Artificial Intelligence is looming, they say. I mean, real AI, the kind of AI that would potentially measure up if not flatly beat our best brains ever. The argument goes with examples such as how powerful at chess the computer has become, or those software which are able to tell stories by themselves, and so much more. The total computing power is exponentially exploding and soon the number of chips that can be put on a grid to build the Internet of CPUs will bear such a colossal neuronal capacity that our brain in comparison will be dwarfed away like if in prehistoric ages. Well, I may be totally wrong, but I seriously doubt this thesis.
Because this analysis forgets what counts most: software. Billions of CPUs are dumb if they do not run the right software. Computing power is indeed exploding and now makes possible applications that were unrealistic, even undreamt of a few years ago. More sophisticated algorithms and intense data crunching are now processed in much less time and make it possible for complex decision making to happen in human-scale real time, this is absolutely correct. And these algorithms give the impression of a growing computer intelligence, laptops are getting smarter and smarter. Well, so they seem.
But all the given examples, all the magical abilities of computers rely on some existing algorithm, precisely. Chess playing can be impressive, it is in fact not very clever. It is not difficult to write a simple chess playing program – ok, a really good one is harder, but still pretty primitive in terms of cleverness. There is no true intelligence in those codes, they are pretty boring in many respects. If you find a way of playing that the coders had not anticipated, they cannot adapt and fail miserably. All of them.
And this is the point. Computers can only be so clever as their coders enable them to be. They simply cannot invent a behavior that their designers had not foreseen, directly or indirectly. Thus, foreseeing AI to soon come true either is totally wrong or requires or foresees that soon we will be able to code software that makes possible behaviors or decisions that were not anticipated by the designers. I am probably mentally limited, but this sounds hard if not totally unlikely to me.
On a TED talk, Larry Page from Google took the example of a start-up they recently took over that has developed a software that can ‘view’ videos and detect patterns out of nothing – example was that of a cat – and then matches such a pattern to its related concept – here the word ‘cat’. Fantastic indeed. But again, this is not intelligence, but data crunching. All the intelligence if any was given by the ability of the programmers to express an algorithm that would make it possible to match similar patterns on videos. The computer is not intelligent, the software is neither, only the programmers were, if anyone.
Yet, there is a way, say the visionaries. The exploding computing power will make it possible to mimic the brain in its design, resulting in conscience and intelligence to emerge from the Grid. Maybe, one day. But before, to be able to do that, we need to understand the brain itself to code it into the Grid. Or we need to devise a neuronal mechanism that, when injected into every single CPU-turned-into-a-neuron will make it possible for the neuronal activity to produce some kind of “thinking” at Grid level.
It might, it will probably eventually happen. Not soon I believe, only when we understand our own brain, our own neuronal software, so that we can then code it. And even then, I am still wondering: Will Alan Turing’s theorem not forbid such a possibility to ever happen?
Monday, September 29, 2014
Friday, September 26, 2014
Pourquoi les libertariens (n') ont (pas) tort
Je découvre ce matin un article qui semble-t-il m’avait
échappé l’an dernier, une tentative sur NDF de démonter les idées
libertariennes, une de plus de ces tentatives qui montrent surtout
l’inconséquence ou l'ignorance de leurs auteurs – lequel ici, sorti de nulle part, je soupçonne
d’ailleurs de se cacher derrière un pseudo, mais peu importe. (Article
ici :
Comme d’habitude, sans trop chercher l’originalité, je vais
le reprendre point par point. Il commence en avançant que « ils » (nous autres libertariens)
« se trompent de cible »,
ce qui veut dire que notre attaque centrée sur l’état reposerait sur une
incompréhension de fond. Déjà, nous voyons que ce Paul Makamea (Paul) ne semble
pas avoir tout à fait compris que le problème même de la liberté est lié à la
contrainte et au monopole de la force et donc à l’état, mais passons.
