Les impôts, sous leurs différentes formes, limitées seules
par l’imagination infinie des sous-hommes des tas, allant de l’inflation
monétaire aux cotisations pour la retraite en passant par la TVA, cristallisent à eux seul toute l’opposition de
discours et de morale entre libéraux et étatistes.
Pour l’étatiste, l’acte d’imposer – mot ô combien bien
choisi et signifiant – tient sa justification et sa moralité dans le besoin
social qu’il y aurait à partager ou redistribuer ou simplement cotiser aux
fonctions sociales ou bien dits publics. Mais pour le libéral, aucune de ces
notions n’est assez objective pour que quiconque puisse se permettre de les
imposer. L’impôt est simplement un vol.
Mais l’impôt étant monétaire, il est donc de nature
économique et comme toujours ou presque en économie, Frédéric Bastiat nous
rappelle qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Ou comment l’impôt
nous inflige-t-il une double peine, confirmant sa nature catastrophique pour l’humanité.
Car les taxes et les impôts ne sont pas juste (autre mot de
choix) de l'argent qui nous est pris. Si le temps c’est de l’argent, alors l’impôt
c’est du temps. C’est bien pire qu’un simple vol à la sauvette.
Imaginez simplement. Un article de Libres ! par David
Vincent explique très simplement que les impôts vous prennent la moitié de
votre salaire. En réalité, pour certaines tranches, on est à 75%.
Imaginez que chaque mois, sans ne rien changer, avec la même
profession, vous disposiez de deux fois plus. On pourrait se dire qu’ainsi vous
pourriez payer la maison de vos rêves en dix ans au lieu de vingt. Mais ce n’est
pas le cas. Du fait des intérêts, mais aussi parce que tous les produits se
retrouvent ainsi plus accessibles, et donc le pouvoir d’achat meilleur, c’est
plutôt trois fois plus vite.
On comprend dès lors que les impôts ne sont pas qu’un vol,
un vol immédiat, celui que l’on voit et qui est déjà fondamentalement injuste
et injustifiable. Ils sont aussi un avenir volé. Un espoir de prospérité volé.
Ils constituent donc une double peine, aujourd’hui et bien pire, demain. Ils
ruinent le porte-monnaie comme l’espoir. Et quand l’espoir est touché, il n’y a
plus rien à perdre.
On nous parle constamment de croissance, la croissance
serait la clé, il faudrait des impôts pour que l’état nous apporte la
croissance. Mais c’est bien sûr l’inverse qui est vrai. L’impôt vole la
croissance et avec elle tout ce qui fait que les hommes se construisent, y
compris le respect du droit et d’autrui.
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