cette chronique ne vient pas défendre l’homme (ML), lequel a affaire à la justice, mais souhaite illustrer par l’anecdote que l’ensemble des Français sont, à l’identique, financièrement manipulés par les politiques.
ML a vendu du bonheur à des individus. Sûrement bien naïvement, ils se sont laissés convaincre qu’ils pouvaient espérer empocher beaucoup d’argent via un rendement très supérieur à ce qui se pratique habituellement. Etait-ce à la base bien raisonnable ? Car, pas de miracle, plus un rendement est élevé, plus le risque de perdre sa mise est élevé en retour. C’est le principe du casino.
On nous dit que c’était pour des crevettes et des couches culottes, au Brésil via le Maroc. Pourquoi pas ? Les gens peuvent bien investir où bon leur semble. L’objet de ces apporteurs de capitaux était un gain, soit. Mais sans trop d’effort, ni de risque ? De là à ne pas vérifier la crédibilité du business, c’est bien naïf. Il n’y a alors qu’un pas de naïveté à abus de confiance. Mais laissons la justice opérer.
Ceux qui me lisent auront compris que ce genre de péripétie n’a rien à voir avec le libéralisme. La liberté n’induit pas la tromperie, car la concurrence des opportunités veille. Par contre, la pression fiscale induit l’imprudence. Le contribuable inquiet devient une proie facile. De plus, c’est en Socialie que ce genre d’opérations reste possible. Malgré la foule des codes et des lois, malgré l’affaire Madoff, la cavalerie pyramidale a encore de beaux jours devant elle, elle est partout autour de nous.
Ainsi il y a bien mieux que les crevettes. La dette publique est un banc de langoustes à elle seule ! Remplaçons ML par l’état, ou plutôt par les hommes politiques, et les apporteurs de capitaux par les contribuables : la dette est une gigantesque cavalerie. La différence, c’est que les naïfs de ML ont été libres d’apporter leur argent et pouvaient se retirer. C’était leur argent. Quant au contribuable par contre, il est dans l’obligation de payer, sans pouvoir refuser et sans jamais toucher de bénéfice.
Par l’argent dit « public », les hommes politiques nous jurent qu’ils vont multiplier le bonheur dont chacun de nous pourra disposer. Les plus pauvres seront moins pauvres grâce aux plus riches qui seront à peine moins riches. Mais à qui cela profite-t-il vraiment ? A l’instar de ML, sous la pompe, les hommes politiques et la masse qui gravite autour de l’argent public vivent sûrement très bien.
Mais à l’inverse des victimes de ML qui perdent tout au plus leur mise, quand la dette finance le fonctionnement de l’état, tous les contribuables sont forcés de financer dette, intérêts et re-dette ! Superbe machine dont tout casino est jaloux : faire de nous des joueurs forcés, et des joueurs à vie !
Constatons que l’état s’autorise en droit ce qu’il interdit à nous tous : la justice réclame des comptes à ML, mais n’en réclame pas à tous les hommes politiques qui contractent des emprunts publics. Et pourtant, tout pareil, ils se servent de notre argent pour nous endetter sans aucun contrôle et de manière illimitée. Sans aucun effort pour eux, si ce n’est pour nous manipuler et nous laisser croire que c’est pour les pauvres. Les clients de ML ont été des imbéciles, mais ils étaient libres de ne pas entrer dans son jeu absurde. Ils ont joué sciemment. A l’inverse, ceux qui agissent au nom de l’état nous obligent à entrer à notre insu dans leur vaste escroquerie de la spoliation fiscale et de la dette publique. Nous n’avons que le choix de payer, pas de refuser. Sauf à nous enfuir. Ou nous révolter.
Une affaire secoue le « journal toulousain » et voilà la presse locale concurrente qui s’en empare, plus promptement que pour expliquer les affaires où trempe son propre patron. Cette chronique ne vient pas défendre l’homme (ML), lequel a affaire à la justice, mais souhaite illustrer par l’anecdote que l’ensemble des Français sont, à l’identique, financièrement manipulés par les politiques.
ML a vendu du bonheur à des individus. Sûrement bien naïvement, ils se sont laissés convaincre qu’ils pouvaient espérer empocher beaucoup d’argent via un rendement très supérieur à ce qui se pratique habituellement. Etait-ce à la base bien raisonnable ? Car, pas de miracle, plus un rendement est élevé, plus le risque de perdre sa mise est élevé en retour. C’est le principe du casino.
On nous dit que c’était pour des crevettes et des couches culottes, au Brésil via le Maroc. Pourquoi pas ? Les gens peuvent bien investir où bon leur semble. L’objet de ces apporteurs de capitaux était un gain, soit. Mais sans trop d’effort, ni de risque ? De là à ne pas vérifier la crédibilité du business, c’est bien naïf. Il n’y a alors qu’un pas de naïveté à abus de confiance. Mais laissons la justice opérer.
Ceux qui me lisent auront compris que ce genre de péripétie n’a rien à voir avec le libéralisme. La liberté n’induit pas la tromperie, car la concurrence des opportunités veille. Par contre, la pression fiscale induit l’imprudence. Le contribuable inquiet devient une proie facile. De plus, c’est en Socialie que ce genre d’opérations reste possible. Malgré la foule des codes et des lois, malgré l’affaire Madoff, la cavalerie pyramidale a encore de beaux jours devant elle, elle est partout autour de nous.
Ainsi il y a bien mieux que les crevettes. La dette publique est un banc de langoustes à elle seule ! Remplaçons ML par l’état, ou plutôt par les hommes politiques, et les apporteurs de capitaux par les contribuables : la dette est une gigantesque cavalerie. La différence, c’est que les naïfs de ML ont été libres d’apporter leur argent et pouvaient se retirer. C’était leur argent. Quant au contribuable par contre, il est dans l’obligation de payer, sans pouvoir refuser et sans jamais toucher de bénéfice.
Par l’argent dit « public », les hommes politiques nous jurent qu’ils vont multiplier le bonheur dont chacun de nous pourra disposer. Les plus pauvres seront moins pauvres grâce aux plus riches qui seront à peine moins riches. Mais à qui cela profite-t-il vraiment ? A l’instar de ML, sous la pompe, les hommes politiques et la masse qui gravite autour de l’argent public vivent sûrement très bien.
Mais à l’inverse des victimes de ML qui perdent tout au plus leur mise, quand la dette finance le fonctionnement de l’état, tous les contribuables sont forcés de financer dette, intérêts et re-dette ! Superbe machine dont tout casino est jaloux : faire de nous des joueurs forcés, et des joueurs à vie !
Constatons que l’état s’autorise en droit ce qu’il interdit à nous tous : la justice réclame des comptes à ML, mais n’en réclame pas à tous les hommes politiques qui contractent des emprunts publics. Et pourtant, tout pareil, ils se servent de notre argent pour nous endetter sans aucun contrôle et de manière illimitée. Sans aucun effort pour eux, si ce n’est pour nous manipuler et nous laisser croire que c’est pour les pauvres. Les clients de ML ont été des imbéciles, mais ils étaient libres de ne pas entrer dans son jeu absurde. Ils ont joué sciemment. A l’inverse, ceux qui agissent au nom de l’état nous obligent à entrer à notre insu dans leur vaste escroquerie de la spoliation fiscale et de la dette publique. Nous n’avons que le choix de payer, pas de refuser. Sauf à nous enfuir. Ou nous révolter.
Tuesday, November 21, 2017
Chypre, la première d’un printemps européen ?
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Ces derniers jours, les journaux titraient « Ultimatum de l’Europe à Chypre » ou « réunion de la dernière chance ». Mais qu’en est-il vraiment ? Nul doute que chaque jour continue d’apporter son lot de rebondissements. Lorsque cette chronique paraîtra, la situation aura déjà évolué. Pourtant, une tendance se dégage déjà : Chypre n’est pas une nouvelle petite Grèce. C’est sans doute le début d’un mouvement bien plus profond de la crise vécue par les peuples européens.
Pendant ces derniers jours, une française habitant Nicosie, a eu les honneurs des ondes : BFM, RMC, Europe 1… Une femme courageuse qui a quitté la France il y a 10 ans pour faire ailleurs ce que son pays ne lui permettait plus de faire. Il se trouve qu’étant libérale, j’ai des contacts avec elle. Après quelques jours, les passages radios cessent : son témoignage cloche trop, il est passé du scoop à l’action médiatique. L’action de quelqu’un, qui menacé de tout perdre et qui voit juste, dérange le pouvoir et sa logorrhée monétariste. La cause de la crise chypriote, c’est l’exposition du système bancaire de ce pays dopé comme les autres à la dette étatique.
Ce qui se passe à Chypre n’est pas juste une autre crise grecque ou espagnole. Parce qu’ils se sont précipités sous la pression de Bruxelles, les nouveaux dirigeants chypriotes (plus amateurs que nos politicards professionnels ?), succédant à des communistes ayant laminé les finances publiques de l’île, ont commis l’erreur de proposer une taxe sur les dépôts bancaires préparée par la bureaucratie locale depuis plusieurs mois. En sombrant dans le vandalisme, la véritable nature de la technocratie européenne envers le droit et le peuple est révélée : un profond dédain, un mépris absolu pour la propriété privée, droit naturel sacré à la base même de toute civilisation. Maintenant il doit être compris que « taxer c’est voler » ! Toujours plus de dette publique, c’est toujours plus de spoliation sur le privé. Et la bonne nouvelle, c’est que ce peuple dynamique ne se laisse pas faire.
Bien sûr, la Troïka européenne ne veut pas en rester là : le but n’est pas de sauver Chypre, mais le système de monnaie papier à la base de la spoliation des citoyens. Les kleptocrates européens ne tolèrent pas que leurs plans subissent un tel grain de sable : ils préfèrent sacrifier l’Europe et les peuples au profit de l’euro. L’Eurogroupe ne veut surtout pas que le monde sache que Chypre n’a pas besoin d’eux. Les images diffusées doivent être celles d’un désarroi populaire. Pourtant, mon amie témoigne du contraire. Alors que les infos nous disent que « la population est au bord de l'asphyxie, l'essence va bientôt manquer, les gens sont désespérés », cette française qui connaît le pays est en direct sur Europe 1 à exprimer « sa totale confiance dans la capacité de ce pays à se sauver de cette situation de blocus financier ».
Intox médiatique savamment orchestrée. Localement, contrairement à ce qui se dit, la colère populaire gronde encore. Des gens de toutes opinions s’organisent pour ne pas laisser le système piller leurs économies – car c’est bien de cela qu’il s’agit au bout du compte. Cet accord de sauvetage par l’argent des déposants va laisser des traces sur la confiance des investisseurs étrangers envers le système bancaire européen et des citoyens envers leurs politiques.
La raison en est simple : le droit de propriété, pierre angulaire de toute la société libre a été bafoué. Mais ce qui est à la fois extraordinaire et rassurant, c’est que lorsqu’on y touche de manière trop visible, trop évidente, le peuple de toutes opinions réagit pour sauver ce droit venu des millénaires. Cependant laisser croire qu’en ne spoliant que les riches de ce petit pays solutionnera nos propres turpitudes est évidemment une erreur : les vrais droits sont ceux de l’être et non de l’avoir !
Ces derniers jours, les journaux titraient « Ultimatum de l’Europe à Chypre » ou « réunion de la dernière chance ». Mais qu’en est-il vraiment ? Nul doute que chaque jour continue d’apporter son lot de rebondissements. Lorsque cette chronique paraîtra, la situation aura déjà évolué. Pourtant, une tendance se dégage déjà : Chypre n’est pas une nouvelle petite Grèce. C’est sans doute le début d’un mouvement bien plus profond de la crise vécue par les peuples européens.
Pendant ces derniers jours, une française habitant Nicosie, a eu les honneurs des ondes : BFM, RMC, Europe 1… Une femme courageuse qui a quitté la France il y a 10 ans pour faire ailleurs ce que son pays ne lui permettait plus de faire. Il se trouve qu’étant libérale, j’ai des contacts avec elle. Après quelques jours, les passages radios cessent : son témoignage cloche trop, il est passé du scoop à l’action médiatique. L’action de quelqu’un, qui menacé de tout perdre et qui voit juste, dérange le pouvoir et sa logorrhée monétariste. La cause de la crise chypriote, c’est l’exposition du système bancaire de ce pays dopé comme les autres à la dette étatique.
Ce qui se passe à Chypre n’est pas juste une autre crise grecque ou espagnole. Parce qu’ils se sont précipités sous la pression de Bruxelles, les nouveaux dirigeants chypriotes (plus amateurs que nos politicards professionnels ?), succédant à des communistes ayant laminé les finances publiques de l’île, ont commis l’erreur de proposer une taxe sur les dépôts bancaires préparée par la bureaucratie locale depuis plusieurs mois. En sombrant dans le vandalisme, la véritable nature de la technocratie européenne envers le droit et le peuple est révélée : un profond dédain, un mépris absolu pour la propriété privée, droit naturel sacré à la base même de toute civilisation. Maintenant il doit être compris que « taxer c’est voler » ! Toujours plus de dette publique, c’est toujours plus de spoliation sur le privé. Et la bonne nouvelle, c’est que ce peuple dynamique ne se laisse pas faire.
Bien sûr, la Troïka européenne ne veut pas en rester là : le but n’est pas de sauver Chypre, mais le système de monnaie papier à la base de la spoliation des citoyens. Les kleptocrates européens ne tolèrent pas que leurs plans subissent un tel grain de sable : ils préfèrent sacrifier l’Europe et les peuples au profit de l’euro. L’Eurogroupe ne veut surtout pas que le monde sache que Chypre n’a pas besoin d’eux. Les images diffusées doivent être celles d’un désarroi populaire. Pourtant, mon amie témoigne du contraire. Alors que les infos nous disent que « la population est au bord de l'asphyxie, l'essence va bientôt manquer, les gens sont désespérés », cette française qui connaît le pays est en direct sur Europe 1 à exprimer « sa totale confiance dans la capacité de ce pays à se sauver de cette situation de blocus financier ».
Intox médiatique savamment orchestrée. Localement, contrairement à ce qui se dit, la colère populaire gronde encore. Des gens de toutes opinions s’organisent pour ne pas laisser le système piller leurs économies – car c’est bien de cela qu’il s’agit au bout du compte. Cet accord de sauvetage par l’argent des déposants va laisser des traces sur la confiance des investisseurs étrangers envers le système bancaire européen et des citoyens envers leurs politiques.
La raison en est simple : le droit de propriété, pierre angulaire de toute la société libre a été bafoué. Mais ce qui est à la fois extraordinaire et rassurant, c’est que lorsqu’on y touche de manière trop visible, trop évidente, le peuple de toutes opinions réagit pour sauver ce droit venu des millénaires. Cependant laisser croire qu’en ne spoliant que les riches de ce petit pays solutionnera nos propres turpitudes est évidemment une erreur : les vrais droits sont ceux de l’être et non de l’avoir !
Monday, November 20, 2017
Délit moche, un !
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Dailymotion : beaucoup d’internautes connaiss(ai)ent ce site de partage de vidéos. Contrairement à ce que son nom laisse imaginer, ce site est français. Et cocorico, une nouvelle fois, le ministre improductif du redressement (Arnaud Montebourg) s’est distingué en coupant arbitrairement cette pépite d’un riche futur, laissant une image très stalinienne de la France par le blocage de la vente de cette entreprise à la société américaine Yahoo!. (Le fait que depuis Yahoo! soit aussi en difficulté ne change rien à l’idée : qui sait si Yahoo! ne serait pas mieux connu aujourd’hui sous le nom de Dailymotion ?)
En fait, cette intervention illustre l’incapacité de nos hommes (ou femmes) politiques à toute vision économique, dont ils ne comprennent pas le fonctionnement – ou ne veulent pas le comprendre. Encore moins celle de l’internet, qui n’est absolument pas sur la même échelle de temps de réaction.
Cette vision franco-française se voulant très holiste de préservation des emplois donne du grain à moudre au populisme de bas étage, mais sacrifie comme toujours le long terme. Nous assistons à la lente agonie du modèle étatiste avec la croyance que l’homme politique peut déterminer, peut créer le développement. Depuis 40 ans et plus, on voit pourtant ce qu’il advient des différents secteurs de l’industrie dite lourde, là où l’homme politique a détourné des milliards. Les entreprises en bonne santé ont été dépouillées et n’ont pas pu redevenir ou rester compétitives sur leurs secteurs.
Dailymotion f(ais)ait partie des 50 sites les plus populaires au monde. Mais a-t-il les moyens de tenir la dragée haute à YouTube ? France Télécom, puis Orange, malgré les promesses, n’a jamais vraiment su la dynamiser car ce n’est pas son métier. La proposition de Yahoo! doublait la valorisation de cette société et permettait d’entrevoir des perspectives de développement car adossé à un grand de l’internet, spécialiste du contenu. L’Etat, actionnaire de France Télécom, propriétaire actuel de cette société, est certes en droit de s’opposer à la vente. Mais ce refus prive Dailymotion de l’oxygène nécessaire et la condamne à terme. Car Dailymotion va devoir subir un nouveau concurrent au lieu de jouer enfin le challenger. A moins que Orange s’imagine comparable à Google et Yahoo!.
