Les chaînes de télévision publiques sont un des meilleurs
exemples de mensonge institutionnalisé au plus haut point. Leur mission
soi-disant d’information est soi-même un sommet dans le mensonge.
Dans le discours économique et social officiel, ces chaînes
se justifieraient parce que le marché, sans espoir suffisant de profit, ne saurait
investir pour offrir une information de qualité, objective et traitant de
sujets non vulgairement commerciaux – on suppose que la vérité et le choix des
faits ne saurait bien se vendre. Cet argument totalement infondé, que les
chaînes privées contribuent à dénoncer, justifierait les chaînes dites
nationales et leurs rares éditions dites d’information.
Pour faire un rapide tour d’horizon du mensonge
informationnel, revenons au principe d’analyse lancé par Frédéric Bastiat,
« ce qu’on voit et ce qu’on ne voit
pas », promu aussi par Henry Hazlitt dans son « Economie en une leçon ».
Clairement, penser au coût des chaînes publiques amène aussitôt à l’esprit
redevance et subventions qui font le plus gras de leurs budgets. Ce qu’on voit.
(On ne prendra pas en compte les fonds issus de la publicité, car c’est un des rares
fruits de la liberté.)
Mais c’est ce qu’on ne voit pas qui est intéressant. Il y a
plusieurs couches de coûts indirects sur lesquelles il convient de lever le
voile. Au premier niveau, on trouve la concurrence déloyale et le coût
d’opportunité. En clair, la place prise artificiellement sur le marché des
ondes par les chaînes publiques réduit d’autant l’espace disponible pour
d’éventuelles nouvelles chaînes privées. Cela augmente aussi les montants que
de telles chaînes doivent investir pour s’installer sur ce marché.
La conséquence immédiate porte sur la moindre qualité relative
de l’information transmise au public. Non pas parce que dogmatiquement on
considérerait que seules les chaînes privées peuvent fournir de l’information
de qualité, mais simplement par effet d’une plus grande concurrence de l’offre
d’information : plus il y a de médias, plus la tendance va dans le sens
d’une information plus neutre, plus objective, plus véridique et plus
diversifiée. C’est le même phénomène que sur tout vrai marché.
Mais la conséquence la pire et la plus insidieuse se
manifeste à plus long terme. En contrôlant l’information au moins via les
chaînes publiques, et en limitant les possibilités pour le privé de prendre
plus de parts de marché, l’état contrôle indirectement mais très fortement la
vision du monde transmise au public. Et contrôle donc la fonction éducative et
instructive de ces chaînes.
Ainsi, s’agissant de l’économie, le recours systématique à
des références théoriques fausses finit par imposer de manière indolore et très
subtile ces seuls modèles dans le référentiel éducatif du grand public. Avec
pour effet de discréditer en l’espèce toute théorie libérale. De la même façon,
le mythe du changement climatique n’ayant aucun contre-pouvoir médiatique, il
devient une vérité pour tous.
Ce coût des chaînes publiques est considérable, probablement
incommensurable. Il s’exprime par des décennies de chômage, alors que le
chômage est une création politique. Il s’exprime par une crise perpétuelle en
lieu et place de la croissance à 2 ou 3 chiffres que la technologie devrait
nous apporter. Il s'exprime par la peur et l’injustice qui gangrènent la
société dans ses moindres aspects.
Le coût des chaînes de télévision publiques est colossal. Il
est à la mesure de notre aveuglement.
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