Il nous dit :
« La vision centralisatrice
de l’État sur laquelle ils se basent pour analyser son action et fonder leur
réflexion, et qu’ils appellent d’ailleurs « État socialiste » (tout un programme!),
est partielle et partiale. » Cher Paul, où avez-vous vu une telle
chose chez les libertariens ? Nous nous fichons pas mal que l’état soit
jacobin ou décentralisé – même s’il est vrai que nous préférons des
micro-territoires à la vision globalisante à la mode. C’est la fonction, le
rôle de l’état qui pose problème, pas sa géographie. Quant à l’état socialiste,
c’est en réalité une lapalissade, il n’y a pour nous qu’étatisme ou
libéralisme, sans autre forme de nuance, car il y a liberté, ou pas.
Je voudrais au passage éviter certaines critiques en
précisant tout de suite mon propre langage. Désolé, ceux qui me lisent souvent n’apprendront pas grand-chose, mais il paraît qu’il faut répéter pour
transmettre, alors…. Le mot « état » est trop ambigu. Il désigne en Français
à la fois une fonction et un organe, à la fois l’action de protéger le citoyen
et l’organisation qui prétend s’en charger. La liberté requiert les fonctions
régaliennes, l’erreur majeure serait de croire que les libertariens seraient
pour le chaos. Mais rien n’impose par contre que ces fonctions qui sont celles de « la force » fassent l’objet d’un monopole opérationnel. Il suffit
d’avoir compris cette nuance pour comprendre la liberté et les libertariens –
et à l’inverse, les incompréhensions sont toutes plus ou moins des
manifestations de la confusion entre ces notions. J’évite donc autant que
possible le mot « état », il induit trop de malentendus. Mais
revenons à notre sain Paul.
« Critiquer
l’interventionnisme de l’État et ses excès est bien sûr licite, c’est même
salutaire. Mais ce n’est pas parce que le bébé a des défauts qu’il faut le
jeter avec l’eau du bain. » Voilà bien une démonstration que notre
Paul n’a pas vu le problème de fond. La question de la liberté et donc de la
civilisation est très simple. Elle se résume à imaginer les conditions assurant
que « je peux faire ce que je veux avec ce que j’ai », selon
l’excellente définition d’Henri Lepage. La liberté existe quand mes rapport à
autrui ne sont issus que de ma propre et pleine volonté, mais elle-même limitée
par ce que j’appellerai mon empreinte sociale, à savoir ma propriété, face à
celle d’autrui. C’est la propriété qui matérialise les limites sociales de ma
liberté envers autrui. Le point important ici, c’est que pour exprimer la liberté,
il n’est nullement besoin d’état. Seule la propriété individuelle et son
respect social sont nécessaires, ce qui correspond au besoin du seul respect du
droit dit « naturel », donc des fonctions régaliennes qui en ont l’objet.
Mais on l’a vu plus haut, cette nécessité de la règle ne
conduit pas à celle de l’organe l’assurant, ni surtout à celle du monopole de
cet organe. Les libertariens ne jettent pas le bébé avec l’eau du bain, car
cette image est impropre. Le bébé que Paul suppose mélange fonction et organe,
il n’a pas pris la peine de faire cette distinction. Si je devais utiliser sa
métaphore, je dirais que je jette l’eau et garde le bébé, l’eau croupie que je
jette serait l’organe c’est-à-dire les politiciens et les bureaucrates et le
bébé rose (!) que je garde serait justice et police, confiées au libre marché.
« Ce n’est pas
parce que l’État moderne est devenu un ogre qu’il faut rejeter par principe son
action et lui nier le droit à l’existence. » Il y aurait beaucoup à
dire sur cette idée. H-H .Hoppe y a
consacré un livre entier. Contentons-nous de résumer en disant qu’au contraire,
l’état (ici l’organe) devenu ogre constitue précisément un signe de sa nature
malsaine et dangereuse. Un « état » qui fonctionnerait, une société
où la fonction serait correctement assurée par la bonne organisation régalienne
ne verrait pas ce genre de dérives. Il ne faut pas rejeter « l’état »
parce qu’il est un ogre, mais parce qu’il a pu le devenir ou peut encore
empirer.