Le jour où cela arrivera, on aura oublié cet épisode – ce qui se confirme bien quelques années après. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est qu’un ministre se vante d’avoir préservé 150 emplois en France. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est que France Telecom voulait se séparer de cette activité non stratégique en engrangeant au passage une belle plus-value pour mettre cet argent dans ses activités stratégiques. Ce qu’on ne voit pas, c’est que France Télécom n’a aucun intérêt à développer Dailymotion. Ce qu’on ne verra pas, ce sont les emplois qui auraient pu être développés, y compris chez FT, car Yahoo! avait un véritable intérêt stratégique à acquérir Dailymotion. Ce qu’on ne verra pas, c’est que Dailymotion va galérer pour tenter de maintenir son activité. Et tout cela parce qu’un politique, un de plus en mal d’existence dans un naufrage sans précédent, s‘est imaginé en sauveur d’un bateau dont hélas avant lui ses congénères avaient percé la coque de partout.
Si les galériens avaient des boulets aux pieds à une certaine époque, c’était pour éviter leur évasion. De même, notre système d’état se fait esclavagiste avec les entreprises : au lieu de leur donner envie de continuer à se développer, la France leur met les deux boulets de la fiscalité et de l’arbitraire. Le pouvoir préfère les voir mourir demain plutôt que de les laisser partir pour vivre après-demain. Tout est bon pour les enchaîner encore un peu plus. Mais le politique n’est jamais que dans l’instant, dans le spectacle et dans l’illusion. Il doit pour exister marquer la société de sa patte quoi qu’il advienne.
Accepter l’idée que les politiciens ignares des lois de l’économie se permettent d’intervenir dans les décisions stratégiques des entreprises est probablement la dernière étape de l’installation du communisme en France par des gens qui s’en défendent, en plus. L’entrepreneur doit voir loin, il prend le risque de se tromper et il assume. Le politicien est son exact inverse, le fléau absolu.
Dailymotion : beaucoup d’internautes connaiss(ai)ent ce site de partage de vidéos. Contrairement à ce que son nom laisse imaginer, ce site est français. Et cocorico, une nouvelle fois, le ministre improductif du redressement (Arnaud Montebourg) s’est distingué en coupant arbitrairement cette pépite d’un riche futur, laissant une image très stalinienne de la France par le blocage de la vente de cette entreprise à la société américaine Yahoo!. (Le fait que depuis Yahoo! soit aussi en difficulté ne change rien à l’idée : qui sait si Yahoo! ne serait pas mieux connu aujourd’hui sous le nom de Dailymotion ?)
En fait, cette intervention illustre l’incapacité de nos hommes (ou femmes) politiques à toute vision économique, dont ils ne comprennent pas le fonctionnement – ou ne veulent pas le comprendre. Encore moins celle de l’internet, qui n’est absolument pas sur la même échelle de temps de réaction.
Cette vision franco-française se voulant très holiste de préservation des emplois donne du grain à moudre au populisme de bas étage, mais sacrifie comme toujours le long terme. Nous assistons à la lente agonie du modèle étatiste avec la croyance que l’homme politique peut déterminer, peut créer le développement. Depuis 40 ans et plus, on voit pourtant ce qu’il advient des différents secteurs de l’industrie dite lourde, là où l’homme politique a détourné des milliards. Les entreprises en bonne santé ont été dépouillées et n’ont pas pu redevenir ou rester compétitives sur leurs secteurs.
Dailymotion f(ais)ait partie des 50 sites les plus populaires au monde. Mais a-t-il les moyens de tenir la dragée haute à YouTube ? France Télécom, puis Orange, malgré les promesses, n’a jamais vraiment su la dynamiser car ce n’est pas son métier. La proposition de Yahoo! doublait la valorisation de cette société et permettait d’entrevoir des perspectives de développement car adossé à un grand de l’internet, spécialiste du contenu. L’Etat, actionnaire de France Télécom, propriétaire actuel de cette société, est certes en droit de s’opposer à la vente. Mais ce refus prive Dailymotion de l’oxygène nécessaire et la condamne à terme. Car Dailymotion va devoir subir un nouveau concurrent au lieu de jouer enfin le challenger. A moins que Orange s’imagine comparable à Google et Yahoo!.
Le jour où cela arrivera, on aura oublié cet épisode – ce qui se confirme bien quelques années après. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est qu’un ministre se vante d’avoir préservé 150 emplois en France. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est que France Telecom voulait se séparer de cette activité non stratégique en engrangeant au passage une belle plus-value pour mettre cet argent dans ses activités stratégiques. Ce qu’on ne voit pas, c’est que France Télécom n’a aucun intérêt à développer Dailymotion. Ce qu’on ne verra pas, ce sont les emplois qui auraient pu être développés, y compris chez FT, car Yahoo! avait un véritable intérêt stratégique à acquérir Dailymotion. Ce qu’on ne verra pas, c’est que Dailymotion va galérer pour tenter de maintenir son activité. Et tout cela parce qu’un politique, un de plus en mal d’existence dans un naufrage sans précédent, s‘est imaginé en sauveur d’un bateau dont hélas avant lui ses congénères avaient percé la coque de partout.
Si les galériens avaient des boulets aux pieds à une certaine époque, c’était pour éviter leur évasion. De même, notre système d’état se fait esclavagiste avec les entreprises : au lieu de leur donner envie de continuer à se développer, la France leur met les deux boulets de la fiscalité et de l’arbitraire. Le pouvoir préfère les voir mourir demain plutôt que de les laisser partir pour vivre après-demain. Tout est bon pour les enchaîner encore un peu plus. Mais le politique n’est jamais que dans l’instant, dans le spectacle et dans l’illusion. Il doit pour exister marquer la société de sa patte quoi qu’il advienne.
Accepter l’idée que les politiciens ignares des lois de l’économie se permettent d’intervenir dans les décisions stratégiques des entreprises est probablement la dernière étape de l’installation du communisme en France par des gens qui s’en défendent, en plus. L’entrepreneur doit voir loin, il prend le risque de se tromper et il assume. Le politicien est son exact inverse, le fléau absolu.
Sunday, November 19, 2017
Le politiquement correct et les ‘ismes’
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Récemment, Tournefeuille accueillait en sa « médiathèque » une conférence sur le sujet suivant : « Le retour des nationalismes et du populisme en Europe ». Avec comme accroche : « Depuis une dizaine d’années et en particulier lors des cinq dernières années de crise économique et politique : nationalisme, populisme, protectionnisme et xénophobie sous des formes diverses ont connu une résurgence aussi vive qu’inquiétante. »
Quand on est adepte de la bien-pensance ambiante et politiquement correcte, ou simplement quand on n’a pas pris le temps d’approfondir, on est probablement tenté en effet de voir une part de réalisme dans un tel sujet, qui dès lors intrigue et intéresse. Car en effet, l’actualité le montre chaque jour un peu plus, les tensions de la société s’accroissent et les rancœurs s’accumulent.
Alors quoi ? Que trouve encore à redire le libéral donneur de leçon ? Simplement que si l’auteur de la conférence a su diagnostiquer une situation, il n’a pas été capable de la comprendre, car il se trouve que rien n’est juste ni correct dans son sujet, pas la moindre des idées. Voyons cela.
« Depuis une dizaine d’années » : Faut-il rappeler que l’installation du FN en France remonte au règne de F. Mitterrand (1981) qui fut l’opérateur de sa percée durable dans le paysage politique ?
« Lors des cinq dernières années de crise économique et politique » : Nous sommes continuellement en crise économique depuis 1971 quand Nixon signa la fin de tout lien entre dollar et or, accélérée ensuite par le choc pétrolier de 1973. L’endettement massif s’est fait jour à cette époque. La crise politique bien plus profonde n’a fait que monter par étage en 1914, 1919, 1940, 1945, 1958 et 1968.
Quant aux ‘ismes’, ils sont mis au ban comme des maux évidents ou nouveaux. Or il n’en est rien.
« Nationalisme » : Nous souffrons du nationalisme depuis Louis XIV, au moins. La campagne 2012 l’a montré, tous les partis sont nationalistes et accusent le monde extérieur de tous nos problèmes.
« Populisme » : Selon Wikipedia, le populisme « désigne une position politique qui prend le parti du peuple contre les élites ». Il semblerait donc que le populisme soit une excellente chose, non ? Le politicien n’est-il pas élu pour servir le peuple dans son ensemble ? Si je peux, je vote populiste.
« Protectionnisme » : Soyons juste, c’est bien un mal que le protectionnisme. Mais il n’est en rien nouveau. Déjà en 1848 Frédéric Bastiat, député des Landes, expliquait ses méfaits aux politiciens économiquement incompétents de son époque. Hélas, Montebourg n’a pas entendu sa leçon.
« Xénophobie » : Voilà le point probablement le plus sensible. Le dictionnaire nous dit qu’il s’agit du « sentiment de rejet des étrangers ». Là encore, où est le mal ? Pourquoi un homme de la rue, libre et honnête, n’aurait-il pas droit à ce sentiment ? Cela ne sert à rien de blâmer le xénophobe, tant qu’il n’attente à la liberté de personne. Ce sont les causes de ce sentiment qu’il faut oser dénoncer.
On pourrait développer, bien sûr. Que conclure de cette rapide démonstration ? Quand on a dépensé des fortunes sur d’inutiles Médiathèque ou Phare, il faut trouver de quoi les remplir. Et sous prétexte de culture, on nous sert quelque billevesée mal réfléchie, mais surfant habilement sur la vague des idées toutes faites du politiquement correct. Un acte culturel véritablement ‘citoyen’ serait plutôt d’organiser une campagne nationale appelant au bon sens, démystifiant au passage toutes ces croyances collectivistes qui bloquent notre société anesthésiée depuis trop longtemps.
Récemment, Tournefeuille accueillait en sa « médiathèque » une conférence sur le sujet suivant : « Le retour des nationalismes et du populisme en Europe ». Avec comme accroche : « Depuis une dizaine d’années et en particulier lors des cinq dernières années de crise économique et politique : nationalisme, populisme, protectionnisme et xénophobie sous des formes diverses ont connu une résurgence aussi vive qu’inquiétante. »
Quand on est adepte de la bien-pensance ambiante et politiquement correcte, ou simplement quand on n’a pas pris le temps d’approfondir, on est probablement tenté en effet de voir une part de réalisme dans un tel sujet, qui dès lors intrigue et intéresse. Car en effet, l’actualité le montre chaque jour un peu plus, les tensions de la société s’accroissent et les rancœurs s’accumulent.
Alors quoi ? Que trouve encore à redire le libéral donneur de leçon ? Simplement que si l’auteur de la conférence a su diagnostiquer une situation, il n’a pas été capable de la comprendre, car il se trouve que rien n’est juste ni correct dans son sujet, pas la moindre des idées. Voyons cela.
« Depuis une dizaine d’années » : Faut-il rappeler que l’installation du FN en France remonte au règne de F. Mitterrand (1981) qui fut l’opérateur de sa percée durable dans le paysage politique ?
« Lors des cinq dernières années de crise économique et politique » : Nous sommes continuellement en crise économique depuis 1971 quand Nixon signa la fin de tout lien entre dollar et or, accélérée ensuite par le choc pétrolier de 1973. L’endettement massif s’est fait jour à cette époque. La crise politique bien plus profonde n’a fait que monter par étage en 1914, 1919, 1940, 1945, 1958 et 1968.
Quant aux ‘ismes’, ils sont mis au ban comme des maux évidents ou nouveaux. Or il n’en est rien.
« Nationalisme » : Nous souffrons du nationalisme depuis Louis XIV, au moins. La campagne 2012 l’a montré, tous les partis sont nationalistes et accusent le monde extérieur de tous nos problèmes.
« Populisme » : Selon Wikipedia, le populisme « désigne une position politique qui prend le parti du peuple contre les élites ». Il semblerait donc que le populisme soit une excellente chose, non ? Le politicien n’est-il pas élu pour servir le peuple dans son ensemble ? Si je peux, je vote populiste.
« Protectionnisme » : Soyons juste, c’est bien un mal que le protectionnisme. Mais il n’est en rien nouveau. Déjà en 1848 Frédéric Bastiat, député des Landes, expliquait ses méfaits aux politiciens économiquement incompétents de son époque. Hélas, Montebourg n’a pas entendu sa leçon.
« Xénophobie » : Voilà le point probablement le plus sensible. Le dictionnaire nous dit qu’il s’agit du « sentiment de rejet des étrangers ». Là encore, où est le mal ? Pourquoi un homme de la rue, libre et honnête, n’aurait-il pas droit à ce sentiment ? Cela ne sert à rien de blâmer le xénophobe, tant qu’il n’attente à la liberté de personne. Ce sont les causes de ce sentiment qu’il faut oser dénoncer.
On pourrait développer, bien sûr. Que conclure de cette rapide démonstration ? Quand on a dépensé des fortunes sur d’inutiles Médiathèque ou Phare, il faut trouver de quoi les remplir. Et sous prétexte de culture, on nous sert quelque billevesée mal réfléchie, mais surfant habilement sur la vague des idées toutes faites du politiquement correct. Un acte culturel véritablement ‘citoyen’ serait plutôt d’organiser une campagne nationale appelant au bon sens, démystifiant au passage toutes ces croyances collectivistes qui bloquent notre société anesthésiée depuis trop longtemps.
Utilitarisme et Liberté
Il y a encore dans notre pays une forte empreinte de cette histoire, cette tradition de la pensée héritée du matérialisme marxiste associant le libéralisme à l’analyse économique – et encore, à une forme d’analyse économique très réductrice et très éloignée de la pleine liberté, en réalité.
Selon cette vision « économique » du libéralisme, il serait possible de faire avancer la liberté, ou même de la jauger, de la mesurer, en analysant le fonctionnement social comme un marché où chacun de nous cherche à optimiser ou à maximiser son intérêt personnel. On parle d’utilitarisme parce que cet intérêt personnel est assimilé à une « utilité » sociale que chacun de nous aurait en société et que la société aurait pour chacun. Cette vision est très en vogue chez les « économistes ».
Tout n’est pas faux dans une telle vision des choses. Il est bien évident qu’à tout moment, chacun de nous évalue les choix d’action qui sont les siens pour prendre l’option qui présente le meilleur futur, le meilleur potentiel, qui maximise ses « intérêts ». Mais tout dans cette vision utilitariste n’est pas vrai ni conforme à notre réalité non plus. C’est ainsi que des choses comme le PIB (Produit Intérieur Brut) ont vu le jour, par exemple. Un nombre, une « mesure » qui prétend quantifier la « richesse » produite par tout un pays, alors que personne n’est capable individuellement d’exprimer de façon précise et universelle ce qui fait sa richesse justement – à part bien sûr la part monétaire de celle-ci.
L’utilitarisme est multiforme, et c’est d’ailleurs un indice de son incohérente et erreur profondes. Il est un des jouets préférés de la foule des économistes qui chacun joue à qui trouvera « l’utilité » ou la formule – pardon, l’équation – la plus sophistiquée, la plus originale ou la plus « efficace ». Le grand « travail » de l’économiste consisterait ainsi à trouver cette équation, ou système d’équations, qui par magie arriverait à modéliser toute une économie – c’est par exemple le grand jeu auquel se livre l’INSEE depuis des années, sans jamais y arriver bien sûr, ce qui leur laisse un job à temps plein.
Ils n’y arrivent pas parce que c’est tout simplement impossible et que personne n’y arrivera jamais, et d’ailleurs fort heureusement. Ils commettent en effet deux erreurs conceptuelles qui leur refusent tout espoir. La première vient du caractère foncièrement individuel de ce qu’on nomme « préférence temporelle », c’est-à-dire la manière dont chacun fait ses choix d’action, y compris par arbitrage de son long terme contre son court terme. Ce caractère personnel et très intime varie à l’infini avec chacun et même pour chacun avec le temps, ce qui rend la modélisation sous forme « d’utilité » tout ce qu’il y a d’illusoire. De plus, espérer modéliser ce choix personnel serait nier notre libre-arbitre.
Seconde erreur, et à mon sens la plus importante, cette approche par équation, souvent faussement « mathématique » suppose un juge externe arbitraire qui serait capable de connaître, comprendre et mesurer cette fameuse « utilité » pour nous tous, alors même que nous ne fonctionnons pas ainsi. L’économiste, ou le politicien, pourtant lui-même un humain qui devrait se rendre compte comment il raisonne lui-même, prétend se mettre au-dessus de tous les autres hommes et proposer quelque « formule » qui permettrait d’extraire l’utilité de chacun de la foule des esprits, et sortir un nombre.
C’est bien évidemment ridicule, car personne ne peut légitimement se positionner en juge ou en expert de ce qui est bien pour nous individuellement. Personne à part moi ne sait ce que je désire.
