Voilà que ce week-end revient la « gay pride ».
Certains vont au carnaval, où ils se déguisent et se dégrisent. Il faut croire
que les « LGBT » ont besoin de leur carnaval à eux pour exister.
Faiblesse ?
Deux choses me choquent cette année à l’annonce de cet
événement. En premier lieu, on l’aura compris, le concept même de « gay
pride ». Et sur ce point, je suis certain de me faire encore plein d’amis
parmi les « libéraux » de ce beau pays. Car en tant que libertarien,
je suis à la fois neutre et navré de ce qu’il faut bien nommer la dérive LGBT que nous connaissons depuis une
génération.
Pour les novices, dont je fus, LGBT est un fourre-tout – c’est le cas de le dire – englobant
lesbiennes, « gays », c’est-à-dire la version mâle, si j’ose dire, bisexuels
et transsexuels. Comment puis-je oser parler de dérive alors que je me dis
libéral ? Parce qu’il y a deux niveaux bien différents de lecture de ce
phénomène qu’est la « libéralisation des mœurs » : le droit des
uns et le droit des autres.
Le droit, c’est le fondement de la liberté. Il est
absolument clair et évident, sans doute possible, que les LGBT de tous poils ont le droit et donc sont libres de leurs choix
de vie et de sexualité. Il est à cet égard une excellente chose pour la société
en général que la liberté ait pu faire ainsi son chemin.
Mais il y a un mais. Ce n’est pas forcément parce qu’on est
libre de faire quelque chose qu’il est souhaitable de le faire. Et je me garde
bien de dire « bien » ou « mal », pour préférer « souhaitable ».
Ma liberté a ainsi un revers, celui d’autrui d’apprécier ou pas mes choix. Et c’est
ce qui me gêne avec les prides de
tous genres, avec les manifestations en général d’ailleurs : ce besoin,
cette démarche qui tente d’imposer à autrui une « différence » dans
ce domaine, comme si le sexe dépassait le droit – le sexe peut bien dépasser ce qu’il veut, mon argument n’en est pas moins des plus profonds…
Là où la chose devient vraiment cocasse, c’est quand on se
rappelle que nous sommes paraît-il en état d’urgence, lequel réduit pour ne pas
dit interdit les rassemblements de tous types. Mais pour le sexe, pour les LGBT du moins, on se doi(g)t de faire
une exception… Manifester en faveur du Brexit est interdit, mais vous
comprenez, on ne peut quand même pas paraître rétrograde aux yeux du monde au
point d’interdire une « gay pride » sous le seul prétexte d’un état d’urgence,
enfin voyons.
C’est le mal de toutes les démocraties, celui qui les
perdra, heureusement. Les gens normaux et sains qui respectent autrui et
vaquent à leurs occupations sans emmerder les autres ne font pas de bruit. Ils
ne vont pas dans la rue pour imposer leur différence. Ils n’existent pas. On ne
parle pas d’eux, on ne parle que des déviants et des antilibéraux qui ne respectent
pas autrui. Aucun doute en effet, il y a de quoi être gai et fier. Au point de souhaiter
de vite se libérer de cet état, de toute urgence.
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