Saturday, July 22, 2017

Brevets : Les idées sont-elles objets de propriété devant être protégés ?

Notre société post-industrielle repose de plus en plus sur l’immatériel. Les brevets sont un de ces mécanismes mis en place il n’y a que quelques décennies avec l’objectif affiché de protéger la copie d’innovations techniques et de permettre aux inventeurs de profiter de leurs créations. Mais de nos jours on constate que le concept est très dévoyé. Le brevet est utilisé autant pour défendre une idée que pour empêcher la concurrence d’innover de manière concurrentielle et légitime. Au-delà, on s’aperçoit que le concept même de propriété intellectuelle, récent, est vide de sens et de légitimité.

La chose est en fait assez simple. La propriété est un mécanisme juridique destiné à servir de base au règlement du principal conflit inhérent à la vie sociale, celui de l’accès aux ressources matérielles. La propriété donne une base de légitimité universellement reconnue, ce qui permet de trancher entre deux personnes qui revendiqueraient un même terrain ou un même pain, au profit du propriétaire.

Par contre, le domaine des idées et de la création intellectuelle en général ne présente pas ce conflit inhérent. Ce n’est pas parce qu’on partage une idée qu’on en est dépossédé. Il n’y a pas de conflit et donc il n’y a pas lieu de protéger qui que ce soit. Mieux, une idée n’a d’intérêt social que si partagée.

Certains utilitaristes avancent que sans brevet ou autre, les inventeurs ne pourraient pas profiter de leurs innovations et que la copie trop facile pose le risque de la dissuasion à innover. Il n’y a là qu’un signe de courte vue, car il y a bien d’autres façons de valoriser ses idées que celles de notre société.

Bien des contradicteurs avancent que sans brevet, aucune invention moderne ne pourrait être rentabilisée, ce qui découragerait l’innovation, dans ce monde complexe. Or dans le cas général, deux inventeurs n’ont pas le même talent pour profiter de leur invention. L’inventeur du disque vinyle par exemple, s’il veut profiter au mieux du potentiel de son invention sur le marché, doit non seulement être inventeur, mais aussi industriel, promoteur et disposer d’un vaste carnet de contacts auprès des artistes. A l’inverse, le boulanger qui crée un pain aux fleurs de courgettes peut très bien se satisfaire de sa clientèle et vendre son idée à un minotier qui en fera un pain industriel original.

En fait, il existe bien des moyens d’exploiter une idée, et le meilleur moyen dépend de la volonté et de la capacité de l’inventeur. De plus, toute invention ou innovation n’a pas forcément vocation à devenir industrielle. A l’inverse, les industriels, tel Coca Cola et sa recette, disposent de bien des mécanismes pour protéger leur savoir-faire. C’est en réalité une question de stratégie commerciale. Selon que le projet de l’inventeur sera plus ou moins industriel, selon qu’il choisira de s’associer avec des partenaires – distributeurs – il n’aura pas besoin de se protéger de la même manière.

Autre piste, certains nationalistes pensent qu’il faut protéger notre savoir-faire vis-à-vis des pays à faible coût de main d’œuvre. C’est là un réflexe protectionniste dont toutes les bonnes théories économiques montrent qu’il va à l’inverse des intérêts des peuples des deux pays concernés. La meilleure façon de protéger un savoir-faire, c’est de le rendre indispensable auprès du marché mondial en développant la demande et en gardant continuellement la longueur d’avance initiale.

Par ailleurs, une thèse un peu naïve prétend que sans possibilité de brevet, beaucoup de laboratoires ne pourraient exister ou survivre. Or on pourrait inverser l’argument. Pourquoi créer un laboratoire (de recherche) si c’est pour craindre de partager ce qu’on y trouve ? Pour que l’automobile connaisse le succès, il a bien fallut accepter d’en partager le concept avec le marché mondial. De même avec tout produit, ce n’est qu’en acceptant de mettre une partie dans le domaine public – mais pas d’autres – qu’on peut transformer une idée en profits substantiels. Mais il n’y a là rien de nouveau, cela se passe ainsi depuis que le monde est monde. Pourquoi des brevets pour ce simple prétexte ?