On me dira que pourtant, c’est un raisonnement de ce genre que fait l’entrepreneur quand il calcule la probabilité de ses gains ou de ses risques. Cela est très vrai cette fois, même si beaucoup optent pour des approches plus intuitives. Mais la grande différence entre l’entrepreneur et l’économiste tient au rôle, à cette seconde erreur vue juste au-dessus. L’entrepreneur prend des risques pour lui seul et sera en situation de les assumer seul. L’économiste agissant pour quelque politicien ou gouvernement prétend par contre tirer des conclusions et proposer des mesures qui toucheront toute la population sans jamais en subir les conséquences lui-même ni jamais savoir leur besoin réel.
En fait, outre cette impossibilité à représenter la réalité, l’utilitarisme, quelle qu’en soit la forme, n’est tout simplement pas libéral parce qu’il ne repose pas sur les principes libéraux du droit. Imaginer une utilité qui suffirait à la décision pour autrui, c’est nier le droit individuel de tous et chacun à l’action selon ses propres critères, sa préférence temporelle. L’utilité vole le libre arbitre. Se réclamer d’un utilitarisme, c’est prétendre qu’on sait mieux qu’autrui ce qui est bon pour lui. C’est la négation même du droit dont nous disposons tous de faire des erreurs ou des mauvais choix, libres.
Selon cette vision « économique » du libéralisme, il serait possible de faire avancer la liberté, ou même de la jauger, de la mesurer, en analysant le fonctionnement social comme un marché où chacun de nous cherche à optimiser ou à maximiser son intérêt personnel. On parle d’utilitarisme parce que cet intérêt personnel est assimilé à une « utilité » sociale que chacun de nous aurait en société et que la société aurait pour chacun. Cette vision est très en vogue chez les « économistes ».
Tout n’est pas faux dans une telle vision des choses. Il est bien évident qu’à tout moment, chacun de nous évalue les choix d’action qui sont les siens pour prendre l’option qui présente le meilleur futur, le meilleur potentiel, qui maximise ses « intérêts ». Mais tout dans cette vision utilitariste n’est pas vrai ni conforme à notre réalité non plus. C’est ainsi que des choses comme le PIB (Produit Intérieur Brut) ont vu le jour, par exemple. Un nombre, une « mesure » qui prétend quantifier la « richesse » produite par tout un pays, alors que personne n’est capable individuellement d’exprimer de façon précise et universelle ce qui fait sa richesse justement – à part bien sûr la part monétaire de celle-ci.
L’utilitarisme est multiforme, et c’est d’ailleurs un indice de son incohérente et erreur profondes. Il est un des jouets préférés de la foule des économistes qui chacun joue à qui trouvera « l’utilité » ou la formule – pardon, l’équation – la plus sophistiquée, la plus originale ou la plus « efficace ». Le grand « travail » de l’économiste consisterait ainsi à trouver cette équation, ou système d’équations, qui par magie arriverait à modéliser toute une économie – c’est par exemple le grand jeu auquel se livre l’INSEE depuis des années, sans jamais y arriver bien sûr, ce qui leur laisse un job à temps plein.
Ils n’y arrivent pas parce que c’est tout simplement impossible et que personne n’y arrivera jamais, et d’ailleurs fort heureusement. Ils commettent en effet deux erreurs conceptuelles qui leur refusent tout espoir. La première vient du caractère foncièrement individuel de ce qu’on nomme « préférence temporelle », c’est-à-dire la manière dont chacun fait ses choix d’action, y compris par arbitrage de son long terme contre son court terme. Ce caractère personnel et très intime varie à l’infini avec chacun et même pour chacun avec le temps, ce qui rend la modélisation sous forme « d’utilité » tout ce qu’il y a d’illusoire. De plus, espérer modéliser ce choix personnel serait nier notre libre-arbitre.
Seconde erreur, et à mon sens la plus importante, cette approche par équation, souvent faussement « mathématique » suppose un juge externe arbitraire qui serait capable de connaître, comprendre et mesurer cette fameuse « utilité » pour nous tous, alors même que nous ne fonctionnons pas ainsi. L’économiste, ou le politicien, pourtant lui-même un humain qui devrait se rendre compte comment il raisonne lui-même, prétend se mettre au-dessus de tous les autres hommes et proposer quelque « formule » qui permettrait d’extraire l’utilité de chacun de la foule des esprits, et sortir un nombre.
C’est bien évidemment ridicule, car personne ne peut légitimement se positionner en juge ou en expert de ce qui est bien pour nous individuellement. Personne à part moi ne sait ce que je désire.
On me dira que pourtant, c’est un raisonnement de ce genre que fait l’entrepreneur quand il calcule la probabilité de ses gains ou de ses risques. Cela est très vrai cette fois, même si beaucoup optent pour des approches plus intuitives. Mais la grande différence entre l’entrepreneur et l’économiste tient au rôle, à cette seconde erreur vue juste au-dessus. L’entrepreneur prend des risques pour lui seul et sera en situation de les assumer seul. L’économiste agissant pour quelque politicien ou gouvernement prétend par contre tirer des conclusions et proposer des mesures qui toucheront toute la population sans jamais en subir les conséquences lui-même ni jamais savoir leur besoin réel.
En fait, outre cette impossibilité à représenter la réalité, l’utilitarisme, quelle qu’en soit la forme, n’est tout simplement pas libéral parce qu’il ne repose pas sur les principes libéraux du droit. Imaginer une utilité qui suffirait à la décision pour autrui, c’est nier le droit individuel de tous et chacun à l’action selon ses propres critères, sa préférence temporelle. L’utilité vole le libre arbitre. Se réclamer d’un utilitarisme, c’est prétendre qu’on sait mieux qu’autrui ce qui est bon pour lui. C’est la négation même du droit dont nous disposons tous de faire des erreurs ou des mauvais choix, libres.
Saturday, November 18, 2017
Et si… l’Agenda 21 était une fumisterie de plus ?
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Un échange avec un de mes amis habitant de l’autre côté de Toulouse sur ce que les textes appellent le « Programmes Agenda 21 » nous amène à partager le constat suivant : autre commune, autre intercommunalité, mêmes divagations. Notre expérience de ces divagations aboutissant à des projets et budgets pharaoniques m’a semblé mériter une chronique, dans la mesure où toutes nos communes hélas – les vôtres aussi – subissent l’épée de Damoclès de ces dépenses fantaisistes.
Issu de la Conférence de Rio de 1992 et appuyé par le Grelin-grelin de l’Environnement, l’Agenda 21 se veut reprendre les « meilleures pratiques » du développement durable pour promettre aux communes un avenir radieux. Chaque municipalité y confirme sa logique interventionniste pour « lutter contre la pauvreté, arrêter la pollution de l’air, préserver la biodiversité, promouvoir la santé, le logement, l’éducation et plus globalement une démarche démocratique ». Et pour effacer ces inquiétudes majeures, il est bon de lever des impôts et préparer une belle ardoise pour demain.
Chaque commune y va de son « diagnostic ». Oubliant au passage qu’elles ont survécu à ce jour à quelques milliers d’années d’histoire pas toujours des plus éco ni logique, leur programme pose une bonne trentaine d’actions hétéroclites s’appuyant sur 3 ou 4 axes. On se limitera ici à examiner les 3 axes de la commune de mon ami, car ils suffisent à illustrer le ridicule danger de cet exercice.
Axe 1 : « Organiser, développer et structurer durablement le territoire » : En quoi est-il légitime ou nécessaire de poser un tel principe pour acquis ? S’il est évident que le territoire nous concerne tous, surtout dans une commune, il reste que la grande majorité dudit territoire est dans le domaine privé. Ce n’est donc pas à une oligarchie d’y faire la loi par-dessus la tête des propriétaires. Le durable ne se conçoit que si le droit de propriété est garanti. Il peut se concevoir tout à fait qu’il y ait un besoin de mieux aménager, mais l’Agenda 21 ne doit pas être un prétexte à expropriation. Ni à multiplier les dépenses publiques et leur cortège d’impôts, forme trop méconnue d’expropriation.
Axe 2 : « Favoriser et susciter la participation de tous » : Soyons direct : en quoi « la participation de tous » (pas celle de chacun ? à quoi ?) serait liée au développement durable ? La liste d’actions est un gigantesque fourre-tout clientéliste. Les uns et les autres y vont de leur interprétation de ce qui est « durable », terme mal défini. Durable, vous avez dit durable ? C’est en réalité très simple, mais personne ne vous le dira : est durable ce qui découle de la décision privée responsable pleinement assumée. On en revient à garantir la propriété privée, car c’est à son niveau que sont les décisions.
Axe 3 : « Accroître la solidarité et renforcer le lien social » : Voyage au cœur du grand n’importe quoi, rhétorique des illusionnistes. Solidarité et lien social sont des termes déformés et vidés de leur sens originel. Quel rapport, même ténu, avec le développement durable, s’il vous plaît ? Comme si celui-ci pouvait se faire hors de la société, hors des « liens sociaux » et sans aucune forme de solidarité, alors qu’il en est l’expression. L’hypocrisie consiste ici à cacher que la bureaucratie a besoin de la manne financière des citoyens pour continuer à se prétendre utile. Le développement suppose l’échange et la relation sociale constante. Il suppose la solidarité par l’échange. Si un produit ou service est bon, je lui ferai l’honneur de mon achat avec en retour la joie de sa qualité et de sa pertinence. La vraie solidarité naît spontanément de l’échange libre, pas de la volonté politique arbitraire et creuse.
Un échange avec un de mes amis habitant de l’autre côté de Toulouse sur ce que les textes appellent le « Programmes Agenda 21 » nous amène à partager le constat suivant : autre commune, autre intercommunalité, mêmes divagations. Notre expérience de ces divagations aboutissant à des projets et budgets pharaoniques m’a semblé mériter une chronique, dans la mesure où toutes nos communes hélas – les vôtres aussi – subissent l’épée de Damoclès de ces dépenses fantaisistes.
Issu de la Conférence de Rio de 1992 et appuyé par le Grelin-grelin de l’Environnement, l’Agenda 21 se veut reprendre les « meilleures pratiques » du développement durable pour promettre aux communes un avenir radieux. Chaque municipalité y confirme sa logique interventionniste pour « lutter contre la pauvreté, arrêter la pollution de l’air, préserver la biodiversité, promouvoir la santé, le logement, l’éducation et plus globalement une démarche démocratique ». Et pour effacer ces inquiétudes majeures, il est bon de lever des impôts et préparer une belle ardoise pour demain.
Chaque commune y va de son « diagnostic ». Oubliant au passage qu’elles ont survécu à ce jour à quelques milliers d’années d’histoire pas toujours des plus éco ni logique, leur programme pose une bonne trentaine d’actions hétéroclites s’appuyant sur 3 ou 4 axes. On se limitera ici à examiner les 3 axes de la commune de mon ami, car ils suffisent à illustrer le ridicule danger de cet exercice.
Axe 1 : « Organiser, développer et structurer durablement le territoire » : En quoi est-il légitime ou nécessaire de poser un tel principe pour acquis ? S’il est évident que le territoire nous concerne tous, surtout dans une commune, il reste que la grande majorité dudit territoire est dans le domaine privé. Ce n’est donc pas à une oligarchie d’y faire la loi par-dessus la tête des propriétaires. Le durable ne se conçoit que si le droit de propriété est garanti. Il peut se concevoir tout à fait qu’il y ait un besoin de mieux aménager, mais l’Agenda 21 ne doit pas être un prétexte à expropriation. Ni à multiplier les dépenses publiques et leur cortège d’impôts, forme trop méconnue d’expropriation.
Axe 2 : « Favoriser et susciter la participation de tous » : Soyons direct : en quoi « la participation de tous » (pas celle de chacun ? à quoi ?) serait liée au développement durable ? La liste d’actions est un gigantesque fourre-tout clientéliste. Les uns et les autres y vont de leur interprétation de ce qui est « durable », terme mal défini. Durable, vous avez dit durable ? C’est en réalité très simple, mais personne ne vous le dira : est durable ce qui découle de la décision privée responsable pleinement assumée. On en revient à garantir la propriété privée, car c’est à son niveau que sont les décisions.
Axe 3 : « Accroître la solidarité et renforcer le lien social » : Voyage au cœur du grand n’importe quoi, rhétorique des illusionnistes. Solidarité et lien social sont des termes déformés et vidés de leur sens originel. Quel rapport, même ténu, avec le développement durable, s’il vous plaît ? Comme si celui-ci pouvait se faire hors de la société, hors des « liens sociaux » et sans aucune forme de solidarité, alors qu’il en est l’expression. L’hypocrisie consiste ici à cacher que la bureaucratie a besoin de la manne financière des citoyens pour continuer à se prétendre utile. Le développement suppose l’échange et la relation sociale constante. Il suppose la solidarité par l’échange. Si un produit ou service est bon, je lui ferai l’honneur de mon achat avec en retour la joie de sa qualité et de sa pertinence. La vraie solidarité naît spontanément de l’échange libre, pas de la volonté politique arbitraire et creuse.
Friday, November 17, 2017
Economie des dictateurs sociaux
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Ce début de mars a démontré une fois de plus combien notre système social supposé le meilleur au monde comporte d’incohérences, illogismes et inefficacités. Les toulousains viennent de subir une grève de plus, celle de quelques dizaines de militants CGT et FO de la galaxie airbusienne et le bilan en est à la fois calamiteux sous l’angle économique et scandaleux sous l’angle moral.
Que des salariés mécontents de leurs salaires ou conditions de travail amènent leur employeur à négocier n’est certes pas condamnable en soi. Une demande collective pour des augmentations toujours individuelles semble par contre assez paradoxale ! En tout état de cause, bloquer ou réduire les accès aux locaux de manière sauvage à des milliers de personnes qui se rendent à leur travail quotidien, donnant ainsi lieu à des embouteillages monstres et un temps perdu inestimable, constitue un chantage inacceptable dans un « état de droit ». Dans une société évoluée, le pseudo-droit d’avoir quelques euros de plus ne saurait bafouer les droits fondamentaux de l’être humain.
Mais sommes-nous toujours dans un état de droit lorsque la violence syndicale est cautionnée par le pouvoir politique via une amnistie parlementaire ? Au pays de l’intérêt général, de quel droit une poignée de syndicalistes non représentatifs peut-elle imposer son intérêt catégoriel à la foule allant travailler en vrai ? Si la grève est à considérer comme un acte ultime de « résistance à l’oppression », un des quatre droits fondamentaux, ce droit n’est pas une caution à nier ces mêmes droits à autrui.
Si le salaire des grévistes est vraiment le plus bas de leur catégorie professionnelle, ils sont libres de trouver d’autres employeurs qui sauront reconnaître leur mérite individuel. En pratiquant la politique de la terre brûlée, obtiendront-ils satisfaction à hauteur de la nuisance portée à autrui ? Leur blocage exerce une vraie oppression envers des innocents ne pouvant rien à leur situation !
Ainsi disons pour que 200 personnes puissent gagner peut-être 250 euros de plus par an, on laisse sans broncher gaspiller sûrement largement plus de centaines de milliers d’euros par un bazar sans nom. J’entends déjà les bonnes âmes hurler à la tyrannie de l’argent ou quelque argument de ce style devant mon raisonnement strictement économique. Mais c’est oublier les arguments de droit et moraux déjà mis en avant. Même en oubliant tout ce gaspillage de ressources et les gains perdus de prospérité, qu’est-ce donc qui peut légitimement justifier de tels actes de violence morale ?
Osons une analogie. Imaginons que des actionnaires d’EADS, incluant les milliers de simples petits porteurs, manifestent et bloquent l’entrée d’Airbus à Blagnac pour réclamer une hausse du cours de l’action et du dividende. Il paraît clair qu’une majorité, à commencer par ces mêmes syndicalistes mais aussi élus et presse, se mobiliserait en criant au scandale. Pourquoi donc admettre le même comportement pour des revendications du même ordre sous prétexte de grève et syndicalisme ?
Ne nous trompons pas, il est légitime que des salariés cherchent à négocier une augmentation – en supposant qu’ils la méritent effectivement par une performance économique accrue liée à leur action mesurable. Mais la grève sincère suppose la pression sur le seul employeur, pas sur le monde extérieur. In fine, ceux en charge du respect du droit ont choisi de ne pas rappeler à ces quelques manifestants qu’ils outrepassaient leurs droits légitimes, empiétant sur le droit de libre circulation des autres citoyens. Cela en contribuant encore à l’appauvrissement général et au délitement de la société.
A quand donc la fin de cette croyance en une sociale-religion désormais dictature ? A quand le retour au bon sens d’une vie en société basée sur l’égalité juste, c’est-à-dire celle devant le droit ?
Ce début de mars a démontré une fois de plus combien notre système social supposé le meilleur au monde comporte d’incohérences, illogismes et inefficacités. Les toulousains viennent de subir une grève de plus, celle de quelques dizaines de militants CGT et FO de la galaxie airbusienne et le bilan en est à la fois calamiteux sous l’angle économique et scandaleux sous l’angle moral.
