Monday, January 22, 2018

Ah, Tendons deux mains, Syrien ne change...

(Publié sur Le Cercle en 2015.)

La générosité de nos voisins Allemands nous émeut, à juste titre, même si elle se voit troublée par  des actes politiques de façade. Il est bel et bon que les individus sachent spontanément s’entraider, surtout quand c’est en réponse aux méfaits d’une tyrannie inqualifiable. Saluons donc ces Allemands.

Mais en même temps, tout le monde ressent un vague malaise. Nous ne pouvons porter toute la misère du monde, dit le sage adage. Alors, où se trouve la limite ? De quel côté se tient la liberté ?

Si la générosité actuelle semble belle, elle a pourtant un côté obscur. Si chaque Allemand, ou Français, qui accueille quelque réfugié finance son séjour en nos pays, on ne peut qu’être admiratif et respectueux. Mais quand la générosité est en réalité basée sur le financement « social » des réfugiés, qui vont pouvoir bénéficier des nombreux « droits », c’est une tout autre histoire.

Ce que l’on voit toujours dans l’immigration fuyant les guerres, c’est la misère de tant de pauvres gens nés sous tant de tyrannies manifestes. Mais on oublie souvent de voir ce que Hans-Hermann Hoppe appelle « l’immigration forcée », cette forme de tyrannie certes plus douce mais une tyrannie quand même, qui nous impose des afflux migratoires financés sur nos impôts.

Dans un monde libre, dans lequel il n’existe pas d’espace public, on ne peut émigrer qu’à condition d’y avoir été invité par ses hôtes, qui doivent assumer cette décision. Pas d’état dépensier de l’argent des autres pour nous imposer de financer la venue de gens que de plus on n’a pas choisis.

Il ne faut surtout pas voir dans cette analyse ni racisme ni fascisme. Mais se rappeler que l’état n’a pas le droit de forcer l’accueil de qui que ce soit à quiconque. Car l’état n’est jamais généreux.

Par ses fondements mêmes, le drame actuel a toutes les chances de perdurer et de s’amplifier. Tant qu’il y aura des malheureux et des pauvres en ce monde, tant qu’ils pourront espérer venir en nos pays socialistes pour y bénéficier d’un statut social financé sans commune mesure avec leur situation et leur espoir d’avant, on verra vagues sur vagues de migrants frapper à nos portes.

Passées les émotions du jour, quand le nombre sera devenu trop grand pour nos économies exsangues, quand la haine et le conflit auront remplacé la belle générosité, quelle sera l’avenir des migrants et de nos démocraties supposées modèles ? Qui sait, peut-être que la Syrie sera alors devenue la nouvelle terre promise de migrants venus cette fois d’une Europe Quart monde ?

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