Depuis mai 68 et de plus en plus, il est à la mode d’être
tolérant et accueillant, et 50 ans plus tard, un peu partout dans les pays
occidentaux, on se demande souvent dans le métro ou ailleurs si on habite bien
encore dans son propre pays… Plus encore, la culture locale a laissé le pas et
ne va plus de soi.
Avec la démocratisation des voyages et la simplification des
télécommunications, allons-nous vers une – ou des – sociétés où toutes les
cultures seront de plus en plus à la fois entremêlées et disjointes, où tout
serait comme si plusieurs pays – à l’ancienne mode – évoluaient dans un
seul ?
Il sera toujours impossible de prévoir l’avenir et je ne
prétends pas lire dans une boule de cristal. On peut cependant imaginer divers scénarios,
selon la lecture qu’on a de l’évolution de la société. Un décroissant imaginerait
sans doute quelque crise qui ne me viendrait même pas à l’idée. Pour ma part,
je reste convaincu que la démocratie et son socialisme vont très bientôt à leur
perte et que les « empires » occidentaux vont peu à peu éclater,
comme l’URSS le fit il y a une trentaine d’années.
Laissant la place à de petits territoires rénovés, libres ou
du moins plus libres, peut-être au point pour certains d’être très proches de l’idéal
libertarien, comme le Liberland par exemple, un premier phénomène va
immanquablement jouer. Les habitants de ces petits pays auront repris le
pouvoir de décider de leur vie et notamment de choisir les membres de leur
communauté, selon les critères de leur choix. Cela va forcément pousser les
personnes d’origine étrangère à une alternative : partir ou se fondre, se
faire accepter, si ce n’est pas déjà fait. Et c’est là la question que je crois
intéressante.
Car on peut alors imaginer une infinité de situations. Il y
aura ces Sénégalais, noirs parmi des blancs, qui seront déjà parfaitement chez
eux, porteur d’une autre culture tout en respectant la liberté et le droit de
leur nouvelle ville. Il y aura ces blancs restés adolescents qui se feront
chassés de partout. Il y aura des villes blanches, des villes noires, des
villes cosmopolites. Peu importe, si le droit et la liberté se trouve y être
respecté et si chaque communauté trouve in
fine son équilibre relationnel.
La question n’est pas tant celle de la culture que celle du
droit. Car si les sociétés multiculturelles font question aujourd’hui, c’est parce
que le droit de base de chacun n’y est pas respecté, plus que par haine ou que sais-je.
Un immigrant quel qu’il soit ne doit pas chercher à imposer ses traditions et
sa lecture du droit à ceux qui l’accueille – pourvu que le pays qui l’accueille
le respecte de même. C’est aussi simple que ça, le problème du
multiculturalisme. Ce n’est pas un problème de culture en fait
L’avenir des sociétés issues de la période démocratique
occidentale, s’il repose sur la liberté comme je l’espère et l’appelle de mes vœux,
sera aussi multiculturel, peut-être même encore plus. Mais il ne sera pas celui
de ces traditions qui, de tous bords, même catholique, ne respectent pas le
droit.
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