Que des salariés mécontents de leurs salaires ou conditions de travail amènent leur employeur à négocier n’est certes pas condamnable en soi. Une demande collective pour des augmentations toujours individuelles semble par contre assez paradoxale ! En tout état de cause, bloquer ou réduire les accès aux locaux de manière sauvage à des milliers de personnes qui se rendent à leur travail quotidien, donnant ainsi lieu à des embouteillages monstres et un temps perdu inestimable, constitue un chantage inacceptable dans un « état de droit ». Dans une société évoluée, le pseudo-droit d’avoir quelques euros de plus ne saurait bafouer les droits fondamentaux de l’être humain.
Mais sommes-nous toujours dans un état de droit lorsque la violence syndicale est cautionnée par le pouvoir politique via une amnistie parlementaire ? Au pays de l’intérêt général, de quel droit une poignée de syndicalistes non représentatifs peut-elle imposer son intérêt catégoriel à la foule allant travailler en vrai ? Si la grève est à considérer comme un acte ultime de « résistance à l’oppression », un des quatre droits fondamentaux, ce droit n’est pas une caution à nier ces mêmes droits à autrui.
Si le salaire des grévistes est vraiment le plus bas de leur catégorie professionnelle, ils sont libres de trouver d’autres employeurs qui sauront reconnaître leur mérite individuel. En pratiquant la politique de la terre brûlée, obtiendront-ils satisfaction à hauteur de la nuisance portée à autrui ? Leur blocage exerce une vraie oppression envers des innocents ne pouvant rien à leur situation !
Ainsi disons pour que 200 personnes puissent gagner peut-être 250 euros de plus par an, on laisse sans broncher gaspiller sûrement largement plus de centaines de milliers d’euros par un bazar sans nom. J’entends déjà les bonnes âmes hurler à la tyrannie de l’argent ou quelque argument de ce style devant mon raisonnement strictement économique. Mais c’est oublier les arguments de droit et moraux déjà mis en avant. Même en oubliant tout ce gaspillage de ressources et les gains perdus de prospérité, qu’est-ce donc qui peut légitimement justifier de tels actes de violence morale ?
Osons une analogie. Imaginons que des actionnaires d’EADS, incluant les milliers de simples petits porteurs, manifestent et bloquent l’entrée d’Airbus à Blagnac pour réclamer une hausse du cours de l’action et du dividende. Il paraît clair qu’une majorité, à commencer par ces mêmes syndicalistes mais aussi élus et presse, se mobiliserait en criant au scandale. Pourquoi donc admettre le même comportement pour des revendications du même ordre sous prétexte de grève et syndicalisme ?
Ne nous trompons pas, il est légitime que des salariés cherchent à négocier une augmentation – en supposant qu’ils la méritent effectivement par une performance économique accrue liée à leur action mesurable. Mais la grève sincère suppose la pression sur le seul employeur, pas sur le monde extérieur. In fine, ceux en charge du respect du droit ont choisi de ne pas rappeler à ces quelques manifestants qu’ils outrepassaient leurs droits légitimes, empiétant sur le droit de libre circulation des autres citoyens. Cela en contribuant encore à l’appauvrissement général et au délitement de la société.
A quand donc la fin de cette croyance en une sociale-religion désormais dictature ? A quand le retour au bon sens d’une vie en société basée sur l’égalité juste, c’est-à-dire celle devant le droit ?
La dictature pour tous
La démocratie est devenue, dans l’inconscient et même dans les croyances collectives du monde occidental et en France en particulier, comme le seul synonyme de « liberté », comme la seule option et le seul système pouvant offrir, voire « garantir » la liberté pour un peuple ou un pays. Au point que quiconque oserait la critiquer ou la remettre en cause subirait une volée de bois vert, et cela y compris chez ceux qui se disent libéraux - qui ont comme renoncé à voir les choses comme elles sont.
Or, lors d’une discussion familiale récente, ma fille eut une expression géniale pour résumer ce que la démocratie nous propose par l’intermédiaire du vote et des élections : la dictature pour tous. Même si elle était teintée d’ironie, je ne pouvais être plus ravi de recevoir d’elle cette marque de lucidité.
Cette croyance de la démocratie « libérale » masque bien des confusions ou hypothèses non dites erronées, je propose d’en aborder quelques-unes dans ce rapide article. Pour commencer, revenons aux rois et à la monarchie qui en Europe dominait avant le traité de Versailles, il y a en gros un siècle. A l’époque, imparfaite, le roi personnifiait la fonction politique et le pouvoir absolu, du moins c’est ce que Louis XIV représente comme apogée. L’arrivée de la démocratie se voulait faire disparaître ce pouvoir avec la monarchie guillotinée.
Mais en réalité, ce n’est pas ce qui s’est passé. Les présidents, gouvernements et autres élus contemporains ont toujours le même pouvoir ; ils ont même un pouvoir souvent bien pire que beaucoup de ces rois et reines d’alors. Si les personnes sont tombées, la fonction est restée ; simplement, on vote désormais et tout le monde y a un ticket de tombola.
Seconde limite, le vote ne porte pas sur l’intégralité du « pouvoir ». Si la seule tête coupée de Louis XVI a permis d’affirmer la fin du pouvoir monarchique, les élections ne permettent pas de remplacer toutes les couches de ses nombreux successeurs. On vote pour des « élus », pour des « députés » ou pour un « président », mais on ne vote ni pour les fonctionnaires et bureaucrates, ni pour les juges. Et comme par hasard, ceux qui tiennent le destin du pays sur le long terme ne sont pas les élus.
Si on en vient au vote et aux élections, il convient d’en souligner les fortes limites et biais. Le premier tient bien sûr au choix qu’il offre – ou plutôt au non-choix. Dans une société libre, les rayons des grands magasins regorgent de choix, de variété, de nuances, de modèles et notre choix presque sans limite nous est laissé au niveau de chacun de nous. Chaque midi, des millions de gens « votent » pour décider ce que sera leur repas, et ce choix n’est pas issu d’un appareil arbitraire « constitutionnel ». A l’inverse, le vote pour un élu n’est choisi ni en nature, ni en programme, ni en personne, bref en rien.
Cela ne s’arrête pas au vote, en plus. Car on a beau élire ces chers gugusses, dans la réalité on ne leur accorde ni ne leur signe aucune délégation précise et éventuellement limitée. Ce qui fait que ces doux rigolos une fois en place font à peu près ce qu’ils veulent et surtout pas ce que nous voulons ou que nous avions pensé choisir lors de la lecture de leur programme et ensuite du vote. Promesses ?
Mais malgré cette liste déjà longue, le meilleur reste pour la fin. Car même lorsque tous les citoyens ne sont pas inscrits, même quand ceux-là ne vont pas tous voter, même quand ces votes ne dégagent pas une majorité relative, on finit toujours par voir cette pseudo « majorité » décider d’un régime ou d’un gugusse unique qui imposera sa personne et ses avanies à tous les autres.
On est donc bien dans une logique de tyrannie dès le résultat du vote prononcé. Celle où c’est une minorité auto-déclarée « majorité » qui impose son choix d’un instant à la majorité qualifiée de « minorité » pour la circonstance. Beau progrès libéral, vraiment, ça valait le coup de faire la révolution.
Or, lors d’une discussion familiale récente, ma fille eut une expression géniale pour résumer ce que la démocratie nous propose par l’intermédiaire du vote et des élections : la dictature pour tous. Même si elle était teintée d’ironie, je ne pouvais être plus ravi de recevoir d’elle cette marque de lucidité.
Cette croyance de la démocratie « libérale » masque bien des confusions ou hypothèses non dites erronées, je propose d’en aborder quelques-unes dans ce rapide article. Pour commencer, revenons aux rois et à la monarchie qui en Europe dominait avant le traité de Versailles, il y a en gros un siècle. A l’époque, imparfaite, le roi personnifiait la fonction politique et le pouvoir absolu, du moins c’est ce que Louis XIV représente comme apogée. L’arrivée de la démocratie se voulait faire disparaître ce pouvoir avec la monarchie guillotinée.
Mais en réalité, ce n’est pas ce qui s’est passé. Les présidents, gouvernements et autres élus contemporains ont toujours le même pouvoir ; ils ont même un pouvoir souvent bien pire que beaucoup de ces rois et reines d’alors. Si les personnes sont tombées, la fonction est restée ; simplement, on vote désormais et tout le monde y a un ticket de tombola.
Seconde limite, le vote ne porte pas sur l’intégralité du « pouvoir ». Si la seule tête coupée de Louis XVI a permis d’affirmer la fin du pouvoir monarchique, les élections ne permettent pas de remplacer toutes les couches de ses nombreux successeurs. On vote pour des « élus », pour des « députés » ou pour un « président », mais on ne vote ni pour les fonctionnaires et bureaucrates, ni pour les juges. Et comme par hasard, ceux qui tiennent le destin du pays sur le long terme ne sont pas les élus.
Si on en vient au vote et aux élections, il convient d’en souligner les fortes limites et biais. Le premier tient bien sûr au choix qu’il offre – ou plutôt au non-choix. Dans une société libre, les rayons des grands magasins regorgent de choix, de variété, de nuances, de modèles et notre choix presque sans limite nous est laissé au niveau de chacun de nous. Chaque midi, des millions de gens « votent » pour décider ce que sera leur repas, et ce choix n’est pas issu d’un appareil arbitraire « constitutionnel ». A l’inverse, le vote pour un élu n’est choisi ni en nature, ni en programme, ni en personne, bref en rien.
Cela ne s’arrête pas au vote, en plus. Car on a beau élire ces chers gugusses, dans la réalité on ne leur accorde ni ne leur signe aucune délégation précise et éventuellement limitée. Ce qui fait que ces doux rigolos une fois en place font à peu près ce qu’ils veulent et surtout pas ce que nous voulons ou que nous avions pensé choisir lors de la lecture de leur programme et ensuite du vote. Promesses ?
Mais malgré cette liste déjà longue, le meilleur reste pour la fin. Car même lorsque tous les citoyens ne sont pas inscrits, même quand ceux-là ne vont pas tous voter, même quand ces votes ne dégagent pas une majorité relative, on finit toujours par voir cette pseudo « majorité » décider d’un régime ou d’un gugusse unique qui imposera sa personne et ses avanies à tous les autres.
On est donc bien dans une logique de tyrannie dès le résultat du vote prononcé. Celle où c’est une minorité auto-déclarée « majorité » qui impose son choix d’un instant à la majorité qualifiée de « minorité » pour la circonstance. Beau progrès libéral, vraiment, ça valait le coup de faire la révolution.
Le coup culturel de l’exception.
(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Pour tout citoyen pas trop au fait de l’économie, il est légitime de se demander si le libre-échange est un méfait ou un bienfait pour les citoyens. Si c’est un méfait, alors il est logique de généraliser le protectionnisme à l’ensemble de l’économie. Mais si c’est un bienfait, pourquoi faire une exception économique en matière de culture ? Or le gouvernement nous refait le coup de l’exception culturelle qui n’est autre qu’un puits sans fond pour l’ensemble des français. Ahh, l’art comptant pour rien…
Au XIXe siècle pourtant, l’économiste Frédéric Bastiat expliquait déjà que « l’ouvrier n’a pas à payer le salaire de l’artiste ». Cela reste vrai : pourquoi le citoyen français du XXIème siècle devrait-il être contraint de financer l’artiste ? Si celui-ci a du talent, ses clients le rendront célèbre. S’il n’a pas de clientèle, c’est que son talent n’est pas à la hauteur : il ferait mieux d’exercer dans un autre domaine.
Le système de subventions arbitraires à la française cache le nombre d’artistes creux ou œuvres lamentables que le citoyen français finance à ses dépens. Rappelons que les subventions sont des impôts et des taxes, que par elles l’arbitraire politique détourne une partie de nos gains pour alimenter une production culturelle incertaine, incertaine parce que ne devant pas son succès à la reconnaissance du public. Plus elle est mauvaise, plus il faut de moyens financiers importants pour prétendre rivaliser avec la culture issue de la liberté, celle qui n’a pas peur de la sanction du marché.
Pourquoi la dignité d’un artiste français vaudrait-elle économiquement plus que celle d’un artiste étranger, celle d’un ouvrier, d’un ingénieur, d’une profession libérale ? Au point de justifier prendre à ces derniers pour donner au premier ? Une société moderne doit-elle continuer à vivre par et dans l’arbitraire au point de refuser avant tout de valoriser les talents via le marché, comme il est naturel ?
Sans l’arbitraire de la main du politicien, le marché reconnaît le talent, c’est une de ses qualités. En quoi l’homme politique serait-il plus apte que les citoyens ensemble pour décider du juste prix de la rémunération de l’artiste ? Comment l’artiste peut-il savoir son talent si ses spectacles sont faussés ?
Certes, la masse sans talent s’en réjouit, la connivence avec le pouvoir leur assurant des ressources au-delà de leurs espérances et de leur mérite. Protéger des pseudo-artistes parce que proches du pouvoir n’est pas digne de la démocratie. Pourquoi un tel privilège ? N’oublions pas que les pouvoirs totalitaires sont ceux ayant développé la propagande en faisant de l’art un outil d’endoctrinement.
Cette proximité entre pouvoir politique et faux artistes se fait évidemment au détriment des citoyens puisque tout protectionnisme bafoue les droits de l’homme par les taxes et les subventions. Par le dirigisme, l’exception culturelle limite la diversité culturelle : ceux qui n’œuvrent pas dans le cadre du moule étatique sont vite évincés du système d’aides. Uniformité et raréfaction. Le financement hors marché de l’exception culturelle augmente des prix qui sont faux par nature. Les citoyens subissent une triple peine : double peine économique (fiscalité et prix élevés) plus culture de propagande.
L’exception culturelle est un mirage : en réalité, l’art, la culture n’est qu’une marchandise comme une autre. Seul le marché est en mesure de choisir les talents, en tous domaines. L’interventionnisme politique inapte doit être dorénavant rangé au musée des horreurs économiques. La culture gagnera en qualité par l’abandon du protectionnisme pourtant largement en vogue. Seule la liberté des artistes et des financements comme le mécénat permet un marché offensif où les meilleurs osent la création. Le talent artistique mérite mieux que l’aumône politique et la protection des minables.
Pour tout citoyen pas trop au fait de l’économie, il est légitime de se demander si le libre-échange est un méfait ou un bienfait pour les citoyens. Si c’est un méfait, alors il est logique de généraliser le protectionnisme à l’ensemble de l’économie. Mais si c’est un bienfait, pourquoi faire une exception économique en matière de culture ? Or le gouvernement nous refait le coup de l’exception culturelle qui n’est autre qu’un puits sans fond pour l’ensemble des français. Ahh, l’art comptant pour rien…
Au XIXe siècle pourtant, l’économiste Frédéric Bastiat expliquait déjà que « l’ouvrier n’a pas à payer le salaire de l’artiste ». Cela reste vrai : pourquoi le citoyen français du XXIème siècle devrait-il être contraint de financer l’artiste ? Si celui-ci a du talent, ses clients le rendront célèbre. S’il n’a pas de clientèle, c’est que son talent n’est pas à la hauteur : il ferait mieux d’exercer dans un autre domaine.
Le système de subventions arbitraires à la française cache le nombre d’artistes creux ou œuvres lamentables que le citoyen français finance à ses dépens. Rappelons que les subventions sont des impôts et des taxes, que par elles l’arbitraire politique détourne une partie de nos gains pour alimenter une production culturelle incertaine, incertaine parce que ne devant pas son succès à la reconnaissance du public. Plus elle est mauvaise, plus il faut de moyens financiers importants pour prétendre rivaliser avec la culture issue de la liberté, celle qui n’a pas peur de la sanction du marché.
Pourquoi la dignité d’un artiste français vaudrait-elle économiquement plus que celle d’un artiste étranger, celle d’un ouvrier, d’un ingénieur, d’une profession libérale ? Au point de justifier prendre à ces derniers pour donner au premier ? Une société moderne doit-elle continuer à vivre par et dans l’arbitraire au point de refuser avant tout de valoriser les talents via le marché, comme il est naturel ?
Sans l’arbitraire de la main du politicien, le marché reconnaît le talent, c’est une de ses qualités. En quoi l’homme politique serait-il plus apte que les citoyens ensemble pour décider du juste prix de la rémunération de l’artiste ? Comment l’artiste peut-il savoir son talent si ses spectacles sont faussés ?
Certes, la masse sans talent s’en réjouit, la connivence avec le pouvoir leur assurant des ressources au-delà de leurs espérances et de leur mérite. Protéger des pseudo-artistes parce que proches du pouvoir n’est pas digne de la démocratie. Pourquoi un tel privilège ? N’oublions pas que les pouvoirs totalitaires sont ceux ayant développé la propagande en faisant de l’art un outil d’endoctrinement.
Cette proximité entre pouvoir politique et faux artistes se fait évidemment au détriment des citoyens puisque tout protectionnisme bafoue les droits de l’homme par les taxes et les subventions. Par le dirigisme, l’exception culturelle limite la diversité culturelle : ceux qui n’œuvrent pas dans le cadre du moule étatique sont vite évincés du système d’aides. Uniformité et raréfaction. Le financement hors marché de l’exception culturelle augmente des prix qui sont faux par nature. Les citoyens subissent une triple peine : double peine économique (fiscalité et prix élevés) plus culture de propagande.
