(Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici car quelques cinq ans après, car il garde toute son actualité économico-politique.)
Il y a quelques jours, un supermarché de bricolage s’est vu condamné pour oser ouvrir le dimanche. Plus largement, la question de l’ouverture des magasins et du travail le dimanche fait souvent les unes locales comme nationales. Le dimanche serait-il sacré des dieux syndicaux pour que travailler soit ainsi « illégal » ? Les anticléricaux auraient-ils inscrit dans les saintes écritures l’interdiction du travail dominical et que travailler pour soi-même (bricoler donc !) impose des achats faits la veille ?
C’est oublier que de nombreuses professions travaillent habituellement le dimanche sans qu’on y pense. Les boulangers et pâtissiers, les stations-service, les péages, les hôtels et restaurants, les transports, les médias, le téléphone et les moyens de communication, les astreintes dans de nombreuses industries etc. sans oublier certains « services publics » – oui, même eux.
La situation est donc fort simple. Des gens, qui pour beaucoup travaillent en semaine, bricolent et souhaitent pouvoir utiliser leur temps « libre » à des achats. En face, des entrepreneurs et des salariés estiment qu’ils peuvent répondre à cette demande en ouvrant leurs magasins. Exactement ce que font les professions listées ci-dessus. Où est le problème ? Je croyais qu’on était libre, non ?
Les syndicats, bien sûr, nous avanceront que ce n’est pas si simple, ni l’exacte vérité. Qu’en réalité, les pauvres salariés du magasin ne veulent pas travailler le dimanche, qu’ils y sont forcés, et donc exploités. Ah ces sales patrons !!! Pire, imaginez que si tout le monde travaille le dimanche, il n’y aura plus personne pour aller acheter dans les magasins... Incompétence ou mauvaise foi ? Les deux.
Si les syndicats étaient compétents et de bonne foi, ils aideraient plutôt les salariés à connaître et promouvoir leur valeur sur leur marché. C’est leur seul rôle. Mais nos franchouillards marxistes préfèrent affirmer que les patrons sont des exploiteurs – comme le syndicat ? Or un salarié qui signe un contrat n’est jamais en position d’exploité : s’il n’est pas content de ses conditions de travail, de son salaire, de ses horaires, il peut négocier ou quitter l’entreprise, librement. Où est l’exploitation ?
Alors que le chômage sévit comme jamais, il est plus que regrettable que la justice condamne des gens qui ne demandent qu’à travailler pour créer de la richesse sans arrière-pensée. Osons le dire, une grande part de la misère croissante actuelle en France vient des archaïsmes et des incohérences de son bien trop rigide code du travail, dont cet événement n’est qu’un nouvel avatar. Une telle évidence de plus ne peut conduire qu’à une levée de boucliers : ce qu’il faut protéger, c’est la liberté individuelle de travailler et non l’arbitraire d’idées fausses ou de systèmes collectifs hors des réalités.
Pour sortir de l’impasse, le travail doit être libéré, pour laisser prospérer des milliers de magasins ouverts qui le dimanche, qui le soir, qui les jours fériés. Les emplois réapparaîtraient, non pas par un miracle dominical, mais par le dynamisme du marché, aujourd’hui bridé. Peut-être pour une courte durée. Ou peut-être pas. Mais toujours plus qu’aujourd’hui. La vie vient de la libre initiative.
Il est bon de savoir que le code du travail suisse se lit le temps d’un Paris-Lausanne : les salariés suisses sont-ils des esclaves pour autant ? 750 000 emplois détruits en France en 10 ans contre 500 000 créés en Suisse… cherchez l’erreur !!! Ce procès du travail dominical est donc idéologique et illogique. Il est le symbole d’une classe politique et syndicale dont l’incompétence économique et la malhonnêteté intellectuelle ont accouché de monstres bureaucratiques dont ce code du travail est un fleuron scandaleux. Mais la liberté veille et saura bientôt y remettre de l’ordre. Mais pas Macron.
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