Pourtant, disent d’autres critiques du monde libéral, même Ayn Rand, libertarienne peu discutable, était en faveur de la protection de la création, fruit de l’effort mental du créateur. Certes. Mais Ayn Rand fut tout sauf une économiste et son opinion souffre souvent d’une analyse limitée dans ce domaine et précisément à propos de la propriété intellectuelle. Son point de vue confond création et distribution de la création. Le talent qui permet de produire une idée ne peut en général pas se passer d’autres talents pour en tirer les fruits. Ce n’est pas juste une création qui fait la richesse légitime, mais la capacité à combiner cette création avec bien d’autres talents pour que le marché achète et rémunère. L’oubli du besoin de cette combinaison fait le talon d’Achilles des brevets.

Citations
« Il n’est tout simplement pas vrai que nous ayons un droit quelconque à ne pas être copiés ; le seul droit légitime que nous possédions est celui de faire tout ce que nous pouvons faire pour empêcher les autres de s’approprier la valeur de notre invention (ou création) en utilisant les ressources qui sont légitimement les nôtres, sans porter atteinte à leurs propres droits. » -- Henri Lepage

« L’exclusivité [du brevet] viole le droit naturel d’un individu de découvrir et exploiter les fruits de son travail ou de son intelligence ou d’imiter quelqu’un d’autre. Cet acte d’un concurrent ne prive pas l’inventeur des fruits de son travail, il le prive de gains à l’échange exactement comme un concurrent peut le faire dans n’importe quelle activité. » -- Bertrand Lemennicier

Quelques problèmes sociaux aujourd’hui et demain liés à une pièce d’identité

Ce billet est le second d’une série de quatre prévus autour du thème de l’identité dans la société numérique. Il s’intéresse aux travers de la mise en place d’une carte d’identité par l’état.

On a vu dans le billet précédent que dans la vie courante, il n’y a pas besoin de carte d’identité. Celle-ci résulte de l’éloignement, de la distance mise entre l’individu et l’administration qui ne le connaît pas, ou plus plutôt, alors même que ce serait plus logiquement à elle de se faire reconnaître.

Parmi les phénomènes sociaux aberrants récents liés à l’identité officielle, les « Sans papiers » sont probablement encore dans les mémoires. Voilà des migrants qui ont volontairement détruits – ou caché – leurs pièces d’identité pour espérer profiter d’un « vide juridique » des textes obscurs établissant le « social » en ce pays, et ainsi bénéficier d’une manne et d’une légalité. Ce n’est bien sûr pas leur démarche qui choque – elle est rationnelle – mais l’idée même qu’un législateur inique ait pu donner un statut particulier à des individus selon leur capacité ou pas à produire une « identité ».

C’est d’ailleurs là tout le problème de ce concept. Imaginez, cher « compatriotes », que les circonstances – une inondation, un incendie – devaient détruire vos « papiers ». Alors même que votre situation serait des plus critiques, vous ne pourriez plus bénéficier des « services publics » ni de tous ces machins rendus obligatoires pour la seule raison de votre incapacité à prouver qui vous êtes. Paradoxe où je te reconnais d’un côté, mais je me défie de toi quand je t’oblige à venir à moi.

Dans une société de carte d’identité, la règle de base est à la défiance, il faut prouver qui ont est. Cette logique est absurde et incohérente : suis-je en droit de contester le paiement de mes impôts sur la seule base de la remise en cause de l’identité de mon percepteur ? Après tout, pourquoi payer le fisc quand on n’est même pas sûr que l’argent soit bien reçu par ce gouvernement qui le réclame ?