L’exception culturelle est un mirage : en réalité, l’art, la culture n’est qu’une marchandise comme une autre. Seul le marché est en mesure de choisir les talents, en tous domaines. L’interventionnisme politique inapte doit être dorénavant rangé au musée des horreurs économiques. La culture gagnera en qualité par l’abandon du protectionnisme pourtant largement en vogue. Seule la liberté des artistes et des financements comme le mécénat permet un marché offensif où les meilleurs osent la création. Le talent artistique mérite mieux que l’aumône politique et la protection des minables.
Wednesday, November 15, 2017
A l’ESS, rien de nouveau
(Article originalement publié en 2013 pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité en matière économique.)
Je fais partie de ces êtres humains qui adorent l’innovation. Aussi lorsque qu’il y a peu un journal publie sous ce titre : « pour un nouveau modèle économique », l’intérêt s‘empare de moi avec beaucoup de… scepticisme ! Car il n’y a en réalité jamais rien de nouveau, c’est toujours un toilettage d’une fausse théorie d’économie collectiviste. C’est juste le vocabulaire qui est renouvelé : au lieu de dire « économie socialiste » ou « économie communiste », il est à la mode aujourd’hui de parler « d’économie alternative » ou « d’économie sociale et solidaire (ESS) ». Et une fois de plus, bingo !
Le principe commun, même s’ils s’en défendent, c’est toujours de taper dans les caisses d’argent dit public, cet argent ponctionné sur l’économie « traditionnelle ». L’économie traditionnelle, la seule, la vraie, c'est la nôtre. Celle qui se doit de créer de la valeur nouvelle pour pouvoir rémunérer salariés et actionnaires et qui, en plus, doit financer tout le secteur improductif, y compris l’état, qui ose se comptabiliser dans le PIB. Le comble, c’est que cette ESS qui toujours vit sur le dos des autres, veut faire croire que sans elle, ces autres ne seraient rien ! C’est en constatant la proximité systématique de l’ESS avec le pouvoir politique qu’on touche la réalité du doigt, celui qui a l’habitude de lever tant et plus d’impôts et de taxes n’est jamais bien loin. Et notre interviewé de citer dans l’article, le président de région et le maire de Toulouse, bien généreux avec l’argent pris sur le dos des autres.
Et il prétend inventer un « nouveau modèle économique ». Futur Nobel ? Au minimum, pour un nouveau modèle bénéficiant des « mêmes avantages que les entreprises classiques ». Il explique qu’une entreprise classique trouve des fonds, mais pas « une Scop car ils ne peuvent pas valoriser le capital de la société ». Car nul, peut-être ? Et de se plaindre que « les idées reçues ont la vie dure ». En effet, l’économie a des lois. Avec de tels arguments, que « les banques restent convaincues d’avoir affaire à des baba-cools » n’est pas une surprise. Notre économiste n’est guère plus qu’un apprenti. Il avoue faire du « lobbying sur la loi » avec l’ESS : vue l’incompétence qui règne au gouvernement et à l’assemblée, Angela Merkel n’est pas la seule à vraiment être inquiète pour l’économie française.
Car dans tous ses propos, on ne trouve absolument rien de bien innovant pour créer de l’emploi et surtout de la valeur. Le pauvre, il est dans la plainte : « si les entreprises sociales ne sont pas autant considérées que les sociétés conventionnelles, qu’elles aient au moins les mêmes outils pour se battre » … par contre, il oublie de réclamer le même niveau d’imposition que les entreprises conventionnelles. Facile de vouloir le beurre et l’argent du beurre : la crémière en prime ?
Surtout, il a lancé la phrase qui tue, reprise en sous-titre : « une économie uniquement basée sur la croissance et le profit va droit dans le mur ». C’est sûr qu’avec le massacre de l’économie traditionnelle à coup d’endettement public, d’impôts et de taxes, il ne risque pas grand-chose à dire une telle ineptie. On peut certes voir que ce niveau de fiscalité permet de laisser l’illusion que l’ESS soit un marché viable. Mais ce qu’on ne voit pas ce sont les perfusions redistributives et les destructions d’entreprises classiques et emplois associés qu’il en coûte pour financer la chimère.
Tant qu’en France le pouvoir politique interviendra dans l’économie, nous nous enfoncerons inéluctablement dans le marasme et plus de misère. L’économie a ses lois que l’ESS ne changera pas. Et pourtant, il y a plus de 160 ans, l’économiste Frédéric BASTIAT dénonçait déjà le comportement de tels fantaisistes : « Ce que je leur conteste, ce n’est pas le droit d’inventer des combinaisons sociales, de les propager, de les conseiller, de les expérimenter sur eux-mêmes, à leurs frais et risques ; mais bien le droit de nous les imposer par la Loi. » Faisons donc l’économie du social solidaire…
Je fais partie de ces êtres humains qui adorent l’innovation. Aussi lorsque qu’il y a peu un journal publie sous ce titre : « pour un nouveau modèle économique », l’intérêt s‘empare de moi avec beaucoup de… scepticisme ! Car il n’y a en réalité jamais rien de nouveau, c’est toujours un toilettage d’une fausse théorie d’économie collectiviste. C’est juste le vocabulaire qui est renouvelé : au lieu de dire « économie socialiste » ou « économie communiste », il est à la mode aujourd’hui de parler « d’économie alternative » ou « d’économie sociale et solidaire (ESS) ». Et une fois de plus, bingo !
Le principe commun, même s’ils s’en défendent, c’est toujours de taper dans les caisses d’argent dit public, cet argent ponctionné sur l’économie « traditionnelle ». L’économie traditionnelle, la seule, la vraie, c'est la nôtre. Celle qui se doit de créer de la valeur nouvelle pour pouvoir rémunérer salariés et actionnaires et qui, en plus, doit financer tout le secteur improductif, y compris l’état, qui ose se comptabiliser dans le PIB. Le comble, c’est que cette ESS qui toujours vit sur le dos des autres, veut faire croire que sans elle, ces autres ne seraient rien ! C’est en constatant la proximité systématique de l’ESS avec le pouvoir politique qu’on touche la réalité du doigt, celui qui a l’habitude de lever tant et plus d’impôts et de taxes n’est jamais bien loin. Et notre interviewé de citer dans l’article, le président de région et le maire de Toulouse, bien généreux avec l’argent pris sur le dos des autres.
Et il prétend inventer un « nouveau modèle économique ». Futur Nobel ? Au minimum, pour un nouveau modèle bénéficiant des « mêmes avantages que les entreprises classiques ». Il explique qu’une entreprise classique trouve des fonds, mais pas « une Scop car ils ne peuvent pas valoriser le capital de la société ». Car nul, peut-être ? Et de se plaindre que « les idées reçues ont la vie dure ». En effet, l’économie a des lois. Avec de tels arguments, que « les banques restent convaincues d’avoir affaire à des baba-cools » n’est pas une surprise. Notre économiste n’est guère plus qu’un apprenti. Il avoue faire du « lobbying sur la loi » avec l’ESS : vue l’incompétence qui règne au gouvernement et à l’assemblée, Angela Merkel n’est pas la seule à vraiment être inquiète pour l’économie française.
Car dans tous ses propos, on ne trouve absolument rien de bien innovant pour créer de l’emploi et surtout de la valeur. Le pauvre, il est dans la plainte : « si les entreprises sociales ne sont pas autant considérées que les sociétés conventionnelles, qu’elles aient au moins les mêmes outils pour se battre » … par contre, il oublie de réclamer le même niveau d’imposition que les entreprises conventionnelles. Facile de vouloir le beurre et l’argent du beurre : la crémière en prime ?
Surtout, il a lancé la phrase qui tue, reprise en sous-titre : « une économie uniquement basée sur la croissance et le profit va droit dans le mur ». C’est sûr qu’avec le massacre de l’économie traditionnelle à coup d’endettement public, d’impôts et de taxes, il ne risque pas grand-chose à dire une telle ineptie. On peut certes voir que ce niveau de fiscalité permet de laisser l’illusion que l’ESS soit un marché viable. Mais ce qu’on ne voit pas ce sont les perfusions redistributives et les destructions d’entreprises classiques et emplois associés qu’il en coûte pour financer la chimère.
Tant qu’en France le pouvoir politique interviendra dans l’économie, nous nous enfoncerons inéluctablement dans le marasme et plus de misère. L’économie a ses lois que l’ESS ne changera pas. Et pourtant, il y a plus de 160 ans, l’économiste Frédéric BASTIAT dénonçait déjà le comportement de tels fantaisistes : « Ce que je leur conteste, ce n’est pas le droit d’inventer des combinaisons sociales, de les propager, de les conseiller, de les expérimenter sur eux-mêmes, à leurs frais et risques ; mais bien le droit de nous les imposer par la Loi. » Faisons donc l’économie du social solidaire…
Baisser les chiffres du chômage ? Facile !
(Article originalement publié en 2013 pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité en matière économico-politique.)
Il était une fois un président normal répétant à l’envi qu’il allait faire reculer les chiffres du chômage avant la fin de l’année. Personne n’y croyait : nouvel adepte de la méthode Coué ? Tout le monde sûrement se trompait. Car un socialiste, surtout lorsqu’il est énarque, est capable de tout, c’est même sa spécialité. Manipuler les chiffres, c’est son fort. Etre honnête, c’est une autre histoire.
Bien sûr, le véritable objectif devrait être l’augmentation de l’offre d’emploi dans le secteur privé. Mais notez bien, l’engagement ne porte que sur « faire baisser les chiffres du chômage ». Donc ce sont les chiffres qui baisseront, pas le nombre de sans-emploi. Pour faire baisser les chiffres du chômage sur une courte durée, l’homme politique dispose de diverses astuces dans sa boite à outils.
La première consiste à laisser filer les fermetures d’entreprises avec bon espoir que cela se tasse. Et puis un coup de pouce et la tendance s’inversera. Au besoin, on prend des mesures administratives pour aider. A cet instant, cette première phase, avec les gesticulations de rigueur, se déroule comme prévu : les niveaux record sont dépassés de mois en mois et le rebond artificiel se rapproche.
Ensuite viennent les contrôles accrus sur les demandeurs d’emplois pour les rayer des listes. Bien sûr, ces chômeurs radiés réapparaîtront plus ou moins rapidement. Cette pratique, éphémère et trop visible pour être mise en œuvre à large échelle, trouve ses limites. Mais il n’y a pas de petit profit.
Vient alors l’idée d’occuper les demandeurs d’emploi comptabilisés dans les chiffres du chômage. Ils sortent ainsi des statistiques quelques mois sans pour autant retrouver un véritable emploi. Là, on est dans le bricolage : on aide temporairement dans le secteur public avec des boulots inutiles les non-qualifiés ou sans diplôme. L’atelier bricolage se termine en offrant, détournant ainsi l’argent de la formation professionnelle, une « formation » aux chômeurs, rendue inutile par une durée réduite.
Puis on comble l’écart de salaire qui existerait entre une offre d’emploi et celui, plus élevé, du marché de l’emploi hors chômage. Ainsi l’Etat, toujours très généreux avec l’argent des autres, aidera l’entreprise à compléter le salaire. Je vous laisse imaginer ce que cela peut entraîner : pour être augmenté, devenez chômeur ! Si si, le roi, pardon, le président des bricoleurs a évoqué cette piste.
Enfin, une astuce qui ne coûte rien, car elle se produit spontanément : ne rien faire pour retenir les jeunes qui partent à l’étranger. Ils paient peu d’impôts, et c’est surtout des chômeurs en moins.
Je ne développerai pas tous les effets pervers de ces mesures à moyen et long terme : on se doute bien que si cela fonctionnait, il y a belle lurette que le chômage ne serait plus. Peu importe, la boîte à outils du président-bricoleur sera utilisée à plein pour faire baisser les chiffres, mais que les chiffres. Donner un peu d’espoir vaut bien quelques tripatouillages sans lendemain. Belle ambition, non ?
Il n’y a qu’une chose qui devrait mériter attention : les conditions du développement économique. Or désormais en France, elles n’existent plus. L’utopie collective du social est privilégiée à la richesse du potentiel apporté par chacun. Nous voulons le beurre et l’argent du beurre sans faire l’effort de traire la vache. Ça ne peut qu’échouer. Grâce à notre argent, l’État s’est érigé en prestataire de services, mais il butte sur la réalité économique : il détruit toujours plus de valeur qu’il n’en crée...
Mais ce n’est pas grave, car les chiffres du chômage vont baisser ! Promesse sera tenue ! Attention, comme Perrette dans la fable, l’histoire se termine par adieu, veau, vache, cochon, couvée…
Il était une fois un président normal répétant à l’envi qu’il allait faire reculer les chiffres du chômage avant la fin de l’année. Personne n’y croyait : nouvel adepte de la méthode Coué ? Tout le monde sûrement se trompait. Car un socialiste, surtout lorsqu’il est énarque, est capable de tout, c’est même sa spécialité. Manipuler les chiffres, c’est son fort. Etre honnête, c’est une autre histoire.
Bien sûr, le véritable objectif devrait être l’augmentation de l’offre d’emploi dans le secteur privé. Mais notez bien, l’engagement ne porte que sur « faire baisser les chiffres du chômage ». Donc ce sont les chiffres qui baisseront, pas le nombre de sans-emploi. Pour faire baisser les chiffres du chômage sur une courte durée, l’homme politique dispose de diverses astuces dans sa boite à outils.
La première consiste à laisser filer les fermetures d’entreprises avec bon espoir que cela se tasse. Et puis un coup de pouce et la tendance s’inversera. Au besoin, on prend des mesures administratives pour aider. A cet instant, cette première phase, avec les gesticulations de rigueur, se déroule comme prévu : les niveaux record sont dépassés de mois en mois et le rebond artificiel se rapproche.
Ensuite viennent les contrôles accrus sur les demandeurs d’emplois pour les rayer des listes. Bien sûr, ces chômeurs radiés réapparaîtront plus ou moins rapidement. Cette pratique, éphémère et trop visible pour être mise en œuvre à large échelle, trouve ses limites. Mais il n’y a pas de petit profit.
Vient alors l’idée d’occuper les demandeurs d’emploi comptabilisés dans les chiffres du chômage. Ils sortent ainsi des statistiques quelques mois sans pour autant retrouver un véritable emploi. Là, on est dans le bricolage : on aide temporairement dans le secteur public avec des boulots inutiles les non-qualifiés ou sans diplôme. L’atelier bricolage se termine en offrant, détournant ainsi l’argent de la formation professionnelle, une « formation » aux chômeurs, rendue inutile par une durée réduite.
Puis on comble l’écart de salaire qui existerait entre une offre d’emploi et celui, plus élevé, du marché de l’emploi hors chômage. Ainsi l’Etat, toujours très généreux avec l’argent des autres, aidera l’entreprise à compléter le salaire. Je vous laisse imaginer ce que cela peut entraîner : pour être augmenté, devenez chômeur ! Si si, le roi, pardon, le président des bricoleurs a évoqué cette piste.
Enfin, une astuce qui ne coûte rien, car elle se produit spontanément : ne rien faire pour retenir les jeunes qui partent à l’étranger. Ils paient peu d’impôts, et c’est surtout des chômeurs en moins.
Je ne développerai pas tous les effets pervers de ces mesures à moyen et long terme : on se doute bien que si cela fonctionnait, il y a belle lurette que le chômage ne serait plus. Peu importe, la boîte à outils du président-bricoleur sera utilisée à plein pour faire baisser les chiffres, mais que les chiffres. Donner un peu d’espoir vaut bien quelques tripatouillages sans lendemain. Belle ambition, non ?
Il n’y a qu’une chose qui devrait mériter attention : les conditions du développement économique. Or désormais en France, elles n’existent plus. L’utopie collective du social est privilégiée à la richesse du potentiel apporté par chacun. Nous voulons le beurre et l’argent du beurre sans faire l’effort de traire la vache. Ça ne peut qu’échouer. Grâce à notre argent, l’État s’est érigé en prestataire de services, mais il butte sur la réalité économique : il détruit toujours plus de valeur qu’il n’en crée...
Mais ce n’est pas grave, car les chiffres du chômage vont baisser ! Promesse sera tenue ! Attention, comme Perrette dans la fable, l’histoire se termine par adieu, veau, vache, cochon, couvée…
Tuesday, November 14, 2017
La propriété privée rendue publique ?
On pourrait penser qu’un concept aussi ancien et omniprésent dans nos vies que la propriété privée serait clair et limpide pour tout le monde ; diverses conversations récentes me montrent que non.
Il me semble que dans la plupart des esprits, la propriété privée est plutôt associée au concept de possession : « je suis propriétaire de ma maison » reviens au même que « je possède ma maison ».
Même si dans le langage courant c’est effectivement assez proche pour ne pas poser question, il en va autrement quand on cherche à mieux comprendre le libéralisme et sa théorie sous-jacente.
