Alors que tous les médias sont encore sous le choc du 13
novembre et font le jeu du pouvoir en parlant des soi-disant progrès de l’enquête,
montrant ainsi le vide informationnel qui est celui de notre temps, je propose
une note rapide pour qu’on n’oublie pas qu’il n’y a là qu’un incident sur une
route bien plus pernicieuse et destructrice de nos avenirs : celle de
notre appauvrissement planifié.
Regardez les prix autour de vous, les prix en euros bien
sûr, et constatez. Il y a ceux qui plongent et il y a ceux qui explosent. J’ai
acheté une télévision ce week-end, pour 130 euros, c’est-à-dire en gros une
dizaine de pizzas. Petite certes, mais avec tout ce qui se fait de mieux – la télé.
Le même produit il y a 3 ans m’aurait coûté probablement 5 fois plus, voire n’existait
même pas. On peut dire la même chose de nombreux autres produits :
appareils photos, électronique et équipement en général.
La différence entre ces deux types de prix est simple. Tous
ces produits sont importés et viennent d’économies moins rigides et stupides
que la nôtre, où on a compris que l’enrichissement du producteur passe d’abord
par celui du consommateur. Donc où les prix baissent constamment parce que c’est
ainsi que tout le monde y gagne. Les autres prix, la pizza, représentent le
coût de la France.
Ainsi la pizza, quant à elle, grimpe peu à peu, comme
beaucoup d’autres choses. La baguette, le prix d’un repas au restaurant
notamment. Avez-vous remarqué ? Nous sommes à peu près arrivés au point où
les prix en euros au restaurant sont ceux en francs quand l’un a remplacé l’autre.
Autrement dit, ma pizza à 13 euros, elle est la même que celle qu’on mangeait
il y a 15 ans pour 13 francs.
Un calcul rapide montre alors le niveau d’inflation que nous
avons subi, c’est-à-dire combien de fois la monnaie a perdu sa valeur, son
pouvoir d’achat. Si 1 euro achète comme 1 franc, c’est que l’euro a perdu en 15
ans quelques 6,55 fois sa valeur initiale. Cela représente une inflation réelle
de 13,35%. C’est-à-dire que chaque année en moyenne, l’euro a perdu 13,35% de
sa valeur. Et nos sous aussi.
On peut donc dire que tout salarié qui n’a pas vu ses
revenus augmenter en moyenne de plus de 13,35% a perdu du pouvoir d’achat sur
les 15 ans qui viennent de passer. C’est loin des 2% d’inflation dont tous les
médias et le pouvoir se gaussent. Et pourtant, faites le calcul vous-mêmes,
vous verrez.
Bien sûr, c’est en partie compensé par tous ces produits qui
eux baissent et nous aident un peu. Il demeure, c’est un fait peu discutable :
pendant qu’on va voter, ils nous appauvrissent constamment.
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