Wednesday, December 31, 2014

La liberté au service du socialisme

Hasard de la conjonction de certains événements sans importance et qui pourtant font ressortir une conviction, une évidence. Hier soir, je regarde ce grand film que reste « Lawrence d’Arabie ». J’ai presque fini l’excellent livre de Philippe Fabry sur Rome et le libéralisme devenu socialisme. Et ces idiots de la Poste annoncent l’augmentation du prix du timbre pour compenser la baisse du trafic postal. Laffer est dans le sac postal.

Tout cela m’a rappelé un rapide article (« Deuxexponentielles, laquelle l'emportera ? ») où je constatais une chose simple et bien connue : « On peut donc caractériser le siècle passé comme ayant vu l’émergence conjointe de deux phénomènes de natures empiriquement exponentielles. L’état comme frein économique de par ses multiples interventions et son endettement voit son poids – et donc sa capacité à nous ralentir – croître exponentiellement, pour atteindre en France un des sommets mondiaux. Le développement technologique voit de même sa capacité à nous apporter de la valeur par l’innovation, une distribution mondiale et une baisse continue des prix connaître, aujourd’hui aussi une accélération exponentielle. »

Lawrence nous montre des Arabes jaloux de leur liberté, mais englués dans un islam rétrograde et anti-économique, incapable de leur permettre de profiter de leur chère liberté. La prise de Damas aux Turcs, c’est en 1918. Un siècle après, les peuples arabes souffrent encore de ce même mal, qui s’exprime par tous ces conflits, toute cette radicalisation islamique dans le monde. Mais comment ont-ils fait pour survivre économiquement ?

Au passage, ne nous y trompons pas, l’arrivée du pape François et surtout l’arrivée de son message socialisant affligeant est du même acabit, même s’il est clairement moins violent. Les religieux, comme les socialistes, sont un frein au progrès de par leur incapacité – ou plutôt leur farouche opposition de principe – à reconnaître la valeur éthique du développement technologique et commercial. Mais c’est un autre sujet.

Par ailleurs, Philippe Fabry nous explique d’abord le succès de la liberté romaine, puis la lente déchéance de l’empire devenu pas à pas plus socialiste. Thèse très proche de celle de H-H.Hoppe, il en tire un signal d’alarme contemporain où il nous éclaire sur l’analogie des situations. Notre démocratie, à commencer par la française comme l’américaine, est un nouvel empire romain en pleine déliquescence pour cause de socialisme, dont l’explosion rétrograde et violente est proche. Je le suis à 100%, moi qui crois beaucoup à la sécession comme option probable du retour de régions libres. Pourtant, il semble que le temps qu’on mette de nos jours à voir l’empire démocrate se déliter soit bien plus long qu’à l’époque. Comment cela se fait-il ?

Les timbrés de la poste enfin. Le dogme anti-économique et donc immoral des sévices publics est tellement inscrit en profondeur dans l’esprit de nos socialistes au pouvoir qu’ils en arrivent à ce genre d’aberration qui ne peut qu’accélérer la chute de cette institution. En effet, si un service est moins utilisé, c’est que sa valeur ou son « utilité » sociale a baissé. Face à une demande moindre, on ne peut que baisser ses prix ou réformer ses services ou produits, ou envisager la faillite. Mais nos gouvernants se moquent bien de la logique économique. Comme les Arabes, ils croient que le dieu Gauche pourvoira à leur réussite et à leur bonheur, puisqu’ils respectent son dogme. Et donc la même question : comment peuvent-ils durer aussi longtemps ?

Dans tous ces cas de figure, ce qui permet cette durée, heureusement ou malheureusement pour nous et telle est la question, c’est le progrès que le capitalisme arrive malgré tout à assurer à notre monde. C’est le peu de liberté qui reste dans ce monde qui permet au socialisme de continuer à s’installer.

Les Arabes de Lawrence ont depuis profité du pétrole que les Occidentaux ont trouvé pour eux. Cette manne leur a permis de profiter du progrès apporté par d’autres sans profondément renier leur horrible mépris de l’économique et de la liberté. Les postiers et les socialistes de France comme des Etats-Unis peuvent de même faire avancer leurs chimères parce le progrès continu d’arriver par ailleurs. Dans les deux cas, le processus romain de déchéance se reproduit à l’identique, mais il est gommé, masqué et ralenti par le gain de niveau de vie qui nous vient de l’exponentielle du progrès capitaliste. On ne compte pas le nombre de pays à travers le monde devenus peu à peu des tyrannies socialistes qui réussissent à tenir grâce au même phénomène. Comme si Hong Kong et Singapour à eux seuls suffisaient à faire tenir tous les socialistes du monde. Paradoxe où la liberté est au service du socialisme.

Alors je repose ma question. Quelle exponentielle va gagner ? Va-t-on voir un effondrement socialiste généralisé, comme Fabry et Hoppe le prévoient ? Et surtout quand cela se fera-t-il ? Ou bien le progrès permettra-t-il aux taux d’imposition – 75% déjà en France pour la grande majorité de la population – de frôler les 95% et ainsi au socialisme de durer sine die ? Ou bien le progrès au contraire, avec l’arrivée d’Internet partout, des seasteaders, des objets connectés, des robots, va-t-il faire exploser la gangue socialiste avant l’heure ?

Pour ma part, je parie pour cette dernière option. Et vous ?

Saturday, December 6, 2014

Quatre lois de la liberté

Ma liberté s’arrête à celle d'autrui. Espérons tomber tous d'accord sur cela.
- Première conséquence : Autrui et moi jouons le même rôle, un rôle interchangeable. La société libre est parfaitement symétrique en droit. Il n'y a pas deux rôles. Il ne peut donc y avoir deux classes statutaires. Les concepts de fonctionnaire, d’élu, de privilégié ou de bureaucrate ne sont donc pas compatibles avec la liberté.
- Seconde conséquence : Une norme est nécessaire pour matérialiser la limite de liberté de chacun. La propriété joue ce rôle, qui protège en droit du vol de la part d'autrui, et de l'agression par extension à soi.
- Troisième conséquence : Une norme suppose son respect et les moyens de son respect. Police et justice réparatrice sont consubstantielles de la liberté, mais sous condition de ne pas violer la première conséquence.
- Quatrième conséquence : Chacun peut s'associer ou contracter volontairement avec d'autres, pourvu que de telles associations respectent la liberté d'autrui et donc celle des autres associations. La défense est donc consubstantielle de la liberté, mais sous condition de ne pas violer la première conséquence.
Autrement dit : La liberté suppose les fonctions dites "régaliennes". Mais des fonctions régaliennes soumises à sa règle, à sa symétrie. Des fonctions régaliennes soumises à la règle du contrat volontaire, donc. Et c'est tout ce qu'elle suppose, c'est tout ce qui lui est nécessaire.
Pas besoin des tas..... de trucs que beaucoup imaginent......