Il faut alors commencer par se souvenir que la liberté repose sur une théorie du droit individuel, lequel peut être matérialisé dans les nombreux contrats qui lient chaque individu avec ses relations, son « monde extérieur », sa « société civile », ainsi que ses assureurs et agences de protection.
Or la propriété privée est par nature un droit, c’est même le seul type de droit de base. Un droit définit ce qu’une personne peut légitimement faire ou pas d’une chose, d’une « ressource ». La propriété n’est donc pas une simple possession, comme dans « j’ai une tomate », mais une légitimité à contrôler, à décider ce que l’individu peut faire de cette tomate. Elle sert non pas comme base de la comptabilisation d’un inventaire de possessions, mais comme base de l’action (décision) humaine.
Grâce à cette caractéristique, elle peut être la base des contrats – elle est même la seule. La seule, parce qu’un contrat, cela établit qui des contractants échangera quels droits sur quelles ressources, à quels moments et à quelles conditions, c’est-à-dire quels échanges de légitimité à décider de quoi faire desdites ressources : c’est la propriété même, elle n’est rien d’autre. On me dira qu’un contrat peut être parfois plus que cela : mais un contrat qui ne reposerait pas sur la propriété ne permettrait pas de se prémunir de la possibilité de vol et de toutes les formes de fraude qui sont de cette nature.
Ainsi définie, la propriété peut porter sur notre propre corps : je suis propriétaire de mon corps en ce sens que je suis son exclusif décideur ou acteur légitime. Et bien sûr me blesser ou me prendre un organe ou un membre serait une violation de ce droit exclusif. Et elle résulte de mon travail : ce que j’ai fait d’une ressource avec mon corps est ma propriété puisque le produit de ma décision d’action.
Au-delà, la propriété privée est très liée aux points fondamentaux de toute la théorie libérale que sont « les deux axiomatiques ». La première, celle de l’argumentation, découverte par H-H. Hoppe, établit le caractère incontestable de la propriété de soi comme produit de nos échanges verbaux avec autrui.
Chaque fois que je discute avec vous, et vous avec moi en retour, votre acceptation de la discussion suppose sans esquive votre reconnaissance de ma maîtrise sur moi-même pour discuter. Les relations sociales, même justes verbales, ne peuvent se faire sans reconnaître l’autre comme propriétaire de lui-même – et à l’inverse sans qu’il nous reconnaisse comme notre propriétaire. Par extension, les relations sociales « normales » posent le respect d’autrui, c’est-à-dire de ce qui est communément appelé le principe de non-agression, qui fonde toute l’éthique sociale libérale.
Enfin, cette propriété permet de poser les bases de l’axiomatique de l’action qui fonde tout le pan économique de la théorie libérale. Décider d’une action sur moi devient possible, j’en ai le droit.
Pour résumer, il est important de bien voir que le concept de propriété privée qui est au cœur de la doctrine libérale traite de ce qu’on pourrait appeler la gouvernance sociale et non de la possession. C’est d’ailleurs là tout le sujet même de la liberté : la liberté, c’est avoir le droit de décider pour soi.
Il me semble que dans la plupart des esprits, la propriété privée est plutôt associée au concept de possession : « je suis propriétaire de ma maison » reviens au même que « je possède ma maison ».
Même si dans le langage courant c’est effectivement assez proche pour ne pas poser question, il en va autrement quand on cherche à mieux comprendre le libéralisme et sa théorie sous-jacente.
Il faut alors commencer par se souvenir que la liberté repose sur une théorie du droit individuel, lequel peut être matérialisé dans les nombreux contrats qui lient chaque individu avec ses relations, son « monde extérieur », sa « société civile », ainsi que ses assureurs et agences de protection.
Or la propriété privée est par nature un droit, c’est même le seul type de droit de base. Un droit définit ce qu’une personne peut légitimement faire ou pas d’une chose, d’une « ressource ». La propriété n’est donc pas une simple possession, comme dans « j’ai une tomate », mais une légitimité à contrôler, à décider ce que l’individu peut faire de cette tomate. Elle sert non pas comme base de la comptabilisation d’un inventaire de possessions, mais comme base de l’action (décision) humaine.
Grâce à cette caractéristique, elle peut être la base des contrats – elle est même la seule. La seule, parce qu’un contrat, cela établit qui des contractants échangera quels droits sur quelles ressources, à quels moments et à quelles conditions, c’est-à-dire quels échanges de légitimité à décider de quoi faire desdites ressources : c’est la propriété même, elle n’est rien d’autre. On me dira qu’un contrat peut être parfois plus que cela : mais un contrat qui ne reposerait pas sur la propriété ne permettrait pas de se prémunir de la possibilité de vol et de toutes les formes de fraude qui sont de cette nature.
Ainsi définie, la propriété peut porter sur notre propre corps : je suis propriétaire de mon corps en ce sens que je suis son exclusif décideur ou acteur légitime. Et bien sûr me blesser ou me prendre un organe ou un membre serait une violation de ce droit exclusif. Et elle résulte de mon travail : ce que j’ai fait d’une ressource avec mon corps est ma propriété puisque le produit de ma décision d’action.
Au-delà, la propriété privée est très liée aux points fondamentaux de toute la théorie libérale que sont « les deux axiomatiques ». La première, celle de l’argumentation, découverte par H-H. Hoppe, établit le caractère incontestable de la propriété de soi comme produit de nos échanges verbaux avec autrui.
Chaque fois que je discute avec vous, et vous avec moi en retour, votre acceptation de la discussion suppose sans esquive votre reconnaissance de ma maîtrise sur moi-même pour discuter. Les relations sociales, même justes verbales, ne peuvent se faire sans reconnaître l’autre comme propriétaire de lui-même – et à l’inverse sans qu’il nous reconnaisse comme notre propriétaire. Par extension, les relations sociales « normales » posent le respect d’autrui, c’est-à-dire de ce qui est communément appelé le principe de non-agression, qui fonde toute l’éthique sociale libérale.
Enfin, cette propriété permet de poser les bases de l’axiomatique de l’action qui fonde tout le pan économique de la théorie libérale. Décider d’une action sur moi devient possible, j’en ai le droit.
Pour résumer, il est important de bien voir que le concept de propriété privée qui est au cœur de la doctrine libérale traite de ce qu’on pourrait appeler la gouvernance sociale et non de la possession. C’est d’ailleurs là tout le sujet même de la liberté : la liberté, c’est avoir le droit de décider pour soi.
Economie de la culture : inculture économique !
(Article originalement publié en 2013 pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, il garde toute son actualité en matière politique.)
On ne mariera pas un artiste indépendant avec la chargée de la culture de la mairie de Toulouse. Les Chevaliers du Fiel, parmi les plus connus, sont si appréciés d’une municipalité qui les ignore depuis toujours qu’ils interpellent : « Sommes-nous trop populaires pour les élus du peuple de Toulouse ? » Nul n’est prophète en son pays… Combien d’autres prétendus artistes, politiquement plus corrects mais beaucoup moins célèbres aussi, bénéficient de largesses municipales qui laissent songeur ?
Il faut dire que depuis qu’André Malraux a eu l’idée saugrenue d’un ministère de la culture, puis qu’un certain Jack lui a donné un coup de peinture, la culture est devenue comme la flamme olympique de l’exécutif en ce pays riche d’histoire mais pauvre de culture … économique. Passons sur le scandale de l’assurance chômage des « intermittents du spectacle », profitant d’un système où plus d’argent sort qu’il n’entre : quel bonheur d’être un « artiste déclaré » au talent ignoré de tous !
Pourtant, que de chefs d’œuvre produits en ce pays au court des âges, sans ministre de la culture ! Et combien d’horreurs produites et d’œuvres ineptes financées depuis que la culture est devenue un sujet ministériel sans ménestrel ! Et qui ne laisseront aucun souvenir dans l’avenir culturel. Le Phare à Tournefeuille, devenu salle polyvalente, est un excellent exemple, comme le machin du rond point de la Barrière de Paris et celui à l’entrée de l’avenue Edouard Belin à Toulouse en sont d’autres.
La culture est gorgée de subventions au point d’être devenue un sport pratiqué par tout élu. C’est à celui qui aura le meilleur nez à découvrir du talent parmi les « artistes » locaux en les « soutenant » financièrement dans l’adversité de l’insuccès. On aime bien les artistes sans grand succès chez les élus, qui les utilisent pour asseoir leur pouvoir. Cela s’apparente plus à un système de manipulation au service d’une propagande politique plutôt qu’à une véritable reconnaissance artistique.
Et puis, contrairement à certaines vedettes, les médiocres ne sont pas « riches », ils ne s’affichent pas avec leur « argent », ça fait plus pitié et ça valorise l’élu généreux de l’argent des autres. Surtout, ces « artistes » étant moyens, ils sont dépendants : les soutenir, c’est les tenir, et tenir leur opinion…
Car les subventions ne sont autres qu’un détournement de l’argent du contribuable, et non celui des élus en propre. Or le peuple dispose déjà du meilleur des mécanismes d’appréciation de l’art des artistes. Il l’utilise largement, signifiant aux Chevaliers du Fiel qu’il est heureux de venir les voir, eux qui ne sont sous perfusion. Ce mécanisme, c’est le marché des billets de spectacles ou expositions. Chaque fois qu’un Toulousain achète un billet, il vote pour son artiste préféré(e), pas pour les autres. C’est dur pour les moins bons ? Pas si sûr. C’est un signal pour eux que leur véritable avenir n’est pas là où ils le croient – ils ont alors la possibilité de se perfectionner ou de changer d’orientation.
Pourquoi faudrait-il que les artistes soient subventionnés ? Pourquoi faudrait-il ainsi détourner de l’argent vers eux plutôt que vers d’autres ? Pourquoi faudrait-il financer salle de spectacle après salle des fêtes quand on n’arrive pas à rentabiliser les salles existantes ? A ce propos, à Toulouse, il y a la preuve qu’une activité privée culturelle fonctionne. L’histoire du Bikini avant AZF puis après est parlante, même si la chronique ici ne suffit pas à expliquer la perversité de l’action politique.
L’histoire le montre, les autres pays aussi, la culture n’a pas besoin d’un ministère ni d’adjoint(e) au maire pour prospérer et se développer. La culture vit chaque jour autour de nous. Comme toutes les activités sociales, elle est de nature économique, le beau et rare devenant cher et le nul ou laid restant aux premiers prix ou disparaissant. En matière de culture comme pour tant d’autres sujets, c’est le libre choix des citoyens, donc le marché et non les gouvernements politiques par oppression fiscale, qui seul peut assurer l’émergence de la qualité et le talent reconnu du plus grand nombre.
On ne mariera pas un artiste indépendant avec la chargée de la culture de la mairie de Toulouse. Les Chevaliers du Fiel, parmi les plus connus, sont si appréciés d’une municipalité qui les ignore depuis toujours qu’ils interpellent : « Sommes-nous trop populaires pour les élus du peuple de Toulouse ? » Nul n’est prophète en son pays… Combien d’autres prétendus artistes, politiquement plus corrects mais beaucoup moins célèbres aussi, bénéficient de largesses municipales qui laissent songeur ?
Il faut dire que depuis qu’André Malraux a eu l’idée saugrenue d’un ministère de la culture, puis qu’un certain Jack lui a donné un coup de peinture, la culture est devenue comme la flamme olympique de l’exécutif en ce pays riche d’histoire mais pauvre de culture … économique. Passons sur le scandale de l’assurance chômage des « intermittents du spectacle », profitant d’un système où plus d’argent sort qu’il n’entre : quel bonheur d’être un « artiste déclaré » au talent ignoré de tous !
Pourtant, que de chefs d’œuvre produits en ce pays au court des âges, sans ministre de la culture ! Et combien d’horreurs produites et d’œuvres ineptes financées depuis que la culture est devenue un sujet ministériel sans ménestrel ! Et qui ne laisseront aucun souvenir dans l’avenir culturel. Le Phare à Tournefeuille, devenu salle polyvalente, est un excellent exemple, comme le machin du rond point de la Barrière de Paris et celui à l’entrée de l’avenue Edouard Belin à Toulouse en sont d’autres.
La culture est gorgée de subventions au point d’être devenue un sport pratiqué par tout élu. C’est à celui qui aura le meilleur nez à découvrir du talent parmi les « artistes » locaux en les « soutenant » financièrement dans l’adversité de l’insuccès. On aime bien les artistes sans grand succès chez les élus, qui les utilisent pour asseoir leur pouvoir. Cela s’apparente plus à un système de manipulation au service d’une propagande politique plutôt qu’à une véritable reconnaissance artistique.
Et puis, contrairement à certaines vedettes, les médiocres ne sont pas « riches », ils ne s’affichent pas avec leur « argent », ça fait plus pitié et ça valorise l’élu généreux de l’argent des autres. Surtout, ces « artistes » étant moyens, ils sont dépendants : les soutenir, c’est les tenir, et tenir leur opinion…
Car les subventions ne sont autres qu’un détournement de l’argent du contribuable, et non celui des élus en propre. Or le peuple dispose déjà du meilleur des mécanismes d’appréciation de l’art des artistes. Il l’utilise largement, signifiant aux Chevaliers du Fiel qu’il est heureux de venir les voir, eux qui ne sont sous perfusion. Ce mécanisme, c’est le marché des billets de spectacles ou expositions. Chaque fois qu’un Toulousain achète un billet, il vote pour son artiste préféré(e), pas pour les autres. C’est dur pour les moins bons ? Pas si sûr. C’est un signal pour eux que leur véritable avenir n’est pas là où ils le croient – ils ont alors la possibilité de se perfectionner ou de changer d’orientation.
Pourquoi faudrait-il que les artistes soient subventionnés ? Pourquoi faudrait-il ainsi détourner de l’argent vers eux plutôt que vers d’autres ? Pourquoi faudrait-il financer salle de spectacle après salle des fêtes quand on n’arrive pas à rentabiliser les salles existantes ? A ce propos, à Toulouse, il y a la preuve qu’une activité privée culturelle fonctionne. L’histoire du Bikini avant AZF puis après est parlante, même si la chronique ici ne suffit pas à expliquer la perversité de l’action politique.
L’histoire le montre, les autres pays aussi, la culture n’a pas besoin d’un ministère ni d’adjoint(e) au maire pour prospérer et se développer. La culture vit chaque jour autour de nous. Comme toutes les activités sociales, elle est de nature économique, le beau et rare devenant cher et le nul ou laid restant aux premiers prix ou disparaissant. En matière de culture comme pour tant d’autres sujets, c’est le libre choix des citoyens, donc le marché et non les gouvernements politiques par oppression fiscale, qui seul peut assurer l’émergence de la qualité et le talent reconnu du plus grand nombre.
Monday, November 13, 2017
BPI : la Banque des Parasites Incorrigibles !
(Article originalement publié en 2013 pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, il garde toute son actualité en matière économique.)
Si une banque publique était la solution pour retrouver de la compétitivité, cela se saurait depuis longtemps et de nombreux pays capitalistes auraient utilisé le filon. Les hommes politiques français ont ce génie d’arriver à faire croire que l’interventionnisme est utile à l’économie ! Aujourd’hui, le niveau de ponction fiscale sur les entreprises et les citoyens ne permet plus au secteur privé, donc à la vraie richesse, de se développer. C’est bien plus qu’une simple crise que nous affrontons : c’est la fin du système social-démocrate qui survient après la fin du modèle communiste. Les deux ont eu comme prétention de modeler l’homme en le menant vers la misère par l’abus de pouvoir dirigiste.
Notre pays ne sait plus ce qu’est l’économie : la politique a sombré depuis de nombreuses années dans le mercantilisme, au seul profit d’une « élite » qui ne mérite pas son nom. Le contrat social qui unirait les français à ce supposé état de droit associé au triptyque « liberté, égalité, fraternité » est rompu depuis belle lurette. L’idée d’aider financièrement les entreprises reste très tentant, mais il y a pourtant bien plus efficace : éviter de les taxer et de les imposer. Car l’argent qui passe par les mains de l’homme politique, qui se sert au passage, n’est que ponctions et redistributions arbitraires, orchestrées par une administration qui tient plus du système mafieux que de l’organisation au service de « l’intérêt général ». C’est à celui qui en obtiendra le plus au détriment de l’autre.
Les créations d’entreprises sont aujourd’hui bien inférieures aux fermetures. Celles qui se créent sont faiblement capitalisées et ont bien du mal à survivre. Il ne suffit pas de sombrer dans l’incantation de la croissance pour que celle-ci se profile. L’effet pervers des aides publiques est un piège qui se referme sur la totalité des entreprises. L’état est ainsi le prédateur des entreprises qui se portent bien tout en entretenant celles qui vont mal. Pourquoi ne pas laisser celles qui se portent bien se porter mieux ? Et celles qui vont mal s’adapter seules à leur environnement ou disparaître pour le plus grand bien des autres ? Ne serait-ce pas à la fois plus moral et plus efficace ? Si, bien sûr.
