Vous pensez vivre dans un état laïc et séculier ? C’est
en partie vrai. Il y a longtemps que la fin du carême ne fait plus les gros
titres, par exemple. Et même si l’entretien des églises est encore trop souvent
passé à la charge des municipalités au lieu du denier du peuple, il y a
globalement de quoi être satisfait par l’absence des curés, rabbins et pasteurs
de la scène médiatico-politique.
Je clarifie tout de suite mon propos. Bien évidemment, libre
à chacun de croire en ce que bon lui semble et de respecter les rites de son
choix, tant que cela ne vient pas affecter autrui. Cela ne m’interdit pas de
penser que les religions reposent sur une dangereuse dualité. Il y a ainsi ce
que chacun croit et pratique. Et il y a ce que les prêtres enseignent et
surtout imposent. Comme pour toute forme de pouvoir, c’est l’endoctrinement et
la manipulation des peuples qui fait question.
A cet égard, le fait que la fin du Ramadan ait pu être relayée
par les chaînes d’information constitue un double recul. Celui d’une religion
dans la vie quotidienne tout d’abord, mais de plus celui d’une religion qui se
trouve être bien plus une forme d’institution politique que quelques rites
poussiéreux bâtis autour d’une banale croyance. Mais ce n’est hélas pas la
seule forme d’endoctrinement par les rites et autres cultes abâtardissants qui
sévissent en ce moment. On pense au football, bien sûr.
L’été 2016 restera à ce titre certainement dans les mémoires
comme celui où on aura parlé sport de bout en bout, à défaut de but en but ou
de butte en blanc. C’est pratique voyez-vous, car pendant qu’on parle de
ballon, on oublie les 50 milliards qui ne seront pas économisés, ou le Brexit si
gênant.
Et voilà que Rocard ressort tout d’un coup. On pourrait se
dire, bah, Rocard parti, hop, Ricard pastis. Mais ce n’est pas vraiment un
sujet comique. Car on cherche à nous divertir, au sens premier c’est-à-dire à diriger
nos pensées vers autre chose. Et en plus, on cherche à sacraliser un « sage »
socialiste. On nous explique donc qu’il faut respecter ces hommes de la « gauche
moderne » qui pourtant ont réfléchi à la meilleure manière de nous
appauvrir et de nous exploiter tout en nous expliquant qu’ils venaient pour
nous sauver du Mal, à savoir le capitalisme, le libéralisme et même le
libre-échange.
Il faut comprendre pourquoi un libéral se doit de taper sur
toutes les formes de religions, même s’il se doit aussi de respecter les
croyances de chacun. Certes un individu qui croit est un individu qui avance. Vivre,
c’est se forger une compréhension du monde, c’est croire que le monde est comme
ceci ou comme cela. Un homme ne peut pas vivre sans croire. Mais une religion,
c’est d’abord un collectif qui veut imposer un dogme et une hiérarchie. C’est
une forme de pouvoir et le pouvoir ne s’y trompe pas qui nous propose ses rites,
ses sacrements pour nous amadouer. Liberté et religion ? Je n’y crois pas.
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