Thursday, October 29, 2015

La double peine des impôts

Les impôts, sous leurs différentes formes, limitées seules par l’imagination infinie des sous-hommes des tas, allant de l’inflation monétaire aux cotisations pour la retraite en passant par la TVA, cristallisent à eux seul toute l’opposition de discours et de morale entre libéraux et étatistes.

Pour l’étatiste, l’acte d’imposer – mot ô combien bien choisi et signifiant – tient sa justification et sa moralité dans le besoin social qu’il y aurait à partager ou redistribuer ou simplement cotiser aux fonctions sociales ou bien dits publics. Mais pour le libéral, aucune de ces notions n’est assez objective pour que quiconque puisse se permettre de les imposer. L’impôt est simplement un vol.

Mais l’impôt étant monétaire, il est donc de nature économique et comme toujours ou presque en économie, Frédéric Bastiat nous rappelle qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Ou comment l’impôt nous inflige-t-il une double peine, confirmant sa nature catastrophique pour l’humanité.

Car les taxes et les impôts ne sont pas juste (autre mot de choix) de l'argent qui nous est pris. Si le temps c’est de l’argent, alors l’impôt c’est du temps. C’est bien pire qu’un simple vol à la sauvette.

Imaginez simplement. Un article de Libres ! par David Vincent explique très simplement que les impôts vous prennent la moitié de votre salaire. En réalité, pour certaines tranches, on est à 75%.

Imaginez que chaque mois, sans ne rien changer, avec la même profession, vous disposiez de deux fois plus. On pourrait se dire qu’ainsi vous pourriez payer la maison de vos rêves en dix ans au lieu de vingt. Mais ce n’est pas le cas. Du fait des intérêts, mais aussi parce que tous les produits se retrouvent ainsi plus accessibles, et donc le pouvoir d’achat meilleur, c’est plutôt trois fois plus vite.

On comprend dès lors que les impôts ne sont pas qu’un vol, un vol immédiat, celui que l’on voit et qui est déjà fondamentalement injuste et injustifiable. Ils sont aussi un avenir volé. Un espoir de prospérité volé. Ils constituent donc une double peine, aujourd’hui et bien pire, demain. Ils ruinent le porte-monnaie comme l’espoir. Et quand l’espoir est touché, il n’y a plus rien à perdre.

On nous parle constamment de croissance, la croissance serait la clé, il faudrait des impôts pour que l’état nous apporte la croissance. Mais c’est bien sûr l’inverse qui est vrai. L’impôt vole la croissance et avec elle tout ce qui fait que les hommes se construisent, y compris le respect du droit et d’autrui.

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