La Banque Publique d’Investissement (BPI), c’est (annoncé) 20 milliards d’euros, soit environ 2% de la valeur ajoutée annuelle. Ce montant, pour un état en déficit obligé d’emprunter pour finir ses fins de mois, c’est 20 milliards de trop. Surtout lorsqu’on constate que les premières entreprises qui ont bénéficié de l’aide, dite CICE (Crédit d’impôt emploi compétitivité), l’utilisent plus à fin de trésorerie et donc de survie. Oui, vous lisez bien : les entreprises sont aidées par l’état pour payer moins d’impôts afin de survivre !!! Merci M. l’Etat de me rendre un petit peu de ce que vous m’avez volé ! Ainsi l’entrepreneur n’est plus valorisé pour la qualité de son modèle économique et l’ampleur de sa valeur ajoutée, mais pour sa capacité à survivre aux prélèvements grâce à d’autres prélèvements.
On pouvait penser qu’en associant « investissement » à « banque publique », les financements se seraient tournés vers des projets innovants, mobilisant des moyens économiques conséquents sur du moyen et long terme. Or à l’heure où j’écris ces lignes, la BPI a déjà aidé près de 2 700 entreprises pour un montant de 488 millions d’euros en 3 mois, soit moins de 200 000 euros de moyenne. Nous sommes donc dans l’urgence, le saupoudrage et le court terme, pas dans la stratégie. Surtout, cela annonce les prochaines difficultés à venir pour le bateau « France ». Et met en exergue l’abus de pouvoir lié aux missions que prétend remplir l’État : son intervention dans le domaine économique est fondamentalement illégitime et nuisible. Car l’Etat n’a jamais collecté autant d’argent : si son intervention était la solution, la crise n’existerait pas. Le niveau de la fiscalité est donc bien le problème, que la BPI ne fait que renforcer. Elle n’est sûrement pas la réponse à la crise.
Si une banque publique était la solution pour retrouver de la compétitivité, cela se saurait depuis longtemps et de nombreux pays capitalistes auraient utilisé le filon. Les hommes politiques français ont ce génie d’arriver à faire croire que l’interventionnisme est utile à l’économie ! Aujourd’hui, le niveau de ponction fiscale sur les entreprises et les citoyens ne permet plus au secteur privé, donc à la vraie richesse, de se développer. C’est bien plus qu’une simple crise que nous affrontons : c’est la fin du système social-démocrate qui survient après la fin du modèle communiste. Les deux ont eu comme prétention de modeler l’homme en le menant vers la misère par l’abus de pouvoir dirigiste.
Notre pays ne sait plus ce qu’est l’économie : la politique a sombré depuis de nombreuses années dans le mercantilisme, au seul profit d’une « élite » qui ne mérite pas son nom. Le contrat social qui unirait les français à ce supposé état de droit associé au triptyque « liberté, égalité, fraternité » est rompu depuis belle lurette. L’idée d’aider financièrement les entreprises reste très tentant, mais il y a pourtant bien plus efficace : éviter de les taxer et de les imposer. Car l’argent qui passe par les mains de l’homme politique, qui se sert au passage, n’est que ponctions et redistributions arbitraires, orchestrées par une administration qui tient plus du système mafieux que de l’organisation au service de « l’intérêt général ». C’est à celui qui en obtiendra le plus au détriment de l’autre.
Les créations d’entreprises sont aujourd’hui bien inférieures aux fermetures. Celles qui se créent sont faiblement capitalisées et ont bien du mal à survivre. Il ne suffit pas de sombrer dans l’incantation de la croissance pour que celle-ci se profile. L’effet pervers des aides publiques est un piège qui se referme sur la totalité des entreprises. L’état est ainsi le prédateur des entreprises qui se portent bien tout en entretenant celles qui vont mal. Pourquoi ne pas laisser celles qui se portent bien se porter mieux ? Et celles qui vont mal s’adapter seules à leur environnement ou disparaître pour le plus grand bien des autres ? Ne serait-ce pas à la fois plus moral et plus efficace ? Si, bien sûr.
La Banque Publique d’Investissement (BPI), c’est (annoncé) 20 milliards d’euros, soit environ 2% de la valeur ajoutée annuelle. Ce montant, pour un état en déficit obligé d’emprunter pour finir ses fins de mois, c’est 20 milliards de trop. Surtout lorsqu’on constate que les premières entreprises qui ont bénéficié de l’aide, dite CICE (Crédit d’impôt emploi compétitivité), l’utilisent plus à fin de trésorerie et donc de survie. Oui, vous lisez bien : les entreprises sont aidées par l’état pour payer moins d’impôts afin de survivre !!! Merci M. l’Etat de me rendre un petit peu de ce que vous m’avez volé ! Ainsi l’entrepreneur n’est plus valorisé pour la qualité de son modèle économique et l’ampleur de sa valeur ajoutée, mais pour sa capacité à survivre aux prélèvements grâce à d’autres prélèvements.
On pouvait penser qu’en associant « investissement » à « banque publique », les financements se seraient tournés vers des projets innovants, mobilisant des moyens économiques conséquents sur du moyen et long terme. Or à l’heure où j’écris ces lignes, la BPI a déjà aidé près de 2 700 entreprises pour un montant de 488 millions d’euros en 3 mois, soit moins de 200 000 euros de moyenne. Nous sommes donc dans l’urgence, le saupoudrage et le court terme, pas dans la stratégie. Surtout, cela annonce les prochaines difficultés à venir pour le bateau « France ». Et met en exergue l’abus de pouvoir lié aux missions que prétend remplir l’État : son intervention dans le domaine économique est fondamentalement illégitime et nuisible. Car l’Etat n’a jamais collecté autant d’argent : si son intervention était la solution, la crise n’existerait pas. Le niveau de la fiscalité est donc bien le problème, que la BPI ne fait que renforcer. Elle n’est sûrement pas la réponse à la crise.
Friday, November 10, 2017
Bœuf au Cheval – Droite à la Gauche
Le texte ci-dessous fut écrit il y a quelques années alors que la presse avait trouvé un autre de ces micro-scandales industriels, utile pour blâmer le capitalisme et lui éviter de faire la lumière sur les scandales bien pires qui font le quotidien du microcosme politico-étatico-médiatique. Je vous propose de le remettre au goût du jour et ainsi de vous délecter en imaginant non plus du cheval à la place du bœuf dans des lasagnes industrielles, mais du gauchisme là où se présente la droite au sein de l’industrie politicienne et de ses méandres réglementaires nationaux et européens. Bon appétit !
Vous connaissez sûrement la pub de Findus. Aujourd’hui, appliquons-la à nos chers politiques qui réagissent dans l’espoir d’une illusion d’empathie, mais surtout parce que des catastrophes s’entassent pour lesquelles ils cherchent diversion. S’ils étaient aussi exigeants envers eux-mêmes, ils travailleraient sans relâche, vu l’état des comptes publics. Voilà un vrai scandale, bien plus important que celui des plats industriels. On voit la paille dans l’œil du voisin, mais pas la poutre dans le sien.
Car a priori, cette affaire n’est pas un problème sanitaire : aucune intoxication ; ni personne venant reprocher au goût d’être celui du cheval. Les enjeux sont donc dérisoires. Il est à regretter que les consommateurs de ces plats vaguement cuisinés n’aient pas le palais suffisamment fin pour faire la différence, mais peu importe. Même si préparer des lasagnes fraîches avec de la viande d’origine sûre ne prend qu’une vingtaine de minutes pour un budget inférieur, acheter ces produits tient du libre choix, respectons-le. Ceux qui consomment de tels plats peuvent légitimement réclamer du bœuf et non du cheval si sur l’emballage il est mentionné « bœuf », pourtant souvent de la vache.
Mais revenons à la chaîne de fabrication. Vu le nombre d’intermédiaires, pour que ces lasagnes industrielles soient dans l’assiette à un prix acceptable, il faut que les quantités préparées soient très conséquentes pour compenser les faibles marges tout en rémunérant tous les acteurs, dont les salariés de ces entreprises. Ne doutons pas un seul instant de leur professionnalisme. D’ailleurs, d’ordinaire, tout va très bien, tout fonctionne. L’industrie alimentaire nourrit la planète chaque jour.
Ce n’est pas parce quelques pieds nickelés sans scrupule font une entourloupe qui relève de la protection et de la responsabilité de la marque vis-à-vis de ses clients que la vie doit s’arrêter. Le préjudice potentiel d’une marque est un gage de confiance pour les consommateurs supérieur en efficacité à tout arsenal législatif promis comme suite aux cris d’orfraies de nos politiques.
Car, crime de lèse-majesté, ce n’est pas au pays de la gastronomie que la tricherie a été découverte, mais chez la perfide Albion. Pire que tout, les sociétés d’approvisionnement et de fabrication sont en France. Certains découvrent que le marché de la viande en gros est soumis à des traders, anglicisme signifiant simplement « négociants sur les marchés ». Et nos politiciens de s’exclamer que « c’est un système complexe de commercialisation » et que « si le brouillard est tellement épais que plus personne ne s’y retrouve, on finira par avoir de gros problème ». S’agissant de complexité, à la lumière des cinq étages de la bureaucratie française et de la myriade d’agences nationales avec l’oppression fiscale que cela entraîne, ils nous démontrent leur inconséquence et leur mauvaise foi.
Certains ont déjà émis l’idée d’une production exclusivement d’origine française. Or l’usine de production alimentant de nombreux autres pays… ceux-ci pourraient bien dire la même chose : produisons chez nous ! Pire, les plats industriels entièrement préparés en France devenus non compétitifs, qui les achètera ? Pense-t-on aux salariés qui travaillent dans cette filière ? Ce n’est pas la complexité du circuit qui menace la qualité des produits ou l’emploi, mais le niveau des frais fixes.
Et aujourd’hui, le poids des charges, impôts et taxes condamnent la totalité des sociétés françaises. L’Etat français, faute de courage politique mais aussi de compréhension économique, entraîne tout son peuple vers une faillite collective. Mais ce ne sera jamais la faute de nos tocards qui sauront toujours nous trouver un bouc-émissaire. Trouver des contrevenants et en tirer des lois sans valeur sociétale, c’est leur fonds de commerce ! Là où l’industrie vit du labeur, les tocards vivent de la peur.
(Une version de cet article fut publiée sur le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin.)
Vous connaissez sûrement la pub de Findus. Aujourd’hui, appliquons-la à nos chers politiques qui réagissent dans l’espoir d’une illusion d’empathie, mais surtout parce que des catastrophes s’entassent pour lesquelles ils cherchent diversion. S’ils étaient aussi exigeants envers eux-mêmes, ils travailleraient sans relâche, vu l’état des comptes publics. Voilà un vrai scandale, bien plus important que celui des plats industriels. On voit la paille dans l’œil du voisin, mais pas la poutre dans le sien.
Car a priori, cette affaire n’est pas un problème sanitaire : aucune intoxication ; ni personne venant reprocher au goût d’être celui du cheval. Les enjeux sont donc dérisoires. Il est à regretter que les consommateurs de ces plats vaguement cuisinés n’aient pas le palais suffisamment fin pour faire la différence, mais peu importe. Même si préparer des lasagnes fraîches avec de la viande d’origine sûre ne prend qu’une vingtaine de minutes pour un budget inférieur, acheter ces produits tient du libre choix, respectons-le. Ceux qui consomment de tels plats peuvent légitimement réclamer du bœuf et non du cheval si sur l’emballage il est mentionné « bœuf », pourtant souvent de la vache.
Mais revenons à la chaîne de fabrication. Vu le nombre d’intermédiaires, pour que ces lasagnes industrielles soient dans l’assiette à un prix acceptable, il faut que les quantités préparées soient très conséquentes pour compenser les faibles marges tout en rémunérant tous les acteurs, dont les salariés de ces entreprises. Ne doutons pas un seul instant de leur professionnalisme. D’ailleurs, d’ordinaire, tout va très bien, tout fonctionne. L’industrie alimentaire nourrit la planète chaque jour.
Ce n’est pas parce quelques pieds nickelés sans scrupule font une entourloupe qui relève de la protection et de la responsabilité de la marque vis-à-vis de ses clients que la vie doit s’arrêter. Le préjudice potentiel d’une marque est un gage de confiance pour les consommateurs supérieur en efficacité à tout arsenal législatif promis comme suite aux cris d’orfraies de nos politiques.
Car, crime de lèse-majesté, ce n’est pas au pays de la gastronomie que la tricherie a été découverte, mais chez la perfide Albion. Pire que tout, les sociétés d’approvisionnement et de fabrication sont en France. Certains découvrent que le marché de la viande en gros est soumis à des traders, anglicisme signifiant simplement « négociants sur les marchés ». Et nos politiciens de s’exclamer que « c’est un système complexe de commercialisation » et que « si le brouillard est tellement épais que plus personne ne s’y retrouve, on finira par avoir de gros problème ». S’agissant de complexité, à la lumière des cinq étages de la bureaucratie française et de la myriade d’agences nationales avec l’oppression fiscale que cela entraîne, ils nous démontrent leur inconséquence et leur mauvaise foi.
Certains ont déjà émis l’idée d’une production exclusivement d’origine française. Or l’usine de production alimentant de nombreux autres pays… ceux-ci pourraient bien dire la même chose : produisons chez nous ! Pire, les plats industriels entièrement préparés en France devenus non compétitifs, qui les achètera ? Pense-t-on aux salariés qui travaillent dans cette filière ? Ce n’est pas la complexité du circuit qui menace la qualité des produits ou l’emploi, mais le niveau des frais fixes.
Et aujourd’hui, le poids des charges, impôts et taxes condamnent la totalité des sociétés françaises. L’Etat français, faute de courage politique mais aussi de compréhension économique, entraîne tout son peuple vers une faillite collective. Mais ce ne sera jamais la faute de nos tocards qui sauront toujours nous trouver un bouc-émissaire. Trouver des contrevenants et en tirer des lois sans valeur sociétale, c’est leur fonds de commerce ! Là où l’industrie vit du labeur, les tocards vivent de la peur.
(Une version de cet article fut publiée sur le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin.)
Les Transgenres
Depuis quelques mois, les médias au service des politiciens ont trouvé un autre os à ronger pour distraire le public des vrais sujets de société, j’ai nommé le genrisme et ses produits dérivés que sont les transgenres. Je n’ai pas les chiffres mais peu importe, on fait cas d’un épiphénomène qui ne doit concerner – et heureusement – qu’une minorité infime de la population, probablement moins encore que les politiciens honnêtes, c’est dire si ça vaut la peine d’en faire des gros titres.
Les transgenres sont avant tout un sujet de liberté qui ne devrait même pas se faire entendre si nos oreilles étaient habituées à ladite liberté. J’entends par là que si un individu – ou « une » – ressent le besoin impérieux de se faire opérer pour changer de sexe et le finance par soi-même, on ne devrait en premier lieu que se réjouir des progrès que la médecine et la baisse des coûts fruit du capitalisme ont rendu possibles et des champs nouveaux de liberté ainsi apportés aux personnes faisant ce choix.
A cet égard, les transgenres sont une facette nouvelle du phénomène plus profond et bien plus riche du transhumanisme, qui explore le champ potentiellement infini de l’amélioration, voire de la transformation du corps humain – dans les années 70, « l’Homme qui valait 3 milliards » nous en avait donné une vague idée « bio-ionique » bien modeste, mais néanmoins qui déjà posait question.
Même si elles peuvent choquer, et trouveront toujours quelqu’un à choquer, ces transformations individuelles n’ont pas à nous interpeller. Après tout, quand les médecins se sont lancés et ont réussi les greffes, d’organes, puis de membres, fallait-il les interdire sous couvert de transformations et même de transferts choquants et ainsi ne pas sauver ou offrir de nouvelles vies aux bénéficiaires ?
En revanche, la manière dont les « penseurs » – ou faut-il écrire « panseurs » ? – s’approprient les transgenres pour en faire une normalité, un exemple, une chose désirable et honorable, cela est bien plus inquiétant et suspect. Car il faut bien le dire, ce n’est pas parce qu’il est légitime pour quiconque de faire de son corps ce que bon lui semble qu’il faut à l’inverse faire de la foule des gens ordinaires autant de monstres de normalité. Il faut le dire haut et fort, l’immense majorité des gens ne sont pas, n’ont pas envie et sont heureux et fiers d’être et de rester des hommes et des femmes, et il n’est pas question de laisser les intellectuels « de gauche » leur insuffler la moindre honte à cet égard.
La honte en matière de transgenre devrait se retourner contre les médias et politiciens qui, tout en respectant pleinement ceux qui font ce choix, devraient en même temps en reconnaître la non-normalité. Gageons que l’option inverse prise sous nos yeux est l’expression une fois encore de cette tendance malsaine à culpabiliser tous les piliers de la société traditionnelle et naturellement libre.
Les transgenres sont avant tout un sujet de liberté qui ne devrait même pas se faire entendre si nos oreilles étaient habituées à ladite liberté. J’entends par là que si un individu – ou « une » – ressent le besoin impérieux de se faire opérer pour changer de sexe et le finance par soi-même, on ne devrait en premier lieu que se réjouir des progrès que la médecine et la baisse des coûts fruit du capitalisme ont rendu possibles et des champs nouveaux de liberté ainsi apportés aux personnes faisant ce choix.