Un autre problème de fond de l’identité étatique tient à son lien avec la nationalité. S’il ne s’agissait que d’un mécanisme, une sorte de service pour attester de l’identité de Paul ou de Jacques, cela pourrait s’avérer utile dans un monde ouvert où les distances se gomment – on y reviendra. Mais la carte d’identité est aussi une carte de nationalité, comme le passeport. Elle est accordée non pas à qui la demande contre paiement, mais à ceux que l’état français reconnaît parmi ses ouailles.

Ce mécanisme crée alors un phénomène de banalisation, d’égalitarisme et de collectivisation. L’individu bien qu’identifié et reconnu pour lui-même, se trouve en même temps dépersonnifié par l’assimilation que lui impose une nationalité identique à celle de personnes dans lesquelles il ne se reconnaît pas forcément. « Je suis aussi Français que vous » est une phrase souvent entendue, qui illustre le nivellement implicite que cette forme d’identité porte en elle. Je ne suis pas reconnu pour qui je suis, mais pour mon appartenance fortuite et imposée à une abstraction qui m’assimile à d’autres individus, certainement respectables, mais avec lesquels je n’ai pas grand-chose à voir.

Au-delà de ce tour d’horizon très rapide, une des questions brûlantes tient à l’évolution de cette « identité nationale » alors que tout se numérise : que vaut la carte d’identité sur Internet ? Pas grand-chose si on considère le support matériel, impropre pour cet environnement. Mais on peut imaginer, comme certains pays y travaillent voire tentent des approches, qu’une carte à puce ou autre permette de franchir la barrière du numérique. Que faire alors d’une telle identité ?

On se rend compte tout de suite qu’elle se trouve en concurrence avec toutes les autres formes d’identité qu’on trouve sur le Net – à commencer par votre compte Facebook ou Google. Et qu’elle n’est guère reconnue que par les mêmes institutions nationales que dans la vraie vie : l’état péruvien a peu de chance de reconnaître mon identité comme français. On comprend donc vite que l’absence de nationalité sur le Net conduit au besoin d’une identité qui soit reconnue ou reconnaissable sans la moindre prise en compte des identités nationales, vides de pertinence.

On commence à voir pointer des services privés d’identité numérique. La compétition se fait en ce moment sur deux axes. Certains comme Google jouent sur le caractère universel de l’identité, sa capacité à être reconnue et techniquement compatible avec l’immense majorité des sites web. D’autres proposent de vous offrir une identité numérique avec plus ou moins « d’assurance », c’est-à-dire de preuve plus ou moins forte qu’il s’agit bien de vous. Cela est utile par exemple lors de transactions commerciales sur Internet impliquant des montants spécialement importants.

C’est la beauté du marché que de progressivement faire émerger une identité qui revienne à l’origine du besoin social, tel qu’abordé dans le billet précédent. On peut parier que l’identité numérique – nos identités numériques – sera ainsi affranchie de sa part d’étatisme – lourdeur, arbitraire, défiance – et finira par remplacer nos cartes et passeports à un horizon bien plus court qu’on l’imagine.

Sunday, July 16, 2017

Le rôle de l’identité dans une société libre

Ce billet est le premier d’une série de quatre prévus autour du thème de l’identité dans la société numérique. Il s’intéresse au rôle et au besoin d’une identité des individus dans la société.

Nous n’avons pas toujours eu de carte d’identité et encore aujourd’hui, de nombreux pays n’imposent pas cette formalité à leurs citoyens. A l’heure où l’identité sur le Net, et à l’inverse l’anonymat, par exemple des « cybercriminels », fait question, il semble donc intéressant de tenter de mieux comprendre le rôle social de « l’identité » individuelle et la nature de son besoin.

Nous naissons connus de notre seule famille. Et au gré de la vie, nous rencontrons plus ou moins de gens que nous connaîtrons et reconnaîtrons et qui eux-mêmes en retour nous reconnaîtront. Ils se comptent en quelques centaines probablement, parfois en quelques milliers, jamais en millions. Pour ces gens qui nous connaissent, il est rare que la question de notre identité leur importe.

