Presque comme chaque année, chaque printemps, les
contrôleurs aériens de notre beau pays se sont mis en grève et prennent une
part substantielle de l’économie en otage. Le jour où Google ou Uber s’intéresseront
au trafic aérien, je ne pleurerai pas ces privilégiés qui connaissent l’heur de
conditions de travail plus qu’avantageuses et qui ont bien trop par rapport à
leur moralité et au service rendu.
Alors que je devais prendre un vol lundi matin, et que je m’étais
organisé en conséquence, mon vol a été reporté 5 fois de suite, jusqu’à
finalement partir mardi matin. Autant dire que j’ai perdu ma journée, pris le
risque de perdre un client et agacé plusieurs personnes importantes pour moi.
J’entends déjà les gauchistes qui lèvent les boucliers :
vous touchez au droit de grève, sacré ! Oui et non. Non, je peux imaginer
qu’on choisisse de cesser le travail pour mettre de la pression sur son
employeur. Mais personnellement, j’ai toujours du mal à comprendre cette
logique, car pour ma part et comme je pense l’immense majorité des salariés, je
négocie avec mon employeur au lieu d’entrer dans un rapport conflictuel. Ainsi,
cesser le travail, décision personnelle, doit se faire dans le respect du
droit, c’est-à-dire sans nuire à autrui et ici sans nuire aux voyageurs, qui n’y
sont pour rien.
Donc oui, je considère que le droit de grève n’est pas un
droit, parce qu’imposer sa volonté à autrui ne peut pas être un droit. Il faut
quand même oser le dire, nous avons affaire ici à des fonctionnaires, donc privilégiés
(ah oui, un autre tabou que les libéraux n’osent pas aborder), touchant de
véritables petites fortunes résultant de la multitude de grèves infligées par
le passé, fortunes qui sont financées par nos impôts, donc par la force, qui n’hésitent
pas à prendre des milliers de citoyens en otage et à perturber l’économie à une
échelle où leurs petits soucis sont dérisoires. Et pire : on les laisse
faire.
Alors que l’actualité est dramatique et met au jour le grand
malaise social du pays, leur grève minable est totalement anachronique, je ne
suis pas sûr qu’ils se rendent compte à quel point. Bientôt, l’agacement
montera, n’en doutons pas. Bientôt, la moindre grève de fonctionnaire sera mise
en rapport avec le besoin de solidarité contre l’oppression politique que la
peur suscite. On pourra alors remettre en question le statut fonctionnaire et
les grèves abusives dont seul ce pays est à ce point caractéristique auront
fini leur tyrannie. Car la liberté passe par l’égalité devant le droit.
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