« Ce n’est pas
parce que l’État se mêle de ce qui ne le regarde peut-être pas – notamment dans
le domaine économique, même si le principe se discute (cf. Thomas d’Aquin et
d’autres chercheurs plus récents) – que l’État n’aurait pas par principe son
mot à dire sur un certain nombre des aspects de la vie en commun. »
Superbe exemple de cette confusion entre fonction et organe. Le régalien a son
mot à dire, en effet. Mais pas celui qui joue ce rôle, l’organe, dans d’autres
sujets, tel le domaine économique. Ne nous y trompons pas, notre sain Paul a
d’autres choses en tête, manifestement. On peut imaginer que pour lui il serait
normal que l’état se mêle de moralité, par exemple, et on va le voir.
« Il y a un rôle
propre de l’État, il y a une dignité propre à l’organe (peut importe son nom)
qui doit nécessairement régir un certain nombre des aspects de la vie commune,
car l’homme est un être social (cf. le dernier point ci-dessous). »
Une dignité ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que veut dire dignité
lorsqu’appliquée à une telle abstraction ? Régir la vie commune ? Mais
bien sûr que l’homme a besoin de règles sociales. Mais les établir comme les
faire respecter peut être fait sans recours au monopole étatique. L’idée même
des libertariens, basée sur la preuve quotidienne du fonctionnement social,
c’est que la vie en société peut et donc devrait reposer sur une libre
concurrence des services assurant cette définition et assurance des règles.
Autrement dit la fonction étatique peut intégralement exister sous la forme d’entreprises,
qui parce que soumises au marché et à la concurrence, perdent ce pouvoir de
contrainte caractéristique du monopole organique de « l’état ».
« Contenir par
aversion le rôle de l’État à la portion congrue, c’est faire la même démarche
que les laïcistes qui veulent oblitérer le fait religieux de la vie publique…. »
Ce passage est un peu hors de propos, mais je voulais juste pointer du doigt
que le terme « vie publique » ne conduit pas non plus à l’état. Il
faudrait que notre Paul et ses amis arrivent à comprendre, à imaginer que la
« vie publique » se fait dans la réalité de chaque jour sans aucun
recours à l’état. Je peux être religieux ou non sans que cela ait le moindre
lien avec la fonction étatique. Je peux m’associer, commercer, entreprendre
sans jamais un autre besoin de l’état que sous la seule fonction sociale
nécessaire, le seul bien commun comme dirait Christian Michel, à savoir le
respect du droit.
A partir d’ici, Paul part un peu dans ses propres fantasmes
et nous révèle sa pensée très conservatrice, assez éloignée de la réalité
humaine. Il s’interroge ainsi :
« La vie politique moderne
est difficile à définir. Elle prétend répondre – selon le mot de Paul Valéry –
à régler « les rapports de l’individu avec la masse des hommes qu’il ne connaît
pas ». La vie politique moderne est au contraire très simple, elle est la
même au fond depuis quelques siècles, ceux de l’explosion de
« l’état » justement, avec son exponentielle ses dernières décennies.
La démocratie moderne n’est rien d’autre qu’une illusion pour nous maintenir
dans un esclavage subtil mais bien réel. Je laisserai ses délires sur la
démocratie qui suivent de côté, dans la mesure où ils ne viennent pas critiquer
la pensée libertarienne.
Mais il reprend ensuite : « Sous prétexte de transposer la logique d’auto-régulation du marché dans
la vie publique, le projet libertarien ne répond pas à cette problématique
incontournable [comment fixer le rapport des hommes entre eux ?], mais
l’escamote purement et simplement. Nier les problèmes, n’est-ce pas le trait
même de l’idéologie ? » Faut-il donc qu’il n’ait vraiment rien compris
au libéralisme ? Faut-il donc qu’il ne voit pas que droit et marché
suffisent pour régler la question ? Et que c’est parce que c’est bien la
seule question sociale qui se pose que le libéralisme a vu le jour, c’est-à-dire
que la caractéristique même du libéralisme tient à son réalisme et ne relève en
rien d’une idéologie fantasmagorique ?