La question commence à se poser dès qu’on entre en relation professionnelle avec des inconnus. Je souhaite me faire embaucher, et mon employeur aimerait bien s’assurer que le contrat que je signe m’engage vraiment et donc que ma signature n’est pas faite au nom d’un autre, par exemple. Plus généralement, un long contrat, à forts enjeux, ne peut se concevoir qu’entre personnes qui ont pu établir un niveau assez important de confiance mutuelle, et se connaître et se reconnaître fait partie intégrante de cette confiance – je peux difficilement faire confiance à quelqu’un dont je ne sais rien.

A ce stade, il convient de noter que l’identité en tant que telle a peu d’influence. Que mon nom soit Paul ou Jacques, que j’en change régulièrement ou pas, un peu comme on change d’habits, importe peu. Une femme qui se change reste elle-même, elle ne change pas d’identité envers les autres. Le nom est un outil social convenu, ce n’est guère qu’un raccourci pratique : ce qui compte c’est d’être reconnu. Cela peut d’ailleurs se faire de nombreuses manières. Il suffit par exemple que plusieurs personnes connues de votre interlocuteur lui confirment qui vous êtes. Et fassent votre réputation.

Arrive alors, dans la société dite moderne, l’administration. Et tout change, parce que rien du monde administratif ne repose sur des relations contractuelles ou des relations de confiance. Pour Elle et ses agents, nous ne sommes plus quelqu’un de précis, mais un simple citoyen. Un numéro. Sans raison, l’administration nous crée des obligations que nous n’aurions pas dans la vie normale. Devoir faire une demande de carte grise, déclarer ses impôts, payer un « excès de vitesse », aller voter. Toutes ces nouvelles exigences ont en commun de reposer sur une relation de défiance. Finie la confiance qui est à la source de toutes les relations volontaires et spontanées de la vie normale en société.

L’administration a alors besoin d’un mécanisme pour s’assurer qu’à ses yeux nous sommes bien celui que nous prétendons être – et c’est là qu’arrive la carte d’identité ou le numéro de sécurité sociale aux Etats-Unis – quiconque a vécu dans ce symbole déchu de la liberté sait le poids du « SSN ».

Je sens venir les minarchistes ou autres libéraux qui ne manqueront pas de me faire remarquer que la police ou la justice ont besoin de connaître mon identité pour – par exemple – éviter de jeter un innocent en prison à ma place. Comme souvent, ce serait mélanger objectif et moyen. S’il est clair qu’il est légitime de souhaiter ne pas inverser les coupables, cela peut être fait sans problème par une police de proximité, une police qui nous connaît en personne, celle que ma copropriété emploie pour notre sécurité locale et de ce fait connaît tous les habitants du quartier. Et donc les autres.

C’est bien beau la proximité me direz-vous, mais comment fait-on sur Internet ? Eh bien, on fait comme sur Facebook, par exemple, on s’appuie sur nos connaissances communes. Les amis de mes amis peuvent confirmer que je suis bien celui ou celles que je prétends être. Je m’affiche sous un pseudonyme, ce n’est pas ma véritable identité ? Qu’en savez-vous, puisque c’est celle que j’ai choisie et que mes amis me reconnaissent ? Qui mieux qu’eux sait qui je suis vraiment ?

On le voit, dans la société libre et spontanée, l’identité est un concept très subjectif. C’est la confiance envers l’individu et sa capacité à respecter ses engagements qui compte vraiment.

Friday, July 14, 2017

On ne choisit pas l’économie, elle s’impose à nous.

Lors d’un de ces tristes débats avec un mélenchoniste, où je tentais de lui faire comprendre l’intérêt de l’échange libre, celui-ci me rétorque soudain, avec ce tutoiement peu respectueux et spontané qui les caractérise : « En même temps, tu choisis l’économie monétaire plutôt qu’humaine… » Voilà donc qu’il y aurait deux types au moins d’économies et qu’on pourrait choisir librement entre elles lors de ces discussions qui animent la toile. Relativisme ambiant typique, où seul le « cœur » dicterait tout.

