Thursday, July 7, 2016

Ramadan, Rocard et autres Religions

Vous pensez vivre dans un état laïc et séculier ? C’est en partie vrai. Il y a longtemps que la fin du carême ne fait plus les gros titres, par exemple. Et même si l’entretien des églises est encore trop souvent passé à la charge des municipalités au lieu du denier du peuple, il y a globalement de quoi être satisfait par l’absence des curés, rabbins et pasteurs de la scène médiatico-politique.

Je clarifie tout de suite mon propos. Bien évidemment, libre à chacun de croire en ce que bon lui semble et de respecter les rites de son choix, tant que cela ne vient pas affecter autrui. Cela ne m’interdit pas de penser que les religions reposent sur une dangereuse dualité. Il y a ainsi ce que chacun croit et pratique. Et il y a ce que les prêtres enseignent et surtout imposent. Comme pour toute forme de pouvoir, c’est l’endoctrinement et la manipulation des peuples qui fait question.

A cet égard, le fait que la fin du Ramadan ait pu être relayée par les chaînes d’information constitue un double recul. Celui d’une religion dans la vie quotidienne tout d’abord, mais de plus celui d’une religion qui se trouve être bien plus une forme d’institution politique que quelques rites poussiéreux bâtis autour d’une banale croyance. Mais ce n’est hélas pas la seule forme d’endoctrinement par les rites et autres cultes abâtardissants qui sévissent en ce moment. On pense au football, bien sûr.

L’été 2016 restera à ce titre certainement dans les mémoires comme celui où on aura parlé sport de bout en bout, à défaut de but en but ou de butte en blanc. C’est pratique voyez-vous, car pendant qu’on parle de ballon, on oublie les 50 milliards qui ne seront pas économisés, ou le Brexit si gênant.

Et voilà que Rocard ressort tout d’un coup. On pourrait se dire, bah, Rocard parti, hop, Ricard pastis. Mais ce n’est pas vraiment un sujet comique. Car on cherche à nous divertir, au sens premier c’est-à-dire à diriger nos pensées vers autre chose. Et en plus, on cherche à sacraliser un « sage » socialiste. On nous explique donc qu’il faut respecter ces hommes de la « gauche moderne » qui pourtant ont réfléchi à la meilleure manière de nous appauvrir et de nous exploiter tout en nous expliquant qu’ils venaient pour nous sauver du Mal, à savoir le capitalisme, le libéralisme et même le libre-échange.

Il faut comprendre pourquoi un libéral se doit de taper sur toutes les formes de religions, même s’il se doit aussi de respecter les croyances de chacun. Certes un individu qui croit est un individu qui avance. Vivre, c’est se forger une compréhension du monde, c’est croire que le monde est comme ceci ou comme cela. Un homme ne peut pas vivre sans croire. Mais une religion, c’est d’abord un collectif qui veut imposer un dogme et une hiérarchie. C’est une forme de pouvoir et le pouvoir ne s’y trompe pas qui nous propose ses rites, ses sacrements pour nous amadouer. Liberté et religion ? Je n’y crois pas.

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