Je visionnais ce matin par hasard un « TED Talk »
où une saoudienne courageuse relatais son combat pour que la liberté de
conduire soit enfin accordée aux femmes en son pays. De la liberté concrète, un
courage très fort, nés de la fierté de savoir qu’elle se bat pour une juste
cause. Le lien est ici :
Et me voilà à penser au courage et in fine à l’efficacité du combat de cette femme pour la liberté en
comparaison avec le (manque de) courage dont font preuve tant des libéraux
présumés en ce pays. Seule, sans parti pour lui servir de bouclier, elle
affronte l’oppression de la société, comme elle dit.
Les libéraux quant à eux, même à l’abri de l’honorabilité
qu’offre un parti, n’osent pas aborder des thèmes qui pourraient choquer la
société, interpeler les masses, remettre en cause les principes.
Par exemple, il est tabou de contester la démocratie. J’ai
un mail dans mes archives où un président de parti se voulant pro-liberté écrit
de manière très claire qu’il ne peut être question de remettre en cause la
démocratie, qu’il faut « accept[er]
de [se] soumettre à son juste jugement ». Pourtant, la
démocratie (politique) est par nature et par structure la tyrannie de la
majorité envers la minorité ; elle ne peut donc en aucun cas être à la
base d’une société respectant le droit d’hommes libres. Il faut donc avoir le courage
de le dire, de l’expliquer, d’affronter paisiblement la société qui se trompe.
Autre tabou, on ne saurait contester le concept d’élection,
de vote ou de candidature. Pourtant, voter c’est donner un blanc-seing à un
tiers pour que celui-ci impose ses idées ou des taxes à d’autres en notre nom.
Il m’est incompréhensible qu’un libéral authentique ne se rende pas compte de
la violation des règles de base du droit que ce mode d’expression implique sans
aucun doute possible.
Bien sûr, l’immense majorité de nos concitoyens sont
convaincus, à tort, que démocratie et élection sont les bases de la liberté. Et
ce faisant, ils font sans s’en rendre compte, une société d’oppression, qui finalement
n’a rien à envier à celle de notre héroïne saoudienne. La seule réponse
possible est connue, elle passe par le courage d’affronter l’oppression et d’expliquer
à nos proches en quoi cette oppression est partout parmi nous. Ce courage et
cette explication, cela devrait être le rôle des partis libéraux et de tous les
libéraux en général. La liberté se gagne par opposition franche à l’oppression.
Une femme seule a su le faire, a su oser dans un monde bien
plus hostile. Pourquoi pas nous, ici ?
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