Pour être correct, je dois dire que je présume qu’il avait en tête le choix de 2 théories économiques différentes. Parler de l’économie humaine – le troc sans doute ? – n’irait pas loin dans un tel débat. Bref, c’est moi qui choisis mon sujet : Avons-nous vraiment le choix de la théorie économique dans un débat, et que pourrait être une théorie économique « humaine » mais pas « monétaire » ?
Tout d’abord, le choix d’une théorie. Sur ce point, il n’y a pas que les mélenchonistes qui montrent des difficultés, car ce sujet ressort tout aussi régulièrement lors de discussions avec des « libéraux », voire avec des « libertariens de gauche ». Pour expliquer l’idée de base, je passerai par la physique.

En physique, lorsqu’un phénomène est décrit et finit en une formule, par exemple le fameux e=mc2, il n’y a pas de choix de théorie. La formule est un aboutissement dans le travail de recherche, ici par Einstein, et la seule chose qui compte c’est que tout le monde reconnaisse que cette formule décrit bien ce qui se passe, ici que les relations entre masse et énergie sont celle d’une même identité. Il ne viendrait à l’idée de personne de parler de choix de théorie, car tout le monde a bien en tête que l’objet de la théorie est de décrire la réalité, et rien d’autre. Un jour peut-être on trouvera une formule encore plus générale qui décrit mieux la réalité, mais pour le moment, aucun doute permis.

Pourquoi alors faudrait-il qu’en matière d’économie l’objet de la théorie soit différent, qui ferait qu’une théorie pourrait être choisie en fonction notamment de la vision politique qu’on a de la chose sociale ? C’est bien évidemment une absurdité. La théorie économie, si elle existe, ne peut être que la description objective de la réalité sociale, ou sinon ne pas mériter d’être qualifiée de « théorie ». S’il y a théorique économique, celle-ci ne peut que s’imposer par sa fidèle expression de la réalité.

Pour la même raison, une théorie économique réaliste ne peut être qu’humaniste, puisque reposant sur la réalité du comportement humain dans ses rapports socio-économiques. La question du choix politique d’une théorie économique est donc une idée vouée à l’échec, conduisant à dire des bêtises. Elle repose bien sûr, depuis Marx au moins, sur cette conviction qui voudrait que les économistes et les gens en général ne pourraient lire et interpréter la réalité qu’à travers un biais, un prisme en lien direct avec leur situation sociale. Il n’y aurait donc pas de réalité, ou plutôt, elle serait inconnaissable.

Reste à trouver une théorie économique qui serait donc scientifique selon ces critères et de ce fait qui ne ferait pas question. Cela tombe bien, c’est le cas de la théorie dite autrichienne. Chance. Mais je sens déjà la question : mais qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ? Il faudrait bien plus que ce court billet pour répondre à ce qui a donné lieu à certains des ouvrages les plus complets de la science économique. J’espère juste aiguiser assez de curiosité du lecteur pour qu’il vérifie lui-même.

Disons simplement que la théorie autrichienne repose sur des concepts qui sont tellement simples, élémentaires même – le fait que chacun de nous prenne des décisions à chaque instant de sa vie – et sur une logique à la fois tellement rigoureuse et accessible qu’il est ainsi facile de se l’approprier et facile de constater la totale absence d’opinion politisée ou d’influence politique dans ses résultats.

Alors notre mélenchoniste et nos pseudo-libéraux ? Disons qu’ils sont le produit et le reflet d’un système d’enseignement pour le coup hautement politisé et qui veille bien à ne pas instruire ses ouailles afin que l’immense majorité reste ignorante de la chose économique et sociale et ainsi demeure loin de toute idée de remise en cause de la puissance publique et de son illusion.

Il nous faut positiver le mélenchoniste, finalement. C’est lui qui motive notre action d’information, ce devoir qui est le nôtre d’expliquer, expliquer encore en quoi et pourquoi l’état n’est pas notre avenir.