A cet égard, les transgenres sont une facette nouvelle du phénomène plus profond et bien plus riche du transhumanisme, qui explore le champ potentiellement infini de l’amélioration, voire de la transformation du corps humain – dans les années 70, « l’Homme qui valait 3 milliards » nous en avait donné une vague idée « bio-ionique » bien modeste, mais néanmoins qui déjà posait question.
Même si elles peuvent choquer, et trouveront toujours quelqu’un à choquer, ces transformations individuelles n’ont pas à nous interpeller. Après tout, quand les médecins se sont lancés et ont réussi les greffes, d’organes, puis de membres, fallait-il les interdire sous couvert de transformations et même de transferts choquants et ainsi ne pas sauver ou offrir de nouvelles vies aux bénéficiaires ?
En revanche, la manière dont les « penseurs » – ou faut-il écrire « panseurs » ? – s’approprient les transgenres pour en faire une normalité, un exemple, une chose désirable et honorable, cela est bien plus inquiétant et suspect. Car il faut bien le dire, ce n’est pas parce qu’il est légitime pour quiconque de faire de son corps ce que bon lui semble qu’il faut à l’inverse faire de la foule des gens ordinaires autant de monstres de normalité. Il faut le dire haut et fort, l’immense majorité des gens ne sont pas, n’ont pas envie et sont heureux et fiers d’être et de rester des hommes et des femmes, et il n’est pas question de laisser les intellectuels « de gauche » leur insuffler la moindre honte à cet égard.
La honte en matière de transgenre devrait se retourner contre les médias et politiciens qui, tout en respectant pleinement ceux qui font ce choix, devraient en même temps en reconnaître la non-normalité. Gageons que l’option inverse prise sous nos yeux est l’expression une fois encore de cette tendance malsaine à culpabiliser tous les piliers de la société traditionnelle et naturellement libre.
Thursday, November 9, 2017
Avoir ou ne pas avoir les boules (de Noël)
Comme tous les ans désormais, c’est de tradition pour Noël, Paris, Toulouse et presque toutes les villes de France se décorent. Chaque année repousse les précédentes dans la débauche de lumières, arbres enguirlandés et autres suspentes dont les multiples couleurs transforment la ville en une cité digne des Milles et Une Nuits. Seul le capitalisme permet une telle abondance, ne l’oublions pas.
Il n’est pas question ici de discuter de l’esthétique de toutes ces lumières indéniablement de plus en plus enjoliveuses au fil des ans. Mais alors que la crise bat son plein, comment éviter la question du bien-fondé des dépenses engagées en comptabilité publique pour ces fioritures ? Dans une France première destination touristique mondiale, certains ne manqueront pas de m’opposer que les villes de France, Paris la première, doivent s’embellir à l’approche des fêtes de fin d’année, car cela contribuerait à maintenir notre rang et celui des affaires. D’autres avanceront simplement que ces décorations sont positives pour la gaieté collective et donc une bonne chose. Ce n’est pas le sujet.
Bien des pseudo-économistes considèrent qu’il existerait des « biens publics » qui, comme les décorations de fin d’année, ne pourraient exister que grâce à la commande publique, au nom d’un pseudo-intérêt général. Hélas, rien n’est plus faux, cela pour des raisons à la fois économiques et morales. Car ces décorations coûtent des sommes rondelettes au contribuable à travers les impôts locaux. La question est simple : si ces décorations n’étaient pas financées par la municipalité, verrait-on ces dépenses engagées par le privé ? Si les parisiens avaient leur mot à dire, financeraient-ils une telle débauche de lumières ? Ainsi Paris pourrait-elle être décorée et embellie – avec modération – sans l’arbitraire du public ? Et est-il d’ailleurs socialement une bonne chose que Paris soit décorée ?
La caractéristique de ce genre de question, c’est que personne, ni le ou la maire ni tout autre individu, ne peut la régler de manière définitive. Personne ne peut prétendre légitimement trancher, que ce soit en faveur ou contre les décorations. Dire qu’elles constituent un bien public, c’est déjà poser a priori une utilité collective et supposer que cette « utilité » arbitraire est supérieure au prix supporté par les contribuables. Or qui peut bien mesurer une telle utilité si ce n’est chacun de nous selon son propre point de vue ? Le concept d’utilité ou de bien public nie la réalité : seul un individu sait ce qui est mieux pour lui. Le politicien devrait-il son élection à ses compétences en décoration ?
Pourtant l’homme au cours des âges a su mettre en place, sans même en avoir conscience, un mécanisme universel redoutablement efficace pour résoudre de tels problèmes : le laissez-faire. Décorer Paris serait un moyen d’attirer le chaland dans les rues à Noël ? Parfait. Dans ce cas, pourquoi ne pas laisser les commerçants du centre-ville se cotiser et financer ces décorations qui leur apportent des clients ? Vous aimez profiter des décorations ? Parfait. Je suggère alors de créer l’association « Lumières des Champs » pour récolter vos dons et directement les financer. Là encore, laissons libres ceux qui y voient un intérêt, forcément particulier, et ne prenons pas de force par l’impôt dans la poche des autres, que ces autres puissent ou non avoir les capacités de payer.
Et si personne ne finance ? Eh bien c’est que l’intérêt des illuminations n’est pas aussi clair que cela. Et dans ce cas, on aura évité des dépenses superflues et réduit les impôts, c’est-à-dire le vol public. Contrairement à l’approche « bien public », le laissez-faire a donc deux avantages sociaux majeurs : il ne vole pas les citoyens à « l’insu de leur plein gré » et il assure que les dépenses ne sont engagées que par ceux qui y voient un intérêt… et dans la limite du budget qu’ils consentent à engager. Dire que nous savons tout cela depuis l’époque des… Lumières, nées en France…
(Une version de cet article fut publiée sur le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin.)
Il n’est pas question ici de discuter de l’esthétique de toutes ces lumières indéniablement de plus en plus enjoliveuses au fil des ans. Mais alors que la crise bat son plein, comment éviter la question du bien-fondé des dépenses engagées en comptabilité publique pour ces fioritures ? Dans une France première destination touristique mondiale, certains ne manqueront pas de m’opposer que les villes de France, Paris la première, doivent s’embellir à l’approche des fêtes de fin d’année, car cela contribuerait à maintenir notre rang et celui des affaires. D’autres avanceront simplement que ces décorations sont positives pour la gaieté collective et donc une bonne chose. Ce n’est pas le sujet.
Bien des pseudo-économistes considèrent qu’il existerait des « biens publics » qui, comme les décorations de fin d’année, ne pourraient exister que grâce à la commande publique, au nom d’un pseudo-intérêt général. Hélas, rien n’est plus faux, cela pour des raisons à la fois économiques et morales. Car ces décorations coûtent des sommes rondelettes au contribuable à travers les impôts locaux. La question est simple : si ces décorations n’étaient pas financées par la municipalité, verrait-on ces dépenses engagées par le privé ? Si les parisiens avaient leur mot à dire, financeraient-ils une telle débauche de lumières ? Ainsi Paris pourrait-elle être décorée et embellie – avec modération – sans l’arbitraire du public ? Et est-il d’ailleurs socialement une bonne chose que Paris soit décorée ?
La caractéristique de ce genre de question, c’est que personne, ni le ou la maire ni tout autre individu, ne peut la régler de manière définitive. Personne ne peut prétendre légitimement trancher, que ce soit en faveur ou contre les décorations. Dire qu’elles constituent un bien public, c’est déjà poser a priori une utilité collective et supposer que cette « utilité » arbitraire est supérieure au prix supporté par les contribuables. Or qui peut bien mesurer une telle utilité si ce n’est chacun de nous selon son propre point de vue ? Le concept d’utilité ou de bien public nie la réalité : seul un individu sait ce qui est mieux pour lui. Le politicien devrait-il son élection à ses compétences en décoration ?
Pourtant l’homme au cours des âges a su mettre en place, sans même en avoir conscience, un mécanisme universel redoutablement efficace pour résoudre de tels problèmes : le laissez-faire. Décorer Paris serait un moyen d’attirer le chaland dans les rues à Noël ? Parfait. Dans ce cas, pourquoi ne pas laisser les commerçants du centre-ville se cotiser et financer ces décorations qui leur apportent des clients ? Vous aimez profiter des décorations ? Parfait. Je suggère alors de créer l’association « Lumières des Champs » pour récolter vos dons et directement les financer. Là encore, laissons libres ceux qui y voient un intérêt, forcément particulier, et ne prenons pas de force par l’impôt dans la poche des autres, que ces autres puissent ou non avoir les capacités de payer.
Et si personne ne finance ? Eh bien c’est que l’intérêt des illuminations n’est pas aussi clair que cela. Et dans ce cas, on aura évité des dépenses superflues et réduit les impôts, c’est-à-dire le vol public. Contrairement à l’approche « bien public », le laissez-faire a donc deux avantages sociaux majeurs : il ne vole pas les citoyens à « l’insu de leur plein gré » et il assure que les dépenses ne sont engagées que par ceux qui y voient un intérêt… et dans la limite du budget qu’ils consentent à engager. Dire que nous savons tout cela depuis l’époque des… Lumières, nées en France…
(Une version de cet article fut publiée sur le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin.)
L’aide alimentaire, source de famine
Certains sujets connaissent des périodes de succès, puis replongent dans l’oubli, au gré des humeurs des « médias » et des enjeux politiciens. Parmi ceux-là, « l’aide alimentaire » est un de ces thèmes teintés de bonté apparente qui perdurent dans les croyances populaires. Les bonnes âmes (il y en aurait dans ce bas monde « libéral » ?) voient ainsi très positivement les programmes étatiques d’aides aux « plus démunis » et se lèvent au moindre signe de leur éventuelle menace d’abandon.
Qu’elle soit alimentaire ou au développement, l’aide est un des symboles de l’activisme socialiste. Certes, l’aide cristallise diverses formes de générosité primaire et preuves de bonne volonté. En effet, comment être opposé à l’aide aux pauvres ou à ceux qui ont faim ? Seuls nous autres monstres libéraux trouvons à redire à cette démarche altruiste. Mais est-ce vraiment altruiste ? Venant de gens vivant si généreusement de l’argent des autres, cela prend plutôt des airs de schizophrénie.
Le libéral que je suis ne peut en l’occurrence que crier au scandale moral et économique, car l’aide alimentaire est une hérésie qui va à l’encontre de ses belles apparences. Voyons pourquoi. Aider son prochain est une belle et noble action, mais à condition d’être volontaire. Il n’est pas question de contester la valeur morale de l’aide spontanée. Ni l’action des nombreuses associations qui viennent au secours des pauvres et démunis véritables. Ce n’est absolument pas de cela qu’il s’agit ici.
En revanche, l’aide « financière » par les états ou par l’Europe est d’une toute autre nature. Ce sont des fonds venant d’impôts et de taxes soutirés sans consentement, ce qui s’oppose à nos dons spontanés directement versés aux associations caritatives. Voilà une grosse différence. Une part de nos impôts servirait donc – qu’en est-il vraiment ? – à nourrir gratuitement une masse grandissante de gens sans notre avis, à nos dépens donc. On prend par spoliation à Paul pour donner à Pierre, sans trop faire cas des conséquences sur Paul ni de la bonne foi de Pierre. Quels circuits prennent ces aides ? Qui juge des montants, comment les distribuer et à qui ? Qui se sert au passage ?
Voilà pour la « moralité » de la redistribution imposée, mais il y a pire. Car l’aide alimentaire prise sur l’impôt conduit in fine à l’inverse de son objectif : elle affame au lieu de nourrir. Comment cela ? C’est assez simple. En premier, l’argent prélevé sur les contribuables est autant que ceux-ci ne peuvent investir dans l’économie – la vraie. Les millions donnés par force à l’aide supposée sont autant de millions perdus pour la création et le développement d’entreprises. En cascade, autant d’emplois et de richesse pour tous de perdus. Toute forme d’impôt appauvrit collectivement.
Ensuite, et pire à long terme, les aides avilissent. Les aidés prennent l’habitude d’être aidés : avez-vous vu les chiffres de l’aide alimentaire baisser ? Celui qui accepte un repas gratuit est incité à l’accepter encore si le système lui permet. C’est le même phénomène pour toute forme d’aide.
Enfin, l’aide prolongée fausse le marché de l’alimentation. Les personnes ayant véritablement peu de moyens créent en temps normal une demande sur le marché pour des repas peu chers. Cette demande, si elle est tangible, finit immanquablement par amener à une offre correspondante. C’est la simple loi de l’offre et de la demande dont la logique semble échapper aux esprits socialisants.
Mais lorsque de manière durable, il est mis sur le marché des repas gratuits en grande quantité, cette manne constitue une concurrence biaisée envers les quelques restaurateurs envisageant de se lancer sur ce marché du repas bon marché. Bientôt, cette offre fait faillite, se réoriente ou disparaît, faute de capacité à générer suffisamment de profits. Les quelques personnes qui profitaient de ces repas à petit prix finissent par ne plus trouver d’adresses accessibles et par ne pouvoir faire autrement que de venir elles aussi grossir les rangs des personnes dépendant de l’aide alimentaire.
Il en va ainsi de l’aide alimentaire comme de toutes les formes d’aide imposée. Que les socialistes le veuillent ou non, l’économie a des lois qui s’imposent à eux. Une d’elles fait des aides une calamité.
(Une version de cet article fut publiée sur le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin.)
Qu’elle soit alimentaire ou au développement, l’aide est un des symboles de l’activisme socialiste. Certes, l’aide cristallise diverses formes de générosité primaire et preuves de bonne volonté. En effet, comment être opposé à l’aide aux pauvres ou à ceux qui ont faim ? Seuls nous autres monstres libéraux trouvons à redire à cette démarche altruiste. Mais est-ce vraiment altruiste ? Venant de gens vivant si généreusement de l’argent des autres, cela prend plutôt des airs de schizophrénie.
Le libéral que je suis ne peut en l’occurrence que crier au scandale moral et économique, car l’aide alimentaire est une hérésie qui va à l’encontre de ses belles apparences. Voyons pourquoi. Aider son prochain est une belle et noble action, mais à condition d’être volontaire. Il n’est pas question de contester la valeur morale de l’aide spontanée. Ni l’action des nombreuses associations qui viennent au secours des pauvres et démunis véritables. Ce n’est absolument pas de cela qu’il s’agit ici.
En revanche, l’aide « financière » par les états ou par l’Europe est d’une toute autre nature. Ce sont des fonds venant d’impôts et de taxes soutirés sans consentement, ce qui s’oppose à nos dons spontanés directement versés aux associations caritatives. Voilà une grosse différence. Une part de nos impôts servirait donc – qu’en est-il vraiment ? – à nourrir gratuitement une masse grandissante de gens sans notre avis, à nos dépens donc. On prend par spoliation à Paul pour donner à Pierre, sans trop faire cas des conséquences sur Paul ni de la bonne foi de Pierre. Quels circuits prennent ces aides ? Qui juge des montants, comment les distribuer et à qui ? Qui se sert au passage ?
Voilà pour la « moralité » de la redistribution imposée, mais il y a pire. Car l’aide alimentaire prise sur l’impôt conduit in fine à l’inverse de son objectif : elle affame au lieu de nourrir. Comment cela ? C’est assez simple. En premier, l’argent prélevé sur les contribuables est autant que ceux-ci ne peuvent investir dans l’économie – la vraie. Les millions donnés par force à l’aide supposée sont autant de millions perdus pour la création et le développement d’entreprises. En cascade, autant d’emplois et de richesse pour tous de perdus. Toute forme d’impôt appauvrit collectivement.
Ensuite, et pire à long terme, les aides avilissent. Les aidés prennent l’habitude d’être aidés : avez-vous vu les chiffres de l’aide alimentaire baisser ? Celui qui accepte un repas gratuit est incité à l’accepter encore si le système lui permet. C’est le même phénomène pour toute forme d’aide.
Enfin, l’aide prolongée fausse le marché de l’alimentation. Les personnes ayant véritablement peu de moyens créent en temps normal une demande sur le marché pour des repas peu chers. Cette demande, si elle est tangible, finit immanquablement par amener à une offre correspondante. C’est la simple loi de l’offre et de la demande dont la logique semble échapper aux esprits socialisants.
Mais lorsque de manière durable, il est mis sur le marché des repas gratuits en grande quantité, cette manne constitue une concurrence biaisée envers les quelques restaurateurs envisageant de se lancer sur ce marché du repas bon marché. Bientôt, cette offre fait faillite, se réoriente ou disparaît, faute de capacité à générer suffisamment de profits. Les quelques personnes qui profitaient de ces repas à petit prix finissent par ne plus trouver d’adresses accessibles et par ne pouvoir faire autrement que de venir elles aussi grossir les rangs des personnes dépendant de l’aide alimentaire.
Il en va ainsi de l’aide alimentaire comme de toutes les formes d’aide imposée. Que les socialistes le veuillent ou non, l’économie a des lois qui s’imposent à eux. Une d’elles fait des aides une calamité.
(Une version de cet article fut publiée sur le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin.)
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