Je ne vais pas développer tout l’article sur ce qui en
reste, les autres sujets sont moins essentiels, je me limiterai à réagir aux
titres. Ainsi il continue : « Parce
que les solutions qu’ils proposent renforcent les défauts de la démocratie
moderne en voulant les évacuer ». Pas du tout. D’autant moins que nous
sommes opposés à la démocratie, qui est une tyrannie, donc nous ne risquons pas
de proposer de la rendre pire ni même meilleure, ce qui ne veut rien dire. Notre
sain Paul nous connaît-il donc si mal qu’il n’a même pas réalisé cela ? Ou
bien est-il incapable d’imaginer la société libre, de dépasser la démocratie ?
C’est hélas probable.
Le titre suivant part carrément à la dérive : « Parce que le modèle de société qu’ils
appellent est fondé pour une bonne part sur un mythe et sur une culture historiquement
et géographiquement déterminée ». L’affirmation du mythe, en premier
lieu, est purement gratuite et sans fondement. Il n’y a rien de mythique, la
liberté se vit par tous à chaque instant, si on sait la voir. Pour ma part, ma
réponse est facile et du même niveau : au contraire, le modèle de société
des étatiste, lequel d’ailleurs reste indéfiniment indéfini, repose sur le
mythe de l’état protecteur ou gendarme ou providence, qui n’a jamais été pleinement constaté, qui n’a jamais fonctionné et surtout qui ne le peut pas. Balle au
centre, mais je mène au score.
Quant au fondement culturel « autre » disons, voilà bien une double bêtise. En premier lieu, rien, absolument rien dans l’analyse philosophique, économique et sociale motivant la théorie libertarienne ne comporte d’élément culturel. Il ne s’agit exclusivement que de raisonnement logique, telle par exemple l’analyse de l’échange libre où la valeur est forcément croissante pour les deux parties. Qu’on m’explique en quoi un tel constat pourrait n’être qu’anglo-saxon et ne pas être valable chez les latins, au Japon ou en Afrique. Fadaises.
Quant au fondement culturel « autre » disons, voilà bien une double bêtise. En premier lieu, rien, absolument rien dans l’analyse philosophique, économique et sociale motivant la théorie libertarienne ne comporte d’élément culturel. Il ne s’agit exclusivement que de raisonnement logique, telle par exemple l’analyse de l’échange libre où la valeur est forcément croissante pour les deux parties. Qu’on m’explique en quoi un tel constat pourrait n’être qu’anglo-saxon et ne pas être valable chez les latins, au Japon ou en Afrique. Fadaises.
Mais le meilleur reste à venir, hélas : « Parce que le libertarianisme ne respecte pas
la vérité ontologique de l’homme, être social ». Quand je pense que je
me fais incendier quand je parle simplement de droit naturel, nous voilà
carrément dans la « vérité ontologique », lapalissade il me semble. Mais
là encore, Paul montre qu’il ne connaît pas nos fondements théoriques. Car
comment peut-on oser avancer que des choses comme l’axiome d’action ou le
principe de non-agression seraient contraires à la « vérité » de l’homme,
sauf à ne pas les connaître ? Quand je pense que François Guillaumat consacre
tout un texte à expliquer que le libéralisme – c’est-à-dire le libertarianisme –
repose sur les même fondements que le catholicisme….
Enfin, de conclure en toute logique par l’endoctrinement religieux :
« Parce que le libertarianisme
organise la désertion du croyant de la poursuite politique du Bien commun ».
Mon dieu. Vous comprenez, il ne faudrait quand même pas que la liberté égare
les brebis du chemin du tronc, du denier du culte. Encore un qui n’a pas su
voir que le seul bien commun, c’est précisément de voir le droit naturel de
chacun respecté. Ce qui est l’objet même, la seule motivation des libertariens.
Game over.
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