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Pourtant, hors des terres de la fantaisie égalitaire, dans le monde réel, les libertariens doivent avant tout être réalistes et reconnaître dès le départ, comme le fait l’Autre Droite, l’inégalité non seulement des individus mais aussi des différentes cultures comme étant une donnée irréversible de l’existence humaine.
Nous devons de plus reconnaître qu’il existe beaucoup d’ennemis à la liberté tels que définis par le libertarianisme et que ce sont eux, et non nous, qui sont aux commandes des affaires du monde.
Que dans bien des endroits du monde contemporain leur contrôle de la masse est si abouti que les idées de la liberté et pour un ordre social libertarien sont pratiquement inconnues ou vues comme impensables – sauf comme exercice intellectuel ou gymnastique mentale pratiqué par quelques individus « exotiques ».
Et que ce n’est principalement qu’en Occident, c’est-à-dire dans les pays de l’Europe occidentale et centrale et dans les territoires établis par ses peuples, que l’idée de la liberté est si profondément enracinée que ces ennemis peuvent encore y être ouvertement contestés.
En limitant ainsi nos considérations stratégiques uniquement à l’Occident, nous pouvons identifier, à peu près comme l’a fait l’Autre Droite, les acteurs agences suivants comme nos principaux ennemis.
Ce sont avant tout les élites dirigeantes qui contrôlent l’appareil d’état et, en particulier, ce qu’on appelle « l’état profond » (« Deep State ») ou la soi-disant « cathédrale » de l’armée, des services secrets, des banques centrales et des cours suprêmes.
Cela comprend également les patrons du complexe militaro-industriel, c’est-à-dire des entreprises privées qui doivent leur existence même à l’état comme client exclusif ou dominant de leurs produits, ainsi que les dirigeants des grandes banques commerciales, lesquels doivent leur privilège de création de monnaie et de crédit à partir de rien à l’existence de la banque centrale et à son rôle de « prêteur de dernier recours ».
Ensemble, c’est-à-dire l’état, les grandes entreprises et les grandes banques, ils constituent une « société d’admiration mutuelle » extrêmement puissante, même si minuscule, qui déleste l’énorme masse de contribuables et vit la vie de château sur leur dos.
Le deuxième groupe d’ennemis, beaucoup plus vaste, comporte les intellectuels, les éducateurs et les « éducrates », des plus hauts niveaux universitaires jusqu’au niveau des écoles élémentaires et des maternelles.
Financés presque exclusivement, directement ou indirectement, par l’état, ils sont, dans leur écrasante majorité, devenus les instruments dociles et les bourreaux volontaires aux mains de l’élite dirigeante et ses desseins de pouvoir absolu et de contrôle total.
Et troisièmement, il y a les journalistes des médias grand public, comme produits dociles du système « d’éducation publique », et bénéficiaires cupides et vulgarisateurs de « l’information » gouvernementale.
Ensuite, tout aussi important dans le développement d’une stratégie libertarienne est la question immédiatement suivante : Quelles sont les victimes ?
Voilà, la réponse libertarienne standard est ainsi : les contribuables, par opposition aux consommateurs d’impôts (NdT que sont les politiciens, fonctionnaires et bureaucrates).
Pourtant, bien que cela soit globalement correct, ce n’est qu’une partie de la réponse, et les libertariens pourraient bien tirer leçon à cet égard de la part de l’Autre Droite.
Car outre l’aspect économique assez étroit, il y a aussi un aspect culturel plus large qui doit être pris en compte dans l’identification des victimes.
Afin d’étendre et d’accroître leur pouvoir, les élites dirigeantes mènent depuis de nombreuses décennies ce que Pat Buchanan a identifié comme une « guerre culturelle » systématique, visant à la trans-évaluation de toutes les valeurs et à la destruction de tout l’aspect naturel, ou si vous préférez, l’aspect « biologique », des liens sociaux et des institutions telles que la famille, les communautés, les groupes ethniques et les nations généalogiquement apparentées, ceci afin de créer intrinsèquement une population de plus en plus atomisée, dont la seule caractéristique commune et lien unificateur soit sa dépendance existentielle commune à l’état.
Le premier pas dans cette direction, fait il y a déjà plus d’un demi-siècle ou même plus, fut l’introduction de « l’assistance publique » et de la « sécurité sociale » (NdT vision américaine).
Ainsi, les plus basses classes et les personnes âgées ont été transformées en dépendants à l’état et la valeur et l’importance de la famille et de la communauté ont été d’autant diminuées et affaiblies.
Plus récemment, d’autres mesures plus poussées en ce sens ont proliféré.
Une nouvelle « victimologie » a été proclamée et mise en avant.
Les femmes, en particulier les mères célibataires, les Noirs, les Browns, les Latinos, les homosexuels, les lesbiennes, les bisexuels et les transsexuels ont obtenu le statut de « victimes » et ont obtenu des privilèges juridiques par des décrets de non discrimination ou de discrimination positive.
De même, tout récemment, de tels privilèges ont été aussi étendus aux immigrés étrangers, qu’ils soient légaux ou illégaux, pourvu qu’ils appartiennent à une des catégories juste évoquées ou qu’ils soient adeptes de religions non chrétiennes tel que l’Islam, par exemple.
Le résultat ? Non seulement le problème précédent du « mauvais voisin » n’a pas été évité ou résolu, mais il a été systématiquement encouragé et intensifié.
L’homogénéité culturelle a été détruite et la liberté d’association, la ségrégation physique volontaire et la séparation des différents peuples, communautés, cultures et traditions ont été remplacées par un système omniprésent d’intégration sociale forcée.
De plus, chaque groupe de « victimes » évoqué a ainsi été opposé à tous les autres, et tous ont été opposés aux hommes blancs, hétérosexuels et chrétiens, en particulier ceux qui sont mariés et ayant des enfants, vus comme le seul group restant de soi-disant « victimisants » sans protection légale.
De là, à la suite de la trans-évaluation de toutes les valeurs promues par les élites dirigeantes, le monde a littéralement été mis sens dessus dessous.
L’institution de la famille avec un père, une mère et leurs enfants, qui a constitué la base de la civilisation occidentale, comme la plus libre, la plus industrieuse, ingénieuse et aboutie des civilisations connues de l’humanité, c’est-à-dire l’institution même et le peuple qui a apporté le plus de bien dans l’histoire humaine – certes il a fait beaucoup de mauvaises choses – ce groupe a été officiellement stigmatisé et vilipendé comme la source de tous les maux sociaux et il a été fait le groupe le plus défavorisé, même persécuté par la politique continue du « diviser pour mieux régner » menée par les élites ennemies.
Ainsi donc, compte tenu de l’univers actuel des affaires, toute stratégie libertarienne prometteuse doit, tout juste comme l’Autre Droite l’a reconnu, être avant toute chose adaptée à et ciblée vers ce groupe des gens les plus gravement victimisées.
Les couples blancs chrétiens mariés avec des enfants, en particulier s’ils font aussi partie de la catégorie des contribuables – plutôt que des consommateurs fiscaux - et tous ceux qui ressemblent le plus ou se reconnaissent dans cette forme standard d’ordre social et d’organisation devraient être en toute logique l’auditoire le plus réceptif au message libertarien – alors que le soutien le moindre devrait venir des groupes les plus « protégés » comme, par exemple, les mères noires musulmanes célibataires sous assistance sociale.
Compte tenu de cette multitude d’ennemis-malins face à victimes dans l’Occident contemporain, je peux maintenant en venir à la tâche finale d’essayer de définir une stratégie libertarienne réaliste de changement social.>>
A suivre...
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