Un certain Olivier Myard, lui-même
fonctionnaire, nous offre une réaction au plan Macron, qu’il qualifie de « 90%
de plagiat et 10% d’audace… », plagiat donc du « plan Barre de 1977 ».
On sait à quel point je hais tout
ce qui se rapporte à l’état, mais je crois qu’une telle analyse de cet
événement politique reste un peu déséquilibrée. Il me semble qu’il faut prendre
acte de l’audace, ou du moins du courage politique qui porte E.Macron et qui d’ailleurs
se mesure au nombre et à la véhémence des réactions des socialistes bon teint,
telle la tribune désuète de Tartine au Brie.
Il ne s’agit pas tant de
féliciter le ministre que de s’en servir comme démonstration que le courage
politique est non seulement possible, mais même souhaitable, et que c’est pour
les libéraux de ce pays la seule option, la seule attitude possible. Il faut attaquer
la gauche frontalement, l’attaquer directement sur ses fausses valeurs,
affirmer son injustice inhérente, car c’est là son Talon d’Achille.
Mais par contre, aller sur le
terrain d’une comparaison plus ou moins osée avec le plan de 1977 ou même tout
autre plan, à quoi bon s’il vous plaît ? Faire tout un article là-dessus,
c’est se tromper de message et nettoyer le sable quand un énorme rocher bouche
le passage des neurones.
Revenons aux basiques. Il n’y a
qu’une cible possible pour un véritable plan contre le chômage : le droit
du travail dans son ensemble. Toute mesure ou politique d’éclat qui tenterait juste
de l’éroder, comme dans le cas qui nous intéresse, sans pour autant ne pas
mettre son courage au profit de la complète disparition du Code ne peut être
qualifiée que de péripétie politicienne, de doux spectacle.
Ce coup d’éclat supposé du
ministre, voire du gouvernement, constitue donc pour les libéraux une occasion
unique de rebondir et porter l’estocade un coup plus loin. Plutôt que moquer un
plagiat quelconque et sans grand intérêt pratique, il serait plus efficace sans
doute que rappeler à la gauche que ses 35 heures, ses avantages sociaux, son
CDD et son CDI, son SMIC, parmi tant d’autres, sont autant de causes profondes
d’un chômage qu’elle prétend pourtant maîtriser, sans succès.
C’est l’occasion unique de faire
coup double en ridiculisant les socialistes dépassés en même temps que ces
socialistes qui veulent faire croire à leur modernité. C’est l’occasion de
surfer sur la vague de la sincérité politique et de dire aux gens ce qu’ils
ressentent tous confusément : que la réponse est dans une société où l’état
se retire de toutes les relations sociales, à commencer par celles du travail.
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